Nous avons franchi fin octobre le seuil des 7 milliards d’êtres humains, entraînant une pression croissante sur les écosystèmes et les ressources mondiales. A l’heure où nous voulons contrôler la planète dans la plupart de ses déterminants, cela ne paraît pas très sérieux de procréer sans y penser : l’être humain entre en interaction avec son environnement de façon plus intense que les autres espèces, il utilise une grande quantité de carbone, de nitrogène, d’eau et d’autres ressources ; nous sommes sur le chemin non seulement de changer le climat mondial et d’épuiser les ressources naturelles, mais aussi d’éliminer des milliers de plantes et d’espèces animales au cours des prochaines décennies. Pourtant bien des obstacles s’opposent encore à une maîtrise de notre fécondité.
Les pays nordiques connaissent un taux faible d’IVG grâce à une information très tôt à la sexualité. Au contraire dans les pays Anglo-Saxons la sexualité n’est jamais évoquée et les taux de grossesse chez les mineures sont les plus élevés du monde occidental. En France, la sexualité comme la contraception sont des sujets dont on parle peu en famille, et avec gêne dans le cadre scolaire. A l’occasion de la dernière Journée mondiale de la contraception, le 26 septembre 2011, le Planning familial a publié un communiqué s’alarmant du fait que « la sexualité, dans notre société, est toujours taboue » et que « le manque d’informations, les difficultés d’accès, les coûts et les idées reçues restent des freins majeurs à la maîtrise de la fécondité ». En zone rurale, l’accès à une contraception gratuite et anonyme est encore difficile pour beaucoup de mineurs. Les jeunes filles ont les mêmes craintes, les mêmes problèmes qu’il y a vingt ans, mais amplifiés par Internet et la pornographie*. En Inde, cela ne peut aller mieux. Tout ce qui touche à la sexualité et à la contraception reste tabou dans les campagnes, en particulier chez les garçons. Plus de la moitié des femmes sont mariées avant l’âge légal de 18 ans et la belle-famille fait pression pour qu’elles fassent rapidement des enfants… de sexe mâle de préférence. Mais près de 50 % des couples utilisent une méthode contraceptive et le taux moyen de fertilité est de 2,7 naissances pas femme**.
LE MONDE se contente de constater, que disent les politiques de la question démographique ? Rien, même quand la population augmente de 1 milliards de personnes en douze ans. En France les seules interventions politiques, qu’elles soient de gauche ou de droite, sont pour s’inquiéter du paiement des retraites payable par les générations futures… Alors écoutons Worldwatch qui recommande deux approches principales afin d’atténuer les impacts de la croissance démographique humaine :
– Permettre aux femmes de prendre leurs propres décisions quant à la maternité.
– Consommer moins de ressources et gaspiller moins de nourriture.
* LE MONDE du 25 octobre 2011, La contraception toujours taboue chez les jeunes
** LE MONDE du 30-31 octobre 2011, En Inde, le difficile accès au planning familial
Bienvenue à tous les petits nouveaux ! Plus on est de fous, plus on rit ! A bas les rabat-joie malthusiens mortifères !
Remarque des modérateurs du blog biosphere :
Bonjour Cavana, alias Choron, alias Malthus.
Ton IP t’a trahi, ainsi d’ailleurs que ton style !
Continue, un jour tu pourras dire des choses intelligentes,
tout le monde ou presque en est capable…
Ne peut-on pas s’attaquer simultanément aux deux problèmes de surpopulation et de surconsommation ?
En principe, oui, et les efforts internationaux en matière de planification des naissances sont louables. En fait, laisser aux femmes le contrôle de leur corps, améliorer leur accès à l’éducation et d’autres mesures qui favorisent la baisse de la natalité se justifient en elles-mêmes, quelles que soient leurs répercussions écologiques. Voilà bien ce qu’il y a de rassurant dans le dossier démographique : on sait à peu près ce qui peut être fait pour le gérer au mieux possible et il existe une volonté d’y arriver
Ce n’est pas le cas du dossier de la consommation, et c’est pourquoi il faut en faire une priorité. Les plans d’action font défaut et, en vérité, rares sont ceux qui voient l’enrichissement infini d’un mauvais oeil. Il faut dire que ralentir le train de vie de l’humanité sans enfermer les pauvres « qui font des enfants » dans la misère nécessiterait certains sacrifices des riches « qui n’en font plus » : ce monstre-là est plus que terrifiant, il est pétrifiant.
Frédéric Julien, « Le vrai risque pour l’avenir : la surconsommation » (LE MONDE du 2 octobre 2011)
Le Centre pour la diversité biologique affirme que la croissance de la population mondiale fait peser sur la nature un fardeau toujours plus lourd : « Toutes les espèces que nous sauvons de l’extinction finiront par disparaître si la population humaine continue d’augment. »
Le Centre souhaite donc réduire la natalité américaine, et s’offre pour cela un encart publicitaire sur Times Square, à New York, des efforts de lobbying auprès des députés américains et une campagne de distribution de préservatifs sur les campus. On peut notamment lire sur leurs emballages : « Enveloppez avec soin, sauvez un ours polaire », et « Portez un préservatif maintenant, sauvez la chouette tachetée ».
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr
Le Centre pour la diversité biologique affirme que la croissance de la population mondiale fait peser sur la nature un fardeau toujours plus lourd : « Toutes les espèces que nous sauvons de l’extinction finiront par disparaître si la population humaine continue d’augment. »
Le Centre souhaite donc réduire la natalité américaine, et s’offre pour cela un encart publicitaire sur Times Square, à New York, des efforts de lobbying auprès des députés américains et une campagne de distribution de préservatifs sur les campus. On peut notamment lire sur leurs emballages : « Enveloppez avec soin, sauvez un ours polaire », et « Portez un préservatif maintenant, sauvez la chouette tachetée ».
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