Yves Cochet : « Pour dépasser la contradiction entre « gilets jaunes » et taxe sur les carburants, nous proposons la « carte carbone ». Elle se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée. Le budget carbone de la France – c’est-à-dire la quantité nationale d’émissions de CO2 – doit diminuer régulièrement jusqu’en 2050 pour atteindre alors moins de 75 % du volume de nos émissions de 1990 (objectif des COP et engagement de la France). Les quotas individuels annuels, strictement égaux d’une personne à l’autre, diminuent en même proportion. C’est en limitant la demande des plus gros consommateurs qu’on assure une consommation minimale pour tous. Au vu de la corrélation très forte entre niveaux de revenu et niveaux de consommation d’énergie, la possibilité d’acheter et de vendre des quotas bénéficie aux plus pauvres. En effet, ces derniers sont à la fois ceux qui consacrent la plus grande proportion de leur revenu à l’achat d’énergie et ceux qui en consomment le moins en quantité, d’où l’injustice sociale flagrante des politiques de taxe sur les carburants. Conséquemment, une politique énergétique qui s’appuie plus sur les quantités (quotas de carbone) que sur les prix (taxe sur les carburants) est socialement plus juste, et même plus redistributive. Au-delà de son intérêt écologique et social, la carte carbone correspond à notre propre vision du monde : il existe des limites écologiques à ne pas dépasser sous peine de précipiter l’ensemble de l’humanité vers un effondrement de la civilisation thermo-industrielle*. »
Sur ce blog biosphere, nous avons depuis longtemps informé sur cette carte carbone :
26 octobre 2018, Fiscalité carbone inepte, carte carbone inéluctable
26 août 2015, carte carbone, des quotas individuels de CO2
27 mars 2013, facture énergétique, bientôt la carte carbone !
9 septembre 2010, Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?
13 septembre 2009, après la taxe, la carte carbone
10 avril 2009, carte carbone ou taxe ?
* LE MONDE du 12 février 2019, Mon idée pour la France : « Une carte carbone plutôt qu’une taxe carbone »
Le lecteur : «C’est le rationnement que vous proposez !»;
Nous : «Oui, cela est écologiquement et socialement juste»;
Le lecteur : «C’est la décroissance !»;
Nous : «Oui, équitable et solidaire»;
Le lecteur : «C’est la fin du monde !»;
Nous : «Tel que nous le connaissons, oui.»
@ CLAUDE HUTIN (« »On aimerait que le Monde laisse moins la parole à ces décroissants, composteurs de caca et autres collapsologues et plus à des acteurs de l’économie réelle. » »)
Acteurs de l’économie réelle ? Vous pensez que ce seront eux qui trouveront et appliqueront les bonnes mesures écologiques ? Mais non rien du tout, toutes les industries et tous les commerçants ne recherchent qu’une chose essentielle pour leurs bonnes affaires = l’énergie bon marché ! Mais il n’y aura jamais de réindustrialisation de la France dans l’avenir, du moins jamais dans les proportions que l’on a connu au XX ème siècle, tout simplement parce que la France n’a pu de mines de charbon pour produire de l’énergie bon marché, quant au nucléaire et plus particulièrement à fission, ne se limite qu’à l’extraction d’uranium, donc une fois les gisements d’uranium épuisé, ben il n’y aura plus de centrales nucléaires à fission, or il ne reste que quelques décennies d’uranium. Quant au Thorium, on a perdu la technologie, on ne peut pas la remettre en œuvre du jour au lendemain, et quant au nucléaire à fusion ce n’est pas encore au point, et peut-être que ça ne le sera jamais, ou encore pas dans les temps escomptés. Si les industries s’installent en Asie, c’est surtout pour bénéficier d’énergies abondantes et bon marché, le Charbon comme en Chine, en plus d’une main d’œuvre payée au lance-pierre. En l’occurrence, tes acteurs de l’économie réelle, ne feront rien, car tout simplement parce qu’ils ne sont plus en France, mais en Chine, alors pas la peine de compter sur eux, tout ce qu’ils font c’est délocaliser vers des pays où l’énergie est abondante et bon marché. En France, tout ce que font en Europe vos acteurs de l’économie c’est d’écouler leurs stocks de marchandises produits en Asie ou ailleurs comme l’Afrique. Il n’y a rien à attendre d’eux, hormis de la pollution délocalisée elle aussi ailleurs….
Laurent Dané sur lemonde.fr : Après une journée de réflexion je trouve que c’est une très bonne idée. Sans doute pas facile à mettre en place techniquement et politiquement, mais pas plus irréaliste que la TVA que nous avons mis en place à une époque ou beaucoup de commerçants n’avaient qu’une comptabilité très approximative. Il faut surtout que cela soit neutre pour l’Etat pour que ce soit accepté. L’idée de payer plus cher mon billet d’avion pour redonner à ceux qui de toutes façons n’en ont pas les moyens me plat bien.
