Les causalités sont multifactorielles, une conséquence est généralement la résultante de causes multiples. L’analyse est d’autant plus complexe que l’effet peut interagir avec la cause, on parle de causalité circulaire, la conséquence devenant une cause. A force de refuser d’envisager les interactions, on ne peut que tronquer le raisonnement. Ainsi du débat pauvreté, guerre et surpopulation. Prenons l’exemple de commentaires contradictoires sur notre blog biosphere.
Esprit critique : On essaierait de nous faire croire que la pauvreté c’est seulement «la faute à la surpopulation», que c’est même une Loi de la Nature, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Seulement il suffit d’un seul exemple pour invalider n’importe quelle théorie.
Didier : Personne n’a jamais dit que c’était la seule cause, j’ai dit qu’au Nigeria c’était la cause principale, et que les perspectives démographiques étaient effrayantes. Un bon exemple est contextualisé.On ne pourra pas sortir le Nigeria de la pauvreté sans agir sur la surpopulation, le taux de fécondité y est supérieur à 5 enfants par femme, c’est-à-dire que la population fait plus que doubler à chaque génération, donc se trouve multipliée par 4 en 50 ans et par 8 en 75 ans, c’est évidemment une folie. Les prévisions pour la fin du siècle donnent 700 millions d’habitants sur un territoire qui ne fait même pas deux fois celui de la France. Comment peut-on contourner cet obstacle, ne pas voir qu’il interdit tout avenir ?
Michel C : Non, la cause principale de la pauvreté au Nigeria, c’est la guerre. Ainsi que les inégalités sociales entretenues par le pouvoir en place et la complicité du reste du monde. Réglons déjà ça et on parlera du reste après. D’autant plus que je trouve indécent de pointer ici le problème de la démographie du Nigeria alors que ce pays vit les pires difficultés. Nul besoin d’en rajouter avec nos «perspectives effrayantes».
Biosphere : Dire que la guerre est « la cause principale » ne dit rien de ce qui est cause de la guerre. C’est comme la création de l’univers par Dieu,… mais qui a créa Dieu ? On ne peut interrompre la chaîne de causalités sauf à fausser le raisonnement. Et pointer le problème de la démographie au Nigeria n’a rient d’indécent sauf à vouloir dire qu’il faut se voiler la face pour ne pas voir la réalité en face.
Solange : Au Nigeria ça craint, et encore plus avec le Covid. Alors après avoir bien participé à la ruine de leur pays, les riches se barrent sous des cieux plus cléments. Salauds de pauvres, va !
Didier : Vous pourrez toujours pendre les riches, ça ne permettra pas à une surface donnée de faire vivre autant de gens tout en respectant la faune et la flore. Le nombre des hommes est une contrainte incontournable.
Esprit critique : Prenons le Soudan du Sud, 10,5 millions d’habitants sur 619 745 km2 soit une densité de 17 habitants au km2. Plutôt bien arrosé et n’ayant rien d’un désert, ce pays d’Afrique est le plus pauvre du monde. Ce qui le mine, c’est la guerre. Et là encore, la guerre c’est pas seulement « la faute à la surpopulation ».
Biosphere : Le Soudan du Sud est l’un des pays au monde où le réchauffement climatique est le plus rapide ; les inondations se multiplient, il y a des réfugiés climatiques. Or le réchauffement climatique découle à la fois de l’expansion démographique humaine ET de la surconsommation par la classe globale mondialisée des ressources fossiles. L’analyse est toujours complexe, et la guerre résulte à la fois de la pression démographique ET de la mondialisation des problèmes économiques et écologiques. Il en peut pas y avoir un « seule » explication, mais le poids du nombre est presque toujours présent dans nos difficultés. On a passé 7,9 milliards d’humains le 20 octobre 2021, et en 2050 selon les perspectives il y en aurait 9,7 milliards, soit 1,8 milliards de plus en 29 ans seulement, ou 64 285 715 consommateurs en surnombre chaque année. Qui ne serait pas terrifié(e) par ces chiffres ne peut être qu’un fou, ou un démographe, complètement ignorant du contexte matériel de la fécondité humaine.
Pour réagir face à la question démographique,
https://www.demographie-responsable.org/
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
Le Bangladesh, en route pour l’enfer
Surpopulation française, une réalité vraie
Démographie, le Brésil en perdition
« alors le jour où on n’aura plus assez de pétrole pour transborder de la nourriture sur place ainsi que de la distribuer sur l’ensemble du territoire, et ben les famines vont s’amplifier ! »
Dame nature va ainsi replonger l’ Afrique dans les conditions alimentaires et sanitaires qui régnaient avant la colonisation : bonjour le chiffre de population après le retour des terribles maladies qui les rongeaient (dengue, paludisme, trypanosomiase, bilharziose, …) avec Ebola , Marburg !
Assez d’ ingérence socialomondialiste dans les affaires de « l’ Afric » , qu’ ils se démerdent donc !
Ah ça c’est ben vrai ça, qu’ils se démerdent ! Chacun sa merde après tout !
Oublions et boycottons « l’ Afric » ! Arrêtons de la piller, foutons la paix aux Zafricains, laissons les dire bonjour à la dengue, au palu, au Tripomachin, Ebola et Jean Passe !
