A partir du 1er janvier 2024, les collectivités sont censées proposer à tous les Français des solutions pour trier leurs biodéchets (restes de repas mais aussi déchets verts issus du jardinage) afin de les « valoriser » sous forme de compost ou de biogaz.
Stéphane Mandard : Le défi est gigantesque : aujourd’hui, les déchets organiques représentent encore un tiers des ordures ménagères résiduelles (la poubelle grise) des Français, soit en moyenne 83 kg par an et par habitant. Ainsi, chaque année, environ 5,5 millions de tonnes finissent encore brûlés dans un incinérateur ou enfouis : un non-sens écologique !
Mais les collectivités, qui ont la responsabilité de la gestion des déchets, ne seront pas prêtes pour l’échéance du 1er janvier 2024. Selon les dernières estimations de l’Ademe, moins d’un Français sur trois (environ 20 millions) devrait être desservi par une solution de tri à la source des biodéchets au début de l’année. Et encore, le chiffre est sans doute largement surévalué. L’obligation figure pourtant dans la loi (pour la croissance verte) depuis 2015 et l’échéance du 31 décembre 2023, fixée par la directive européenne sur les déchets en 2018, a été transposée dans le droit français par la loi « antigaspillage et pour une économie circulaire » de 2020.
Le point de vue des écologistes
jan01 : Toulouse, que seule la motivation de la société civile permet à la mairie de communiquer sur une ville un peu plus vertueuse, dit clairement qu’elle ne fera rien à part la distribution de composteur de jardin… rien de surprenant pour un maire dont le dada reste une 2nde Rocade… à des millénaires de l’idée d’une mobilité intégrant la Vie, c’est-à-dire prenant en compte l’environnement le social et l’économie. Un « carton plein » de mauvais points pour Toulouse.
F-IL : Ici a Marseille, on a 30 ans de retard, le métropole ne s’en soucie pas. La ville est une poubelle a ciel ouvert. Mais la nature est bien faite, les goélands et les rats participent activement au recyclage de biodéchets. Bref dommage qu’on n’aie pas créée des rats génétiquement modifiés pour manger les déchets en plastique. On en est encore au tri des bouteilles en verre, après l’Europe fait son show sur le recyclage biodégradable. Il faut qu’une mutation génétique survienne chez nos responsables de métropoles.
Celestine : à Strasbourg la collecte volontaire des bio- déchets est au rdv et avec des premiers résultats qui dépassent les prévisions…
Elis : La ville de Grenoble est en pointe sur la question. Chaque immeuble est doté d’une poubelle marron pour les bio déchets, les sachets biodégradables sont gratuits et à disposition dans de nombreux commerces de la ville. Chacun a reçu un petit seau pour y mettre ses bio déchets. L’installation du système s’est faite progressivement dans les quartiers.
Achevallier : J’habite Grenoble, je confirme. Cela fait plusieurs années que nous disposons de poubelles marrons dans notre copropriété à coté des poubelles jaunes et vertes pour le tri et des poubelles grises pour le reste. Le ramassage est organisé par la communauté de communes ( en parallèle des deux autres types de ramassage). Les sacs biodégradables sont fournis gratuitement dans des commerces ou antennes de mairies, etc.. Cela nous a permis de considérablement réduire nos déchets en sacs poubelles classiques. Franchement c’est facile. Il faut toutefois une volonté politique et ne pas s’imaginer que ce type de transition se fait en 3 semaines sans préparation des habitants et des services publics. Pédagogie indispensable.
CecileC : Pourquoi ne pas avoir mentionné le cas de Lyon ? Le déploiement de bornes de collecte s’est fait avec succès sur l’année 2023. Je ne comprends pas bien pourquoi les parisiens n’y arrivent pas.
Fab44 : La moitié de la population habite en maison individuelle. Avoir un composteur ne nécessite pas beaucoup d’efforts. Contrairement à ce que beaucoup pensent, c’est enfantin (il suffit que ce soit relié à la terre si on ne veut pas ajouter de vers de terre), et surtout il n’y a aucune odeur. Et le résultat est spectaculaire : du compost gratuit sans rien faire. Idéal pour le potager et les fleurs.
