Sur la 5G comme sur toutes les innovations technologiques ou presque, c’est toujours la désespérante impossibilité d’arriver à un consensus ! D’un côté la convention citoyenne pour le climat souhaitait un moratoire pour pouvoir déterminer les risques de cette nouvelle technologie. De l’autre Emmanuel Macron a maintenu le calendrier prévu pour une première version fin 2020-début 2021.
Lire sur notre blog, 5G, technolâtres contre techno-réalistes
Adrien Sénécat : Plus de données, plus d’objets connectés, plus vite, partout… Pour certains, la 5G est fondamentalement opposée à la « sobriété numérique » qui s’impose pour juguler l’explosion de la consommation d’équipements informatiques. Les industriels défendent, au contraire, une technologie « verte ». Qui croire ? S’il est vrai qu’une antenne 5G consomme de l’ordre de dix fois moins d’énergie pour transporter le même volume de données qu’un modèle 4G, l’utilisation de données devrait augmenter avec les nouveaux usages qu’elle entraîne. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond. Au final le futur réseau consommera plus d’électricité que l’ancien,. De plus le changement de réseau implique de passer à des modèles de smartphones compatibles, il y a création d’obsolescence..
Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique, balaye les critiques d’un revers de clavier : « Aujourd’hui, le fonctionnement global de notre économie est largement inefficient : on gaspille de l’essence, de l’électricité, des intrants agricoles… Pour réussir la transition écologique, nous allons avoir besoin d’innovation technique pour optimiser drastiquement notre utilisation des ressources… La 5G, c’est plus de connexions. Plus de connexions, c’est plus d’informations échangées. Et plus d’informations échangées, c’est plus d’efficacité, donc moins de gaspillage. C’est une loi immuable de la technique. »
Lire sur notre blog, techniques douces contre techniques dures
On retrouve là le débat des années 1970, techniques douces/ techniques dures, low tech/ high tech, techniques disproportionnées contre techniques adaptées au contexte. Le groupe de réflexion sur la transition énergétique « The Shift Project », est réaliste : « C’est d’abord un problème de démarche intellectuelle. Dans l’agriculture, par exemple, on voit que le passage à la permaculture permettrait des gains environnementaux beaucoup plus importants que le fait de s’aider de capteurs connectés. La vraie révolution serait donc d’abord de sortir de l’agriculture intensive, puis, ensuite seulement, de choisir les technologies appropriées. »
Commentaires sur lemonde.fr :
In Girum Imus Nocte : Un peu comme si James Watt avait expliqué que son amélioration de la machine à vapeur de Thoms Newcomen (1712) allait faire diminuer la consommation de charbon. Rien de nouveau en effet depuis le constat de Jevons. Qui peut croire que l’internet des objets, ses capteurs ubiquistes et ses téra-octets de données quotidiennes — pour des usages globalement tous plus futiles les uns que les autres — sera synonyme de sobriété en ressources, qu’elles soient minières ou énergétiques… Ce monde-là ne va nulle part.
Man from Blacksea : Une fois que la machine est lancée personne ne pourra s’en passer. Les anti-tout ont perdu d’avance.
Michel SOURROUILLE @ Man in black : Il est vrai qu’à l‘heure actuelle, l’innovation technologique impose son rythme aux entreprises et aux consommateurs, ; bientôt la 6G par exemple alors que la 5G n’est pas encore installée ! Mais la High tech, impose une forte consommation d’énergie et pour éviter cela, on commence déjà à envisager la sobriété numérique. Le croissancisme techno repose sur l’hypothèse complètement fausse d’une abondance durable des ressources énergétiques. Utiliser sans réflexion approfondie une technique à la mode sans considération de ce qui lui permet de fonctionner durablement nous mène encore plus rapidement vers le mur des réalités biophysiques.
Michel Lepesant : La sobriété numérique c’est le refus d’aller toujours plus vite, toujours plus connecté : sa justification est d’abord sociale. Car plus de connexion, c’est moins de relations humaines en vrai, en chair et en os. C’est plus de relations « immédiates » mais moins de relations « directes ». C’est moins d’humanité. Il ne faudra pas s’étonner ensuite que dans une société où les relations humaines seraient de plus en plus robotisé, on en viendra à nous expliquer que les robots peuvent ressembler à des humains : c’est parce que, auparavant, les humains auront déjà ressemblé à des robots.
