Comment s’engager politiquement, avec qui militer ? Autant l’engagement associatif paraît facile, France Nature Environnement, Greenpeace, Réseau sortir du nucléaire, etc., autant déterminer quel parti politique choisir pour faire avancer la cause écologique est devenu un véritable casse-tête. Pour les herboristes de droite comme pour les naturalistes de gauche, il est évident que la nature est apolitique. La candidature de René Dumont aux présidentielles de 1974 n’était pas étiquetée politiquement, elle était poussée par le mouvement associatif, les Amis de la Terre principalement. Les Verts se positionnent à l’origine « ni droite, ni gauche ». Aujourd’hui que les crises écologiques ne peuvent plus être ignorées par les politiques, tous les partis se disent écologistes, droite et gauche confondue. Alors, dans quel parti un écologiste convaincu devrait-il militer ?
Prenons l’exemple de la députée européenne Corinne Lepage, ancienne ministre de l’environnement classé à droite qui annonce sa démission du centre-droit MoDem (LeMonde du 18 mars).
Corinne Lepage croyait avec le MoDem élaborer un projet qui permette un développement soutenable. Elle s’est trompée, elle a soutenu un homme qui a pour seule ambition l’élection présidentielle. Corinne Lepage a soutenu la liste Europe Ecologie en Alsace, la seule région où les écologistes avaient une chance de devancer le PS. Mais la multiplicité des courants écologistes présentés aux électeurs en Alsace n’a pas permis d’atteindre cet objectif. Alors Corinne Lepage travaille à la constitution d’un « grand rassemblement », une chimère poursuivie par tous ceux qui veulent un front uni de gauche, un parti unique à droite, un parti centriste prépondérant, ou un parti écologiste conquérant.
L’écologie n’entre pas dans le cadre politicien, elle cherche l’harmonie entre l’homme et la nature, et les élections ne sont qu’un des moyens de poursuivre dans cette voie. Chaque groupe humain possède des individus réfractaires à la société thermo-industrielle, et d’autres qui soutiennent le mode de vie occidentalisé destructeur des équilibres. C’est là la véritable séparation politique. Peu importe que l’écologiste s’engage dans tel ou tel parti du moment où il se range aux côtés de ceux qui ont conscience des limites contre ceux qui n’ont aucune conscience. Aux électeurs de déterminer dimanche prochain celui ou celle des listes régionales qui aura la plus grande sensibilité écologiste pour nous assurer un avenir durable.
Précisions sur René Dumont :
En refusant le culte de la croissance, le socialisme réussirait (ce n’est qu’au conditionnel pour l’instant) à se débarrasser d’une erreur stratégique. Car une critique radicale du capitalisme et du socialisme adeptes du développement durable devrait permettre de dépasser l’idée que l’écologie politique ne serait ni de gauche, ni de droite.
Comme le dit René Dumont : « Lorsque j’emploie le terme d’écologie socialiste, je veux dire ceci : une société respectueuse exige une certaine austérité – par opposition au gaspillage -, et cette austérité n’est acceptable qu’avec une réduction marquée des inégalités ».
Précisions sur René Dumont :
En refusant le culte de la croissance, le socialisme réussirait (ce n’est qu’au conditionnel pour l’instant) à se débarrasser d’une erreur stratégique. Car une critique radicale du capitalisme et du socialisme adeptes du développement durable devrait permettre de dépasser l’idée que l’écologie politique ne serait ni de gauche, ni de droite.
Comme le dit René Dumont : « Lorsque j’emploie le terme d’écologie socialiste, je veux dire ceci : une société respectueuse exige une certaine austérité – par opposition au gaspillage -, et cette austérité n’est acceptable qu’avec une réduction marquée des inégalités ».
René Dumont ni de droite ni de gauche?
Lorsqu’on lit l’Utopie ou la mort, je ne vois pas beaucoup d’idées de droites ou mêmes centristes dans le discours de Dumont. C’était un anti-colonialiste, un anti–impérialiste, il est un des fondateurs d’Attac.
René Dumont ne parlait pas seulement d’écologie, il la reliait et l’élargissait à une vision globale de l’organisation de la société. C’est ce qu’il appelait le développement durable de la société. Et à ma connaissance, ce n’est pas une société néo-libérale, pour chacune de ses caractéristiques, qui pourrait le mieux l’incarner.
Par conséquent, si vous voulez démontrer le caractère obsolète du clivage gauche-droite en écologie politique (c’est votre droit), je ne pense pas qu’invoquer René Dumont soit utile à votre argumentaire.
Un jeune agronome depuis le sous-continent indien,
Fabien
René Dumont ni de droite ni de gauche?
Lorsqu’on lit l’Utopie ou la mort, je ne vois pas beaucoup d’idées de droites ou mêmes centristes dans le discours de Dumont. C’était un anti-colonialiste, un anti–impérialiste, il est un des fondateurs d’Attac.
René Dumont ne parlait pas seulement d’écologie, il la reliait et l’élargissait à une vision globale de l’organisation de la société. C’est ce qu’il appelait le développement durable de la société. Et à ma connaissance, ce n’est pas une société néo-libérale, pour chacune de ses caractéristiques, qui pourrait le mieux l’incarner.
Par conséquent, si vous voulez démontrer le caractère obsolète du clivage gauche-droite en écologie politique (c’est votre droit), je ne pense pas qu’invoquer René Dumont soit utile à votre argumentaire.
Un jeune agronome depuis le sous-continent indien,
Fabien
Lorsqu’on doit affronter une menace inquiétante,
l’optimiste qui cherche à la minimiser ne fait qu’accentuer le danger…
Dans ma jeunesse on diabolisait la société militaro-industrielle. Aujourd’hui on fustige la société thermo-industrielle. Il n’y a que les mots qui changent, mais c’est la même maladie mentale qui sévit, l’apocalypse-paranoïa. A quand un vaccin contre cette maladie mortifère ?
Dans ma jeunesse on diabolisait la société militaro-industrielle. Aujourd’hui on fustige la société thermo-industrielle. Il n’y a que les mots qui changent, mais c’est la même maladie mentale qui sévit, l’apocalypse-paranoïa. A quand un vaccin contre cette maladie mortifère ?