En 1962 dans son livre « Printemps silencieux », le constat de la biologiste Rachel Carson était sans appel, l’usage du DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) tue les insectes, donc les oiseaux, le silence règne sur les champs : « Le tir de barrage chimique, arme aussi primitive que le gourdin de l’homme des cavernes, s’abat sur la trame de la vie, sur ce tissu si fragile et si délicat en un sens, mais aussi d’une élasticité et d’une résistance si admirables, capables même de renvoyer la balle de la manière la plus inattendue » … « Vouloir contrôler la nature est une arrogante prétention, née des insuffisances d’une biologie et d’une philosophie qui en sont encore à l’âge de Neandertal. »
En 2019, nous ne sommes toujours pas sortis de la guerre chimique que nous menons contre le tissu du vivant, y compris l’espèce humaine. Censé remplacer le DDT et ses effets délétères en 1965, le Chlorpyrifos de la firme américaine Dow est pulvérisé sur les cultures pour éliminer pucerons ou chenilles. Mis au point comme gaz innervant pendant la seconde guerre mondiale, les organophosphorés, dont fait partie le chlorpyrifos, ont ensuite été adaptés pour l’agriculture induqtrielle. Il poursuit son existence sous la forme de traces dans les oranges, les pommes, la laitue, l’urine des enfants et le cordon ombilical des femmes enceintes. On a prouvé qu’il endommage le cerveau des enfants de manière irréversible : c’est une famille de pesticides qui vole en moyenne 2,5 points de quotient intellectuel (QI) à chaque enfant européen*. Le chlorpyrifos est en effet toxique pour le système nerveux central, c’est-à-dire neurotoxique, et c’est un perturbateur endocrinien qui agit notamment sur la signalisation thyroïdienne. Il peut donc interférer avec le développement du cerveau. La dernière étude en date montre une augmentation de la fréquence de l’autisme et de lésions cérébrales précoces chez des enfants exposés au chlorpyrifos avant et après la naissance. Facteur déterminant : leurs mères vivaient à moins de 2 000 mètres d’un lieu de pulvérisation.
Or les autorités sanitaires ont misprès de vingt ans avant d’évaluer les données du fabricant. Des données qui, de plus, étaient erronées. Cet insecticide est pourtant toujours autorisé au niveau fédéral, l’administration Trump en a décidé ainsi. A peine arrivé à la tête de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) début2017, Scott Pruitt avait torpillé le processus lancé par sa propre institution, alors qu’elle s’apprêtait à l’interdire au vu des données scientifiques. Le feuilleton continue, DDT, chordécone aux Antilles, glyphosate et Roundup, néonicotinoïdes, perturbateurs endocriniens, Chlorpyrifos, chlorpyrifos-méthyl, les poisons se multiplient. Normal dans le système business as usual. Les études sont effectuées ou financées par les entreprises chimiques, protégées par le secret commercial et défendues par un lobbying où l’argent coule à flot. Circulez, y’a rien à voir. C’est à désespérer de l’intelligence humaine…
* LE MONDE du 18 juin 2019, Chlorpyrifos : les dangers ignorés d’un pesticide toxique
Marcel écrit : « Dame nature n’ aura que peu de travail pour liquider l’ infâme bipède invasif et cupide à l’ excès, il fera le travail lui-même ! ». En fait nous montrons sur ce blog biosphere que c’est déjà une réalité. Les multiples poisons que les humains déversent dans les eaux, les terres et les airs commencent à réduire notre capacité de fécondité et notre espérance de vie, attaquent nos capacités cérébrales, détruisent le milieu qui nous fait vivre…
Nous en arrivons malheureusement à cette conclusion : Ne désespérez pas, militants écolos, votre alliée c’est la planète qui un jour ou l’autre nous dira « allez vous faire voir, je n’ai plus rien à vous offrir ». Et là, les survivants devront « s’adapter ».
Quelle réactivité dans la réponse , mon cher misère , misère : la terrrrrrrrrible extrême droite identitaire pourrait aussi ne pas échapper à la pollution chimique .
Content , hein , « cher » relativiste !
Dame nature n’ aura que peu de travail pour liquider l’ infâme bipède invasif et cupide à l’ excès, il fera le travail lui-même ! Plus con , tu meurs !
Je rassure l’ oligar – chie , les gauchistes caviar , les adeptes du grand soir , l’ extrême gauche sans frontiériste , et la droite molle cassoulet : ils seront dans la charrette des condamnés : aucun bunker ne les protégera de l’ extermination , ah ah ah
ps : on décèlera peut-être dans mes propos des menaces de mort , brrrr
Autrement dit, le TOP c’est l’extrême extrême droaaate identitaire !
Tous à vos bunkers ! Misère misère !
– « Vouloir contrôler la nature est une arrogante prétention, née des insuffisances d’une biologie et d’une philosophie qui en sont encore à l’âge de Neandertal. » (Rachel Carson, biologiste, 1962)
Que savons-nous réellement de la philosophie de Neandertal ? En 1962 l’ Homme de Neandertal était encore vu comme une brute épaisse, comparé à Sapiens, mais depuis nos connaissances à son sujet ont progressé. Comme elles ont également progressé sur d’autres sujets. Ceci pour excuser la biologiste Rachel Carson de cette déconsidération de l’âge de Neandertal.
Maintenant, que notre façon de nous comporter (par rapport aux autres, par rapport à notre environnement etc.), que notre formidable arrogance, que notre énorme vanité (déjà pour nous auto-baptiser Sapiens, pour nous prendre pour des dieux ou des surhommes), bref, que notre immense BÊTISE soit due à des « insuffisances » de notre biologie, ça oui je le crois. C’est ce que disait également Henri Laborit, un autre biologiste, c’est ce que dit également Sébastien Bohler dans son bouquin « Le bug humain ».
Tout mesurer, tout chiffrer , afin de tout contrôler, tout maîtriser. La science fonctionne ainsi, c’est ainsi que progressent nos connaissances. On observe une augmentation des cancers, de diverses maladies, de divers troubles, les scientifiques font plus ou moins vite le lien avec ceci ou cela, ils démontrent la toxicité ou les dangers du tabac, de l’amiante, du DDT, des perturbateurs endocriniens etc. de même avec la toxicité des écrans, de certaines ondes électromagnétiques etc. etc. de même avec les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie, du manque d’exercice physique, et cérébral ! etc. etc. etc.
Tout mesurer, tout chiffrer, afin d’entretenir l’illusion de tout maîtriser. Ne pas savoir ce qu’est réellement cette chose étrange appelée « intelligence » ne nous empêche nullement de la mesurer. Ni d’en inventer et d’en créer de la dite artificielle. On n’arrête pas le Progrès ! Y’a pas à dire, on est vraiment trop !
On observe une chute du QI dans les pays occidentaux … et on dit que ce serait à cause de ceci ou de cela, etc. Bien qu’ils connaissent les mêmes problèmes que les pays occidentaux (produits chimiques partout, numérique à outrance, rétraction démographique…) les pays d’Extrême-Orient sont désormais les champions du monde du gros QI … du coup on y perd son latin. Et pendant qu’on cause de ça, la Terre continue de tourner.
Aujourd’hui, on sait pourtant pas mal de choses … Seulement on fait comme si on ne les savait pas. Merci le Progrès ! D’autant plus quand ça fait du bien de ne pas savoir la vérité, ou de ne pas voir la réalité. Et ça aussi la science nous l’a expliqué, mais bon. Et d’autant plus quand de gros intérêts entrent en jeu pour que les choses restent dans cet ordre là, business as usual. Bref, la Terre n’a pas fini de tourner.