Religion et écologie commencent à faire bon ménage

LE MONDE présente plusieurs visions de l’écologie dans une série « Être nature ». Car l’écologie devrait être présente dans tous les domaines, que ce soit celui de la culture religieuse ou de la culture des sols.

Collectif proche des milieux chrétiens* : « Avec l’expression « écologie intégrale », il s’agit de changer de regard vis-à-vis de la nature en détournant l’humain d’une posture surplombante pour adopter une posture fraternelle. Longtemps la maison a été comprise comme l’Eglise ; aujourd’hui, le pape François actualise ce message en l’appliquant à la « maison commune », la Terre. Le concept d’écologie intégrale apparaît à sept reprises dans l’encyclique Laudato si’. La notion de « limite » s’applique surtout aux limites de la planète et non, comment certains aimeraient l’interpréter, au limes entendu comme un ensemble de frontières nationales qu’il faudrait renforcer à tout prix. « Tout est lié », répète l’encyclique. Beaucoup d’entre nous s’engagent contre la prolifération publicitaire, convertissent leurs pratiques alimentaires… L’adoption de styles de vie soucieux de la sauvegarde de notre maison commune implique des décisions de mobilité, d’épargne, de rapport au travail, à la publicité, à la technique. Beaucoup d’entre nous ont soutenu l’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et dénoncent le projet destructeur d’EuropaCity. »

Alice Le Roy et le bétonnage** : «  Sur les cartes routières, le sol agricole est le seul espace représenté en blanc, comme un vide qui ne demanderait qu’à être rempli ! En 1894, dans son discours sur l’an 2000, le Marcellin Berthelot prophétisait : « Dans ce temps-là, il n’y aura plus dans le monde ni agriculture, ni pâtres, ni laboureurs : le problème de l’existence par la culture du sol aura été supprimé par la chimie ! » Mais en 2018, le sol se rappelle à notre bon souvenir. Bourré d’engrais chimiques, recouvert de lotissements et strié par les routes, il disparaît à un rythme soutenu. Et ce sont les meilleures terres qui partent en premier, celles qui, pendant des siècles, ont assuré l’approvisionnement des villes. L’« oubli du sol », longtemps un des moteurs de notre modernité, est en fait une occultation de ce qui permet la vie. Sait-on qu’il faut des milliers d’années pour « faire un sol » ? Refuser le projet démiurgique d’Auchan et défendre un usage agricole du triangle de Gonesse est tout sauf un combat passéiste. Choisir le maraîchage au lieu du bétonnage, c’est imaginer un nouveau rapport à la nature plus résilient. Le contraire de l’esprit de clocher et du culte de la terre natale. »

* LE MONDE 25 juillet 2018, Etre nature (5/7). L’écologie intégrale n’est pas celle que vous croyez

** LE MONDE du 26 juillet 2018, Etre nature (6/7). Que pèsent les champs face à des rêves de bâtisseurs ?

5 réflexions sur “Religion et écologie commencent à faire bon ménage”

  1. @ Bga80
    Je pense que vous vous méprenez sur mon compte. S’il m’arrive de dire « on n’arrête pas le Progrès » (avec un grand P) c’est justement pour me moquer de ce lieu commun. Je suis bien sûr d’accord pour dire que nous gaspillons, l’énergie comme le reste, je dis même que nous vivons comme des porcs. Mais le pire, c’est que nous pensons de même.
    Vous me posez une question, je vous réponds sans détour. Je n’ai aucun plan et je n’en vois aucun. Nous allons dans le mur. Si vous êtes croyant, il ne vous reste qu’à prier. Moi je ne le suis pas.

    GAME OVER … pas encore. Profitez de la vie.