Untel @ Laurent : Est-ce que le fait d’être taxés d’une nouvelle manière va changer le climat ? Ne doit-on pas penser au contraire que « nous subirons de toute façon le réchauffement climatique alimenté par le reste du monde, vivant dans le confort auquel nous aurons renoncé ».
Laurent Dané sur lemonde.fr : Après une journée de réflexion je trouve que c’est une très bonne idée. Sans doute pas facile à mettre en place techniquement et politiquement, mais pas plus irréaliste que la TVA que nous avons mis en place à une époque ou beaucoup de commerçants n’avaient qu’une comptabilité très approximative. Il faut surtout que cela soit neutre pour l’Etat pour que ce soit accepté. L’idée de payer plus cher mon billet d’avion pour redonner à ceux qui de toutes façons n’en ont pas les moyens me plat bien.
Untel @ Laurent : Est-ce que le fait d’être taxés d’une nouvelle manière va changer le climat ? Ne doit-on pas penser au contraire que « nous subirons de toute façon le réchauffement climatique alimenté par le reste du monde, vivant dans le confort auquel nous aurons renoncé ».
Emmanuel sur le monde.fr : L’avantage avec Yves Cochet c’est qu’il comprend la dynamique du système. Le gars envoie des propositions digne d’une économie de guerre. Il est vieux et n’a plus de mandat, il peut se permettre d’envoyer du gros. Aucun politicien espérant gagner une élection ne peut se permettre ce genre de proposition.
Untel @ Emmanuel
« Aucun politicien espérant gagner une élection » Je confirme. Il vaut mieux cacher au public le programme des écolos à l’approche de nouvelles élections. Une petite tribune discrète, ça passe encore. Il n’y a pas grand monde qui va voter pour le retour des tickets de rationnement dont la dernière apparition remonte à l’Occupation. Ce n’est plus de l’écologisme punitif, c’est carrément de l’écologisme masochiste !
Emmanuel sur le monde.fr : L’avantage avec Yves Cochet c’est qu’il comprend la dynamique du système. Le gars envoie des propositions digne d’une économie de guerre. Il est vieux et n’a plus de mandat, il peut se permettre d’envoyer du gros. Aucun politicien espérant gagner une élection ne peut se permettre ce genre de proposition.
Untel @ Emmanuel
« Aucun politicien espérant gagner une élection » Je confirme. Il vaut mieux cacher au public le programme des écolos à l’approche de nouvelles élections. Une petite tribune discrète, ça passe encore. Il n’y a pas grand monde qui va voter pour le retour des tickets de rationnement dont la dernière apparition remonte à l’Occupation. Ce n’est plus de l’écologisme punitif, c’est carrément de l’écologisme masochiste !
Régis sur lemonde.fr : « On peut aligner des centaines de pages sur l’absurdité d’une telle idée », en effet beaucoup de commentaires négatifs s’y emploient. Je rêve du jour ou au lieu de démolir systématiquement toute proposition novatrice, les lecteurs du Monde aligneront des centaines de pages sur l’amélioration d’une telle idée.
CLAUDE HUTIN @ Régis : Il n’y a rien à améliorer. Si l’on veut créer une incitation économique à la réduction des émissions de CO2, la solution la plus efficiente est la taxe carbone. Le sandwich écologiste façon Cochet c’est un bon carbone pour le pain, un bon pour la garniture, un bon pour le pain. Bon appétit. Les idées farfelues alternatives d’un professeur Tournesol imbibé d’idéologie sont juste à mettre à la poubelle. On aimerait que le Monde laisse moins la parole à ces décroissants, composteurs de caca et autres collapsologues et plus à des acteurs de l’économie réelle.
Régis sur lemonde.fr : « On peut aligner des centaines de pages sur l’absurdité d’une telle idée », en effet beaucoup de commentaires négatifs s’y emploient. Je rêve du jour ou au lieu de démolir systématiquement toute proposition novatrice, les lecteurs du Monde aligneront des centaines de pages sur l’amélioration d’une telle idée.
CLAUDE HUTIN @ Régis : Il n’y a rien à améliorer. Si l’on veut créer une incitation économique à la réduction des émissions de CO2, la solution la plus efficiente est la taxe carbone. Le sandwich écologiste façon Cochet c’est un bon carbone pour le pain, un bon pour la garniture, un bon pour le pain. Bon appétit. Les idées farfelues alternatives d’un professeur Tournesol imbibé d’idéologie sont juste à mettre à la poubelle. On aimerait que le Monde laisse moins la parole à ces décroissants, composteurs de caca et autres collapsologues et plus à des acteurs de l’économie réelle.