Une tribune du MONDE remet encore en question la nécessaire décroissance dans un monde fini. Avant de donner la parole à François-Xavier Oliveau, un utopiste de l’innovation au service du business as usual, voici nos considérations. Son raisonnement repose sur des considérations financières et pas du tout sur l’épuisement physique de stocks non renouvelables, épuisement inéluctable donc. Que les Smicards croient encore que l’essence doit rester durablement à bas prix est certes confortés par le cartel pétrolier (OPEP + Russie manipulent le jeu de l’offre et de la demande), c’est un fait d’ordre religieux. Mais quand les pays possesseurs de l’or noir verront que la rente pétrolière va sur sa fin, ce sera le choc pétrolier ultime. Le prix du pétrole peut quadrupler dans l’année, c’est arrivé en 1973. Il peut même être multiplié par dix ou cent, tout est possible quand les marchés s’affolent. Le même raisonnement sur le manque inéluctable peut se faire sur toutes les ressources fossiles et métalliques. L’innovation ne fait que retarder l’échéance finale. Pouvoir extraire des ressources plus profond, même au fond des océans, utiliser les schistes bitumineux et la fracturation des sols ne peut empêcher l’épuisement des ressources extractives.
C’est pourquoi il faut considérer que les propos biaisés de François-Xavier Oliveau sont dangereux, ils nous bercent d’un optimisme irréaliste et nous bloquent dans l’idéologie croissanciste actuelle. François-Xavier devrait apprendre les mécanismes de l’entropie et lire Nicholas Georgescu-Roegen… Notons aussi que les croissances du PIB n’ont pas fait décroître les inégalités, tout au contraire. Mais les OGM qui vont nourrir la planète et les innovations « à venir » qui permettront la fin de la rareté, c’est le fantasme entretenu par les thuriféraires du progrès technique.
François-Xavier Oliveau : « Le rapport sur les limites de la croissance , publié en 1972, expose ainsi dans son scénario principal un effondrement lié à l’épuisement des ressources de matières premières. Mais loin d’avoir décrû, les réserves identifiées sont aujourd’hui bien supérieures à celles citées par le rapport. Même le pétrole est plus accessible : en France, une dizaine de minutes rémunérées au Smic permettent de se procurer un litre d’essence ; c’était le double en 1970, lorsque le litre d’essence coûtait 1,10 franc pour un salaire minimum à 3,50 francs de l’heure. Notre invraisemblable capacité d’innovation nous a permis d’inventer de nouveaux procédés de prospection, d’extraction et de raffinage qui ont rendu abondante une ressource finie, reportant sa disparition aux calendes grecques. Nos crises environnementales sont des crises de l’excès et non du manque. Rien n’indique une inversion future. Les prophéties de l’épuisement des métaux ne résistent pas à l’analyse géologique ; au pire verrons-nous quelques poussées inflationnistes temporaires liées aux ajustements entre offre et demande… Les prophètes de la rareté préconisent la frugalité, voire la décroissance … Mais il serait illusoire de l’exiger des six autres milliards d’humains qui rêvent d’abondance. Ils feront tout pour y accéder ; les moyens techniques le leur permettront ; et il n’y aura pas d’épuisement des ressources pour les en empêcher. L’innovation nous aidera en fournissant des solutions, stockage d’énergies décarbonées, substituts à la viande, processus de production moins polluants… Au lieu d’attendre en vain une rareté mortifère, visons la maîtrise de l’abondance et son extension au monde entier… »
M. Oliveau, le cornucopien, a raison : nous pourrions creuser jusqu’ au noyau terrestre pour y trouver des métaux lorsque ceux de la croûte terrestre se raréfieront ou bien envoyer des robots accrocheurs et extracteurs de métaux sur les météorites ou comètes (technologie en voie d’ être maîtrisée)😜😜😜😜
En ce qui concerne le pétrole , no problemo, les réserves dont le montant a été falsifié par ses soins ou par ses amis mondialiste et auquel lui seul croit , sont illimitées .
Un cintré de ce type commentait il y a peu sur agoravox en affirmant que nous n’ avions utilisé qu’ une partie infime des ressources métalliques et fossiles ===> l’ asile psychiatrique et la camisole attendent ces 2 personnages
François-Xavier Oliveau est un bel exemple de ces «optimistes» qui vivent la tête dans le sable.
De ce point de vue il n’y a pas de pénurie en perspective. Même pas pour le pétrole. Pfff le cuivre…
Oh que nenni ! Tout connement parce que pour lui c’est impossible. Plus exactement, inimaginable.