Untel : Il est vrai pourtant que les pays à forte technologie feront mieux face au réchauffement que les pays sous-développés.
Michel SOURROUILLE @ untel : Avec la sortie des énergies fossiles qui est vivement recommandée aujourd’hui, les techniques disproportionnées comme la 5G deviendront inutilisables et tous ceux que en dépendront feront faillite en chaîne ; l’appauvrissement sera général. Les pays sous-développés, avec leurs techniques rudimentaires, les garderont et ne souffrirons pas plus qu’avant.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
21 août 2020, 5G, les humains aiment trop la bagarre
4 juillet 2020, 5G, technolâtres contre techno-réalistes
3 juillet 2020, L’obsolescence programmée par la 5G
11 janvier 2020, La 3G évitable, 4G superflue, 5G inacceptable
4 février 2013, être technologue, savoir s’interdire certaines techniques
Dans le long terme ces technologies seront sans doute condamnées car elles supposent une continuation de la civilisation actuelle c’est à dire : Beaucoup d’industries (dans le monde), un système d’approvisionnement en puces électroniques, des réseaux, une stabilité sociale, pas de conflits militaires d’ampleur, le maintien d’un système d’éducation…
Par contre dans le moyen terme, elle pourrait constituer un élément déterminant du développement du Télétravail qui s’avère une alternative sérieuse pour nombre d’emplois dans notre société hyper « tertiairisée ».
Le mouvement est déjà en marche d’ailleurs, donc je ne condamnerais pas aussi vite la 5 G, elle a un avenir, peut-être limité dans le temps, mais pas impossible, la 6 G aura même peut-être le temps de lui succéder. Après… trop de menaces pèsent sur le monde
Avant de le mettre en avant et souhaiter son développement, interrogeons-nous sur le réel intérêt du Télétravail. Là encore les zécolos sont tombés dans le panneau, ils pensent qu’avec ça on va réduire les transports, donc les émissions etc. Et d’autres de nous parler d’Emploi.
Tout ça c’est du pipeau ! En terme de consommations de matières et d’énergie, en additionnant tous ces machins qui commencent par télé on voit ce que ça donne en terme de nuisances pour l’environnement. D’autre part toutes ces innovations détruisent les véritables rapports humains. Finis les poinçonneurs des Lilas, les guichetiers, les vendeurs et les vendeuses, demain les toubibs, les profs etc. Demain pour tout et partout nous n’aurons affaire qu’à des machines. Avec le Télétravail finies les discussions à la pose café, finies les réunions syndicales, en attendant d’en finir du Code du Travail.
Enfin, regardons la finalité de ce que nous produisons, que ce soit derrière un écran (télé) ou derrière un bureau, un établi, une machine. Et demandons-nous qui sont les véritables gagnants dans cette Affaire.
Quant à la 5G (et demain la 6 etc.) c’est pareil. Regardons déjà à quoi ça sert.
Quelle part de son utilisation a un réel intérêt ? Quel est l’intérêt de multiplier par 10 ou 100, ou par 1000 la vitesse de toutes ces «formidables» machines ? Et le volume de messages électroniques, de conneries en tous genres, de données sur tout et n’importe quoi, etc. etc. Et là encore, qui sont les gagnants dans cette Affaire ?
– « Sur la 5G comme sur toutes les innovations technologiques ou presque, c’est toujours la désespérante impossibilité d’arriver à un consensus ! » (Biosphère)
Dit en passant, cela ne vaut pas que pour les innovations technologiques. Ceci dit, ce que je trouve encore plus désespérant, c’est cette obsession à vouloir parvenir à un CONSENSUS quand c’est tout simplement impossible. Comme on peut le constater sur la 5G (comme sur des tas d’autres sujets) on aura toujours deux points de vue radicalement opposés. On aura les POUR et les CONTRE, il n’y aura jamais de débat, seulement des «débats», qui ne feront que tourner en rond, en rajoutant toujours plus à la fatigue, à la confusion etc. etc. Vouloir un consensus là où il ne peut pas y en avoir, finalement c’est comme vouloir toujours plus de téléphonie, de gadgets, d’énergie etc. C’est comme vouloir devenir éternel etc. etc. Bref, ce n’est pas seulement impossible, c’est absurde et débile.