Jacques_81 : Dans mon petit village, presque tout le monde a un jardin avec un composteur. D’ailleurs à la campagne nos ancêtres avaient l’habitude de refiler les biodéchets pour les lapins, les poules et les cochons ; donc rien de bien nouveau !
Pessicart : Quand j’utilise le compost collectif je dois le trier, une fois l’eau évaporée et les déchets dégradés il reste nombre d’étiquettes, bouts de plastique ou aluminium, élastiques, tout ce qui ne se dégrade pas. Une seule personne peut polluer un compost, il faudrait donc supprimer les emballages à la source.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Compost. Comment recycler l’essentiel ? (novembre 2023)
extraits : Je me rappelle encore quand j’allais chez mes grands-parents dans les Landes. Les latrines étaient dans un cabanon, à quelques mètres de la porte d’entrée. On installait ses fesses sur une installation en bois fait maison, les excréments tombaient directement dans une fosse où nageaient des tas de vers blancs. De temps en temps on vidait la fosse à coups de seaux vers le composteur végétal au fond du jardin ; le tout était recyclé par différents légumes cultivés à proximité…
Un composteur pour tous et toutes (octobre 2023)
extraits : Pour l’heure, seule une centaine de communautés de communes ou d’agglomérations proposent une vraie collecte séparée des biodéchets. Zero Waste France soulève les limites de la loi actuelle qui ne précise ni comment ce tri doit être assuré, ni comment vérifier qu’il est bien mis en œuvre. « Certaines collectivités commencent déjà à dire : “On a mis en place une expérimentation, on respecte la loi” », constate l’ONG. Comment leur opposer que deux ou trois points de compost dispersés sur une agglomération…
En tous cas si les biodéchets sont en panne, les grosses ordures aussi.
En panne totale d’inspiration ! Faut les comprendre aussi, les pauvres.
Comment faire le lien entre les biodéchets et les Muzz, les Gauchistes et les Autres ?
C’est emmerdant ce genre de sujet. Même pas moyen de se défouler, de se vider. 🙂
Que ce soit pour les villes ou pour les dits citoyens, d’un côté il y a les bons élèves et de l’autre les cancres. Entre les deux il y a de tout. Et bien sûr les cancres diront que c’est trop compliqué.
J’en connais, qui ont pourtant un jardin, suffisamment grand, qui disent qu’un composteur ça pue et ça attire les mouches. Mon dieu quelle misère ! Le jour où il n’y aura plus de Pétrole, plus d’engrais industriels etc. etc. et qu’il faudra tout économiser, recycler, et valoriser comme ON dit, eh ben les cancres feront moins les fines mouches. Même avec leur caca.
– Valoriser les excréments humains (neo.uqtr.ca)
– Les excréments humains, une source d’énergie comme une autre (francetvinfo.fr)
Remarquons que si nous étions sensiblement moins nombreux, chacun pourrait avoir une petite maison (ou une grande même) avec un jardin autour et pourrait ainsi laisser tous les déchets organiques dans le jardin.
Pas besoin d’installation compliquée, il suffit de les poser au sol, ça serait recyclé rapidement et proprement tout en faisant les délices de la petite faune.
Pas besoin de réglementation, d’amendes, de taxes de recyclage, de camions qui transportent les déchets, etc. Une vie plus simple, plus saine, moins coûteuse finalement, mais on veut à toute force nous entasser alors, il nous faut subir tous ces inconvénients. et appeler ces mesures contraignantes des mesures écologistes ! Une folie.
Et si nous étions encore un peu plus sensiblement moins nombreux… la juste mesure quoi,
chacun pourrait avoir une super grande maison avec un hyper grand jardin autour.
Un parc quoi, avec des paons pour faire joli, des poules pour les œufs, des vaches pour le lait. L’autonomie et la simplicité quoi. Et puis une piscine et un tennis, et un terrain de golf, pour entretenir son corps. Une vie saine quoi. Peut-être même que chacun pourrait avoir son aéroport personnel. Et sa porcherie grand luxe, bien sûr. 🙂