19 novembre, la journée mondiale des WC

Chaque jour il nous faut uriner et déféquer, bref c’est un besoin vital. Souvent le lieu importe peu, c’est n’importe où, mais quand on est des milliards à se soulager, ça craint.

C’est pourquoi l’Organisation des Nations unies (ONU) a choisi le 19 novembre pour marquer la Journée mondiale des toilettes. Faire pipi-caca, c’est en effet le moyen d’aborder de nombreuses problématiques : comment économiser l’eau en tirant la chasse ? Comment récupérer l’urine qui peut faire un bon engrais ? Comment construire des toilettes pas cher et performantes ? Passant du PC au PQ, Bill Gates finance depuis longtemps un concours pour réinventer les toilettes, capables de fonctionner sans électricité ni système de tout-à-l’égout. Certains vont déjà dans le tout-techno, sièges chauffants, biocapteurs installés dans la cuvette permettant de mesurer le taux de sucre dans le sang, cuvette rotative qui retient les odeurs. D’autres pratiquent la simplicité éclairée, cela s’appelle les toilette sèches.

Les toilettes sèches, aussi appelées toilettes à compost ou TLB (toilettes à litière biomaîtrisée), permettent le contrôle de la réaction chimique de dégradation des urines et des fèces grâce à l’ajout de matière ligneuse (sciure de bois). Elle n’utilisent pas d’eau et peuvent être installées très facilement, pour un coût minimal. L’urine contient la majeure partie du phosphore excrété. Elle est récupérable par l’usage de toilettes séparées pour la miction et la défécation. Une fois compostés, les excréments fournissent un engrais gratuit et riche en phosphore et azote. Pas besoin de milliards, pas besoin d’assainissement. Nous n’avons pas à frémir ni fantasmer sur nos matières fécales : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… Même dans nos comportements les plus triviaux, nous devons nous considérer comme un élément des écosystèmes auto-organisés qui nous entourent. Si le phosphore manque, la production agricole chutera. Pisser dans des toilettes « hygiéniques » avec le « tout-à-l’égout » n’est pas le meilleur service à rendre à l’humanité… A lire sur notre blog biosphere, pisser dans la nature ou dans des toilettes (22 novembre 2012)

pisser dans la nature ou dans des toilettes ?

NB : Pour le plaisir des yeux et sans les odeurs, « Toilettes sans tabou » de Thierry Berrod (Fr., 2019, 52 min). A la demande sur Arte.tv jusqu’au 12 janvier 2021.

14 réflexions sur “19 novembre, la journée mondiale des WC”

  1. 2 milliards de personnes restent privées d’installations sanitaires élémentaires (toilettes avec chasse d’eau, fosses septiques, etc.) ; 4,2 milliards d’individus – près de deux personnes sur trois dans le monde –, vivent sans pouvoir utiliser de W.-C., latrines ou n’importe quel équipement relié à une forme de traitement des déchets ; 673 millions défèquent encore en plein air. Dans le monde, 367 millions d’enfants fréquentent des écoles qui n’ont pas de toilettes. Plus de 10 % des établissements de soins sont dans le même cas, ce qui incite les femmes à ne pas venir accoucher dans ces structures.
    En pleine pandémie mondiale, les « gestes barrières » contre la propagation du Covid-19 restent hors de portée d’une bonne partie de l’humanité. Trois milliards de personnes ne peuvent se laver les mains chez elles faute d’installation ; 1,4 milliard n’ont aucun accès ni à l’eau ni au savon…

    1. Merci Statisticon pour cette piqûre de rappel. Et nous pendant ce temps, on discute de chiottes écologiques. De la cabane au fond du jardin au machin qui va bien. Pas plus de 3 litres pour le petit pipi, pas plus de 10 pour le gros caca ! Lavage compris. Vive les chiottes intelligentes, vivre le Progrès !