Selon lui, nous en avons en abondance, des ressources. Yaca juste savoir bien les gérer.
– «Nos crises proviennent d’une abondance que nous ne savons pas gérer» (F.X Oliveau)
Et lui bien sûr, vu qu’il a fait les «grandes» écoles, il sait comment yaca faire pour bien gérer tout ça.
Sa «solution» est archi connue, innovations etc. il n’a rien inventé notre techno-scientiste libéral.
Bon courage pour leur faire entendre que ce qui fait tourner la Machine ce n’est pas le Pognon mais l’énergie.
– «Nos crises proviennent d’une abondance que nous ne savons pas gérer» (F.X Oliveau)
Plus exactement nos crisent proviennent d’une abondance que nous ne savons pas partager et gérer.
Il est tout de même clair que nous pourrions allonger la durée de vie des objets qu’on achète (comme les machines à laver, portables, etc qui sont sciemment rendu fragiles pour qu’on les rachète plus souvent). Aussi, on devrait éradiquer les objets jetables comme par exemple les rasoirs pour homme. Ainsi en stoppant les jetables et en allongeant le durée de vie de nos appareils, ça serait beaucoup moins compliqué d’équiper les pays pauvres comme en Afrique. De cette manière non seulement les ressources seraient mieux partagées, mais aussi on réduirait l’extraction de ressources naturelles en allongeant la durée de vie des objets.
Bien sûr qu’on pourrait faire durer les objets, en supprimant l’obsolescence programmée, le jetable, la mode etc. Et ainsi on économiserait énormément de matières et d’énergie. Seulement Business as usual ! Alors en attendant, on se plait à croire à la poupée qui tousse, on se fait croire qu’on n’a jamais vécu aussi bien, etc. Les plus lucides se limitent à dire «jusque là tout va bien». On peut discuter au sujet de cette «abondance», il n’empêche que l’abondance c’est le contraire de la pénurie, ou de la rareté. Je pense donc qu’il faut vivre sur une autre planète pour oser croire que grâce à notre «génie» (technoscience, innovations etc.) nous serions à l’abri de la pénurie et de la rareté. C’est pourtant ce que pense et dit F.X Oliveau :
– « L’innovation nous aidera en fournissant des solutions.»
– « Le génie humain a démenti toutes les prophéties de la rareté, et continue à le faire aujourd’hui.»
« Le génie humain a démenti toutes les prophéties de la rareté, et continue à le faire aujourd’hui.»
La croyance folle en l’ intelligence sans limites de l’ homme est typique de la démence cornucopienne !
La finitude des ressources est une réalité ; les ressources connues (de pétrole entre autres) peuvent augmenter tout en nous rapprochant comme jamais de la fin. Quand il faudra « brûler » plus d’un baril de pétrole pour extraire un baril de pétrole, on comprendra qu’on est arrivé au bout, même si les réserves sont encore grandes. Et on s’en rapproche (il faut aujourd’hui brûler 10 fois plus de pétrole qu’il y a 1 siècle pour en extraire la même quantité).
Enfin, disposer « idéalement » d’une source d’énergie bon marché illimitée et sans nuisance de quelque sorte que ce soit me semble être ce qui pourrait nous arriver de pire : plus de puissance = plus de destructions.
Ben oui c’est une réalité, mais que voulez-vous, le déni aussi c’est une réalité.
Du coup ce n’est même pas sûr qu’on comprenne. Et je ne serais même pas surpris qu’on en arrive à «brûler» plus d’un baril pour en pomper un seul.
– « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. »
– « Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper. »
– « Je pompe donc je suis. »
En attendant, j’adoooore nous comparer aux Shadoks. 🙂
Glencore, le plus grand courtier en matières premières du monde. Son PDG : « Pour répondre aux objectifs gouvernementaux de neutralité carbone en 2050, nous aurons besoin d’un cuivre à 15 000 dollars [12 400 euros] la tonne ». Soit une augmentation de 50 % par rapport au cours actuel, déjà au plus haut depuis dix ans. C’est le prix de la révolution verte. Le cuivre est le métal le plus abondant dans les énergies renouvelables et dans les voitures électriques. Pour faire face à l’explosion de la demande, il faudra prospecter plus, alors que les gisements faciles d’accès sont déjà surexploités. Sans parler des nouvelles contraintes environnementales d’extraction.
De fait, toutes les matières premières sont à la hausse. L’envolée des prix sera spectaculaire, et c’est le pouvoir d’achat des plus modestes qui en pâtira. On pourrait étendre le raisonnement à tous les produits, notamment agricoles, avec la montée en puissance du bio.