Taxinomie des espèces

Il y a actuellement 1,8 millions d’espèces connues au monde, et les scientifiques en dépistent environ 16 à 17 000 de plus chaque année. Les insectes constituent la catégorie la plus nombreuse, suivie des champignons et des arachnides. Mais personne ne peut dire combien il reste de formes de vie à découvrir, peut-être 5 ou 50 millions, surtout si l’on tient compte des micro-organismes et des parasites. Cette lacune énorme en matière de classification a été désignée par l’expression  » handicap taxonomique  » lors de plusieurs conférences internationales sur la protection de la biodiversité (Rio en 1992, Paris en 2005, Curitiba en mars 2006). C’est le savant suédois Carl von Linné qui a défini en 1735 dans son système Systema Naturae la nomenclature binominale toujours utilisée aujourd’hui. Chaque nouveau spécimen reçoit deux noms latins, un nom de genre, suivi du nom de son espèce particulière ; ainsi du genre Homo, espèce sapiens. Depuis 1950, on utilise aussi la systématique phylogénétique qui substitue à l’approche morphologique classique la détermination d’une espèce à partir d’une séquence du génome. Il est ainsi possible d’identifier des espèces, parfois difficile à discerner, seulement à partir d’une plume ou d’un poil.
Le problème pour la Biosphère n’est pas le nombre de postes de taxinomistes qu’on va créer dans les muséums d’histoire naturelle. Le problème pour la Biosphère, c’est que beaucoup d’espèces auront disparu avant même leur découverte à cause de l’activisme humain qui détériore les écosystèmes.

pour en savoir plus : http://www.biosphere.ouvaton.org/