J’ai plus d’une fois invité à lire Gilles Châtelet, l’auteur de «Vivre et penser comme des porcs» (1998). Gilles Châtelet a commencé à publier ses critiques du consensus dès les années 1980. En 2010 les Éditions Lignes ont publié le recueil de ses interventions et textes politiques inédits ou devenus introuvables, sous le titre : «Les Animaux malades du consensus».
Le consensus paraît difficile, nous ne pouvons y arriver que sous certaines conditions :
• ne pas être prisonnier de sa fonction sociale (son métier, ses responsabilités familiales ou politiques…)
• rechercher la maîtrise de ses affects, de ses sentiments personnels, de ses préjugés et a priori
• acquérir la capacité de se remettre en cause, ce qui nécessite une prise de distance avec soi-même
• avoir une écoute de l’autre, être ouvert à une argumentation différente de la sienne
• prendre le temps de la réflexion
• adopter une démarche scientifique : c’est vrai, mais uniquement tant qu’on ne m’a pas démontré le contraire
• posséder des connaissances de base en matière de philosophie, de sciences économiques, de sociologie, d’histoire…
• chercher à approfondir ses connaissances par le choix de ses lecture et des médias consultés.
Le consensus paraît difficile, nous ne pouvons y arriver que sous certaines conditions :
• ne pas être prisonnier de sa fonction sociale (son métier, ses responsabilités familiales ou politiques…)
• rechercher la maîtrise de ses affects, de ses sentiments personnels, de ses préjugés et a priori
• acquérir la capacité de se remettre en cause, ce qui nécessite une prise de distance avec soi-même
• avoir une écoute de l’autre, être ouvert à une argumentation différente de la sienne
• prendre le temps de la réflexion
• adopter une démarche scientifique : c’est vrai, mais uniquement tant qu’on ne m’a pas démontré le contraire
• posséder des connaissances de base en matière de philosophie, de sciences économiques, de sociologie, d’histoire…
• chercher à approfondir ses connaissances par le choix de ses lecture et des médias consultés.
C’est bien beau tout ça, mais … comme toutes ces conditions ne sont pas prêtes d’être réunies, et encore moins généralisées, universalisées… nous en revenons donc à ce que je disais.
– « Il est vrai pourtant que les pays à forte technologie feront mieux face au réchauffement que les pays sous-développés.» (Untel)
En voilà un qui a bien retenu la Leçon. Là encore, une leçon … à la con !
La leçon qu’ON, qui par définition et un … nous rabâche à la moindre occasion.
Devenir «leader de l’innovation» … en voilà une belle ambition ! Poil au fion.
Je nous vois déjà, NOUS les «développés», avec nos clims et tout notre sacro-saint Bazar HS.
Je NOUS imagine déjà, face au Réchauffement, avec 45 degrés à l’ombre, et autant dans le Frigo, le jour où même nos fabuleux iPhon38 et autres 18G seront définitivement hors-services.
Même pas pouvoir appeler sa maman, «allo Maman bobo»… Mon dieu quelle misère !
Ben non la 5G n’a aucun d’avenir. Comme l’aï-fon 14 et tout un tas de saloperies de ce genre.
On appelle ça des « innovations», à quoi je rajoute «à la con». Par définition ce genre de trucs ne sont pas faits pour durer. Ni pour nous faciliter la vie, encore moins pour nous rendre moins cons, mais juste pour faire tourner le Business. C’est peut-être con mais c’est comme ça.
Après la 5 nous aurons donc la 6. Et puis la 7 et puis la 8 ! Et 15 et 16 et 17 etc.
Et toujours comme ça. Pour des siècles et des siècles, amen… en attendant.
Non! Pas d’inquiétude, il n’y aura jamais de 6G etc…
Le monde est bientôt en faillite énergétique et matérielle et TOUT ça va tranquillement se terminer par manque de ressources. La destinée humaine quant à elle ne se déroulera pas dans la tranquillité car chacun voudra encore prolonger cette vie plus facile, luxueuse et confortable. Mais dans les conflits, puisque la majorité d’entre nous n’aura pas anticipée l’inévitable décroissance et sobriété qui ne sera pas partagée car pas préparée. « Mais que faisiez-vous aux temps chauds dit-elle à cette emprunteuse? Je dansais n’en vous déplaise. Vous chantiez? J’en suis fort aise, et bien dansez maintenant! »