  2. @ Michel C

    Si si l’ouverture des frontières démultiplient de manière déraisonnable la surconsommation, à partir du moment où vous êtes tentés d’accéder à des marchandises toujours plus lointaines et à moindre coût par l’exploitation humaine sur des bas salaires (chinois payés au lance-pierre), alors peu de gens ont suffisamment de volonté pour dire ne serait ce que parfois ‘non’. Désolé, mais toute cette orgie de surconsommation c’est le pétrole/charbon combiné à l’ouverture des frontières…. Au passé les navires étaient à voile, donc il n’y avait pas autant de marchandises circulant en mer autant qu’aujourd’hui… A mon sens, je trouve que c’est du gaspillage d’énergie par exemple que d’importer des tomates provenant d’en dehors de la France alors que l’on en produit plus qu’assez chez nous…. On brûle du pétrole pour rien et pire on prive de pétrole les générations futures qui en auront beaucoup plus besoin que d’importer des tomates, par exemple pour leur fabrication de médicament ou plastique pour des appareils hospitaliers… et ben non tout le pétrole part en fumer y compris pour importer des marchandises qu’on est capable de produire chez nous à proximité juste pour grapiller 3 centimes par tomates… Bon je dis des tomates, mais je pourrais extrapôler par des milliers de milliers d’autres fruits et légumes ou produits manufacturiers qu’on est capable de produire à proximité…. Selon moi, on gaspille trop de ressources naturelles et d’énergie au détriment des générations futures et enfants qui n’auront ^plus rien dans l’avenir y compris pour leurs besoins essentiels et tout ça par caprices bourgeois de surconsommation… D’ailleurs je rappelle le tourisme de masse qui fait des ravages et point à lequel vous n’avez pas répondu… Mais je connais déjà vos réponses sloganiques à l’avance du genre  »on n’arrête pas le progrès »‘ histoire de ne pas avoir à réfléchir en écartant la question par un haussement d’épaule qui accompagne ce genre de slogan… En vérité, dans l’avenir non il n’y a pas d’alternative contrairement à ce que vous font croire vos croyances…. Pour l’énergie, on a commencé par le bois, on a soit disant remplacé le bois par le charbon mais en fait on a cumulé bois +charbon, ensuite est venu le gaz et le pétrole, alors on a cumulé bois+charbon+gaz+pétrole dans la consommation quotidienne, puis est venu l’uranium et on a cumulé bois +charbon+gaz+ pétrole+uranium….. A ^présent, dans les décennies qui viennent toutes ces ressources vont se tarir, alors la question est c’est quoi votre plan pour remplacer tout ça ? Par quelles ressources ? Bah oui, toutes les ressources connues sur Terre on les connait et on les a toutes exploitées, à présent il n’y a plus aucune ressources pour s’additionner ou se substituer aux précédentes évoquées, c’est GAME OVER

  3. @ Bga80
    Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites. Ce n’est pas « l’ouverture des frontières qui alimente la surconsommation » mais c’est tout simplement ce besoin maladif de toujours plus (croissance), cette incapacité à dire « assez ! »
    Déjà à la préhistoire les hommes parcouraient de longues distances ne serait-ce que pour trouver les silex, les frontières n’existaient pas à cette époque. Mais lorsqu’elles furent tracées elles n’ont jamais empêché les échanges, pour le meilleur comme pour le pire. En tous cas, ce sont les échanges qui font l’humanité.

    Mais « humanité » est un grand mot (à ne pas confondre avec « humanisme »), et nous aurions certainement intérêt à en revoir les définitions. Et pour cela les religions doivent être évidemment écoutées, ce qui ne veut pas dire suivies à la lettre, je dirais plutôt que c’est la spiritualité qui peut vraiment nous aider à savoir ce que devrait être l’Homme.

  4. L’Union européenne est vraiment néfaste, la seule vision de l’Europe c’est le supermarché c’est tout et rien d’autre, même les humains (immigrés comme autochtones) sont devenus des objets de consommation, devenus des consommables jetables par les multinationales comme des rasoirs bic, bref le totalitarisme marchand….

    Beaucoup d’européens n’ont pas encore compris que la chrétienté est l’arbre de vie des européens et se sont détournés et convertis au totalitarisme marchand pour devenir eux-mêmes des consommables (objets sexuels jetables via les sites de rencontres, et salariés jetables par les entreprises, clients jetables dès lors qu’ils deviennent de trop piètres esclaves pour pouvoir honorer leurs crédits qui les enchaînent)

  5. Je ne suis pas d’accord, du moins sur tous les points soulevés dans votre article… Au contraire, les frontières sont utiles, elles permettent de mieux responsabiliser chaque peuple à sa Terre. C’est l’ouverture des frontières qui alimentent la surconsommation, l’ouverture des frontières multiplient les approvisionnements de ressources extérieures à sa propre Terre, avec l’ouverture des frontières chaque peuple veut importer massivement multitudes de ressources provenant des 4 coins du Monde. L’ouverture des frontières c’est aussi la multiplication de la pollution par le tourisme de masse, franchement est-il vraiment utile d’aller à l’autre bout du monde pour aller se baigner à la plage, alors qu »il y en a dans son propre pays ? Souvent des gens me disent qu’ils sont partis en vacance ici et là, au Maghreb, Amérique latine, Afrique et ailleurs encore, et je leurs demandent qu’as tu appris de ton séjour hormis retrouver les dites commodités (mac-do, beignets, plage, hôtels,restos) qu’as tu appris culturellement du Maghreb de l’Afrique et de l’Amérique latine à part te griller la peau sur une plage ? Ben souvent rien, c’est juste partir loin pour la frime et se vanter devant les collègues de travail. C’est l’ouverture des frontières et la globalisation qui nous conduisent à la surconsommation et pollution de masse…

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