Je suis désespéré, nous allons au désastre. 196 pays, près de 22 000 participants, la COP23 est terminée*. Mais on savait avant même l’ouverture que l’objectif de limiter le réchauffement de la planète sous le seuil des 2 °C resterait un rideau de fumée. On échange des points de vue et les américains plombent encore une fois les débats. Les divisions entre pays développés et pays en développement ressurgissent, en particulier autour des promesses financières sans lendemain des nations industrialisées. Aucune perspective ne permet de couvrir les « pertes et dommages » des pays les plus vulnérables. Les dérèglements climatiques, l’agriculture industrielle et l’explosion démographique vont continuer à nourrir la faim dans le monde. Voici quelques réactions sur lemonde.fr :
le sceptique : Merci à Trump, c’est bien pratique de mettre en avant « la défection des Etats-Unis ». Mais qui croit ce story telling? Quand les vertueux poids lourds de la vertueuse Europe (France, Allemagne) n’arrivent pas à tenir leurs modestes objectifs 2020? Quand la Chine « paradis du renouvelable » augmente ses émissions dès qu’elle a un regain de croissance ? Quand on continue d’investir dans le fossile à horizon 2040-2060 ? Quand 10 milliard d’humains auront besoin d’énergie en 2050 ? Allons donc…
Nous : bien dommage.. mais n’attendons pas quelque chose de ce niveau, même si cela pourrait énormément aider. Agissons à notre niveau personnel et citoyen. Partout des initiatives existent. La transition doit partir de la base… les politiques suivront !
MICHEL SOURROUILLE : COP23, le chiffre veut dire que cela fait 23 années où les diplomates papotent sans résultat puisque la planète chauffe de plus en plus. Normal ! Il faudrait dire aux gens qu’il faut diminuer d’au moins 80 % leurs propres dépenses d’énergie fossile, et ça, aucun politique n’a le courage de le dire, ni même l’intelligence de le penser… Nous préférons préparer la guerre, c’est tellement plus facile d’envoyer les gens au casse-pipe.
Je m’interroge : Et le coût de ces 23 grand-messes, qui nous en parle ? A part les vendeurs de Mercedes et les filles des éros-centers du coin qui profitent vraiment de ces guignolades ? Les américains ont bien fait de se sortir du piège !
ERIK SYLVANDER : Évidemment, il y a encore des gens pour mégoter sur trois sous quand on parle de la survie de l’humanité.
* LE MONDE du 19-20 novembre 2017, Climat : de timides avancées en conclusion de la COP23
En matière de dérèglement du climat, « le seuil de l’irréversible a été franchi », a averti Emmanuel Macron lors de la COP23… « Pas un centime ne manquera au GIEC en 2018. » Ah qu’en termes savants ces choses là sont dites !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Nous défendrons énergiquement sur Twitter le rôle des énergies fossiles dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le charbon propre existe, nous l’avons rencontré… Mais faut faire gaffe maintenant, 280 caractères autorisés, c’est trop pour mon cerveau, ça chauffe
Ne peuvent se sentir désespérés que ceux qui en étaient encore au stade de l’espoir. (avant cette énième pantalonnade)
Et quand il n’y a plus rien espérer ? Ben, c’est pas compliqué , on fait en sorte de ne pas sombrer dans le désespoir.
La COP 27 fera une statue au dernier tigre, la COP 34 se tiendra sur un bateau, la COP 36 fera une autre statue au dernier éléphant et la 40 au dernier oiseau, à la COP 42 nous brûlerons symboliquement la dernière goutte de pétrole
LA COP 52 ne se tiendra pas car il n’y auras plus assez d’espace sur la Terre pour accueillir les conférenciers.
Les délégués des 195 pays se sont séparés, samedi 18 novembre au petit matin, en se mettant d’accord sur la tenue d’un an de « dialogue », afin de pouvoir dresser, fin 2018, un bilan collectif de leurs émissions de gaz à effet de serre… On pourrait en mourir de rire, on va en crever de chaleur !