  2. Je sais bien que ça n’a aucun rapport direct avec le sujet ci-dessus, mais voici ce que je récolte comme donnée du jour. Alors actuellement le Figaro met en route le sondage du jour (sur la colonne gauche du site) = Le déploiement de la 5G en France est-il une bonne chose ? Et voici les résultats actuels sur 2472 votants = 61,49% de Oui et seulement 38,51% de Non

    Bon, lorsque je vous disais que de toute façon, on grille la vie par les 2 bouts, qu’on consommera toutes les ressources jusqu’au bout, jusqu’au dernier gramme de chaque ressource, il en sera de même avec le phosphore ! Et les gens ne sont pas prêts de renoncer à leurs WC à eau !

    1. Lampe à pétrole

      Et toi en ce qui te con cerne, tu pratiques dans la sciure ou bien dans la céramique ?

      1. Comparativement à l’ensemble des français, je peux me permettre de l’ouvrir car je fais beaucoup d’efforts sur plan écolo, je cite
        1/ j’ai renoncé à l’usage de la voiture (qui n’a représenté que 2 ans de ma vie sur 45ans). En outre je ne prends jamais l’avion.
        2/ je produis ma lessive moi-même pour éviter les emballage plastique. En plus ça permet de faire des économies et ça ne prend que 2 minutes montre en main que d’en fabriquer une quantité astronomique.
        3/ j’utilise des savons en pavé pour mes toilettes, ce qui évite les emballages plastiques des savons liquides.
        4/ je cuisine des produits frais pour manger afin d’éviter les emballages plastiques des sous-vides et autres boîtes de conserve.

        1. Mais pour en revenir à ta question, je suis locataire et j’ai donc des WC à eau. Cependant, le propriétaire n’a pas installé des WC à semi-débits d’eau pour les pipis.

          Toutefois, ça m’a fait marrer qu’il râle à travers l’agence sur le fait que je consommerai trop d’eau alors que 1 c’est moi qui la paye et 2 cette sur-consommation d’eau est liée au fait que le chauffe-eau ne fonctionne pas normalement, lé déclencheur (électrode) fonctionne par intermittence et du coup je suis contraint de tirer beaucoup d’eau pour tenter d’obtenir de la chaude OR ça fait 3 ans que j’ai signalé cette panne l’agence a même reçu 3 devis auquel je n’ai jamais eu de suite Attend c’est pas fini j’ai même été trop sympa en proposant à Engie de payer à la place du propriétaire pour réparer la panne et Engie a refusé de venir car il fallait tout de même l’accord du propriétaire pour effectuer la réparation et même sous ces conditions je n’ai jamais eu de suite

        2. A la vue de ces éléments, alors oui je peux me permettre de l’ouvrir et donner des leçons de moral. Et encore je n’ai pas évoqué tous mes efforts écolo, faute de place dans les commentaire à 999 mots. Mais contrairement à des générations qui se goinfrent pour s’offrir des retraites chapeau à crédits sur le dos des générations futures afin d’acheter des 4×4 et Suv. Alors oui j’estime avoir le droit de râler !

        3. Faut pas avoir inventé l’eau chaude pour comprendre que tu gaspilles l’eau. Si tu vivais sous d’autres latitudes tu ferais plus attention. Si t’étais un vrai écolo, un pur un dur, tu récupèrerais toute cette eau que tu fais couler pour rien. Dans un seau, un pot de chambre ou une cocotte minute, peu importe, pour ensuite l’utiliser pour tes pipi-caca.

        4. Des seaux ? Faire ça au quotidien ? Pas exagérer ! En cause le propriétaire et l’agence qui me bloquent pour changer une pièce qui coûte 10 euros ! Pièce que je n’ai pas le droit de faire changer moi-même !