Et de notre coté, disons adieu à leur pétrole, leur gaz, leur or, cobalt, platine, fer, cuivre, tantale, uranium et autres pacotilles aussi futiles qu’inutiles.
Oserais – je vous rappeler que tous les produits que vous citez sont payés par la France aux états concernés (uranium au Niger , gaz à l’ Algérie (prix trop élevé payé à ces pillards du désert) ,cobalt au Congo , fer à la Mauritanie, … ) ?
Ces pays ne sont volés que par leurs très corrompus dirigeants (on a les mêmes scélérats spoliateurs en Europe mais à une échelle plus petite)
Arrêtez donc avec vos slogans creux dignes de JL Robespierron ou des khmers verts !
Excellent exemple qui colle pile-poil à ce sujet (commentaires contradictoires et raisonnement circulaire).
– Comment ces dirigeants corrompus sont-ils arrivés au Pouvoir ?
– Corrompus par qui ? Soutenus par qui ?
– Pour quels intérêts ? Les intérêts de qui, etc. ?
Ce sont les règles pour se présenter à une présidentielle qui bloque toute alternance, l’UmPs a mis en place toute une mécanique pour être réélu systématiquement.
Énormément de pays du sud sont dépendants de l’aide internationale pour les approvisionner en nourriture, alors le jour où on n’aura plus assez de pétrole pour transborder de la nourriture sur place ainsi que de la distribuer sur l’ensemble du territoire, et ben les famines vont s’amplifier ! Et les guerres aussi ! En Europe et pays occidentaux ce sera la catastrophe en milieu sur-urbanisé comme l’Ile de France, Lyon, Marseille, Lille, etc mais ce sera remédiable en organisant l’exode urbain vers les campagnes, toutefois il y aura d’énormes conflits sociaux le temps de la transition ! Mais pour en revenir aux pays du sud, si en plus le phosphore suit une déplétion aussi, et ce sera le cas, alors la production de nourriture du nord vers le sud sera de moins en moins possible, l’aide internationale va se tarir. Ce sera un effet ciseau entre déplétion de pétrole et déplétion d’engrais soit de production, en l’occurrence guerres et famines amplifiées.
Mais Michel C, vous moquez là ce à quoi vous participez largement.
Mais mon cher Didier B, depuis le temps, ce n’est que maintenant que vous me découvrez cette faculté ? Cette faculté, ce talent ou cette tare peu importe. Ce n’est pourtant pas nouveau, on appelle ça l’autodérision.
Ne pas se prendre TROP au sérieux ! Voilà finalement où serait La Solution. Seulement voilà, là encore c’est juste une affaire de juste mesure.
Or, contrairement à ce qu’il cherche à nous faire entendre, Biosphère ne nous invite pas du tout à la Juste Mesure. Hors-mis bien sûr pour le nombre de caractères. 🙂
Rien qu’ici sur Biosphère, des parties de ping-pong comme celle-là nous pourrions en commenter des centaines d’autres. Pratiquement tous les jours ce ne sont que des parties de ping-pong, où chacun se renvoie la baballe, des dialogues de sourds, des faux débats, quand ce n’est pas pire dans le grand n’importe quoi. En général le meilleur se résume à ça :
– Le Poumon, le Poumon vous dis-je !
– Non ! Le Pognon, le Pognon vous dis-je !
etc. etc. et la boucle est bouclée, bonjour le mouvement perpétuel, c’est formidable !
Et quand ce n’est pas le Poumon et le Pognon ce sera la Poule et l’Oeuf, c’est passionnant !
Et finalement c’est pour tout et par tout pareil, pas seulement sur Biosphère.
Blablater, tourner en rond, déconner etc. sur tout et n’importe quoi, comme maintenant sur ces commentaires (con tradictoires) qui tournent en rond, et qui rabâchent et qui ressassent comme des vieux disques rayés. Faut croire con ne sait faire que ça, en attendant.
En attendant, Tournez Manège ! Le raisonnement circulaire, la pensée circulaire, l’économie circulaire, nous avions juste oublié la causalité circulaire. Pour tourner en rond tout est bon, c’est comme dans le cochon.
Le pognon ça ne se mange pas, ce n’est pas parce que la BCE produirai de la monnaie pour donner 1 milliard d’euro à chaque africain, qu’il y aurait plus de nourriture produite et de nourriture à acheter sur les marchés !
Tiens, voilà le genre d’ «argument» qui fait avancer le chim chimimi chibibi…
Le Schmilblick ! Ça oui c’est du «débat» ! Au moins avec ça on avance.
Vers où peu importe. Misère misère !
Comment expliquer que Pouvoir d’Achat, Pognon et Panier sont liés ?
De la Ménagère, le panier. Comment expliquer que Pouvoir d’Achat, Pognon et Pouvoir sont liés ? Tout court cette fois, le Pouvoir. Et comment expliquer, notamment à celui qui ne veut pas entendre, que Guerre, Pouvoir et Pauvreté sont liés ?
Sans oublier la Misère … misère ! Et tout ça sans tourner en rond.