La confusion des esprits découle du manque d’analyse des médias et des politiques. D’un coté LeMonde* vient au secours de la distribution grande et moyenne alors que le prix aux éleveurs est de 1,70 euros le kilos pour devenir 15 euros à la vente au consommateur. La journaliste du Monde, Laetitia Van Eeckhou, ne s’interroge nullement sur la longueur anormales des circuits de distribution. Le ministre de l’agriculture le Maire renchérit en voulant aider les éleveurs à « se développer à l’exportation », ce qui va encore accroître la distance du producteur à l’assiette. Notre société marche sur la tête, pourtant journalistes et gouvernants applaudissent. L’élevage acceptable est un élevage bio. Et un élevage de proximité. Et un petit élevage.
LeMonde est divers ! La confusion des esprits découle aussi du manque d’analyse des consommateurs. Selon le supplément du monde**, on devrait s’interroger sur notre droit à manger de la viande. Il y a des chiffres effarants : « Le secteur de l’élevage industriel participe au réchauffement climatique pour 40 % de plus que l’ensemble des transports dans le monde ». De quoi déjà se mettre au lundi sans viande. Et puis il y a la manière industrielle de traiter les animaux comme des marchandises, empilés dans des espaces ridicules, empêchés de voir la lumière du jour, rabaissés à de la chair torturée. De quoi se mettre au lundi végétarien. Le prix de la viande n’est donc pas l’élément essentiel. Manger trop de viande, c’est accroître l’effet de serre et la souffrance animale, sans compter les effet sur la santé humaine. Il ne faut plus effectuer de coupure entre le système de production de viande et le choix des consommateurs. Il ne suffit pas de s’alimenter « un peu différemment », il s’agit de bousculer nos habitudes. Tu peux adhérer à la campagne « Nous sommes d’accord avec les lundis végétariens » :
http://www.unjoursansviande.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=6
* LeMonde du 7 janvier, prix de la viande : industriels et distributeurs ne profitent pas indûment des hausses
** LeMonde Des Livres du 7 janvier, On achève bien les animaux (commentaire du livre de Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux ?)
La consommation de viande quotidienne en quantité dépassant de façon astronomique les véritables besoins est une des déviations induites par notre monde d’abondance industrialisée productiviste. La question est effectivement : comment sagement faire marche arrière ?
la phrase du jour :
« Au début, renoncez à manger de la viande un jour par semaine, et ensuite cessez graduellement votre consommation. »
(Rajendra Pachauri, Président du GIEC, prix Nobel de la Paix 2007)
la phrase du jour :
« Au début, renoncez à manger de la viande un jour par semaine, et ensuite cessez graduellement votre consommation. »
(Rajendra Pachauri, Président du GIEC, prix Nobel de la Paix 2007)