      2. Le mien est si petit que je ne sais pas si on peut l’appeler jardin. Je n’ai donc pas de cabane au fond du jardin. Par contre j’ai un composteur. C’est moi qui l’ai fait, tout seul comme un grand, avec des planches de récup. Tous les jours je pisse dedans, pour le moment pas plus. J’économise donc de l’eau, c’est bon pour la planète. Le composteur c’est écologique et économique. Je n’ai plus besoin d’acheter mes vers pour la pêche, j’en ai tellement que j’envisage de me lancer dans le business.
        Pratiquer dans la nature a toujours été pour moi un réel plaisir. Mais c’est aussi un art. Pisser sur la statue du maréchal de France ça ne se fait pas, c’est pas bien on nous l’a assez dit. Pour le reste il y a de quoi dire. Beaucoup trop pratiquent vraiment comme des porcs. Derrière n’importe quel mur, n’importe quel arbre, n’importe où, jusque sur les chemins de randonnées. Je me demande où est passé le savoir vivre.

  3. – «D’autres pratiquent la simplicité éclairée, cela s’appelle les toilettes sèches.»
    La cabane au fond du jardin où je pratiquais quand j’étais gosse n’avait pas de lumière. S’il fallait y aller la nuit, on prenait la lampe à huile. Est-ce vraiment nécessaire, la lumière aux toilettes ? Ça se discute.
    Par contre les chiottes ça oui c’est nécessaire. Même indispensable. Surtout quand on habite en ville et qu’on n’a pas de jardin, ou qu’il n’y a plus de place dans le jardin pour installer la petite cabane. Pratiquer dans la piscine, je déconseille. Dans le garage à la rigueur, le SUV peut dormir dehors. Ceux qui sont en appartement peuvent toujours installer le bazar sur le balcon, s’ils en ont un. Mais après, que faire de tout ce compost, quand on ne jardine pas, quand on ne bouffe que de la junk food ? Le vendre ?
    Faut reconnaitre, la céramique c’est fantastique, on pratique et hop ni vu ni connu. Tous comptes faits pourquoi s’emmerder ?

  4. Celle là je ne la connaissais pas, c’est vrai que c’est important, je la note donc sur mon calendrier.
    19 novembre : Journée mondiale des toilettes !
    Et en même temps Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants. Ainsi que Journée internationale de l’homme. Ainsi que Journée nationale des assistances maternelles. Et en plus, Journée de la Philosophie à l’Unesco. C’est formidable !
    Pour Biosphère, le plus important c’est de faire pipi-caca proprement. Et c’est vrai ça, comme si on n’était pas assez dans la merde comme ça. Pour la philo et le reste, on verra donc plus tard.

    1. En attendant je me dis que toutes ces journées mondiales, internationales ou nationales, devraient officiellement remplacer toutes les fêtes du calendrier. Et je me dis que ce serait alors formidable. Déjà, finie l’hypocrisie !
      «Bonne ânée bonne santé et gnagnagna » fini !
      Pour tout le monde, le 1er janvier serait désormais la Journée Mondiale de la Paix.
      «Peace and love brother ! J’en ai de la bonne, t’en veux ? »

    2. Le 4 janvier tout le monde apprendrait le braille, ça peut toujours servir. Pour aller faire la bise à Yvette le 13 janvier, on enlèverait le pantalon. Et comme ça toute l’année. Le 7 août la bière coulerait à flot, le 13 août on enlèverait le haut, le 28 on mettrait un nœud pap, le 11 novembre on se souviendrait qu’il faut donner aussi un peu de joie aux vieilles filles. Et aux vieux garçons aussi, des goûts et des couleurs on ne discute pas. Le 13 novembre on honorerait la vasectomie, le 16 on apprendrait la tolérance. Et le 19 on arrêterait donc de faire pipi-caca partout, tout en philosophant et en même temps. Le 20 décembre on mettrait un joli pull de Noël, le lendemain on s’offrirait mutuellement de superbes orgasmes, le 25 on ferait une pose foie gras, le 26 plus aucun gamin dans les rues, et le 28 on dirait merde aux Achats ! Et au 1er janvier on remettrait ça. 🙂

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