C’est un reportage diffusé dans « Envoyé spécial » le 21 octobre 2021, « Si tu aimes les enfants ne les met pas au monde ». Alors que la natalité baisse en France depuis cinq ans, certains jeunes se font stériliser parce qu’ils ne veulent pas d’enfants, une opération irréversible mais encore rare. En France, très peu de médecins acceptent de stériliser des jeunes gens de moins de 30 ans sans enfant, même si la loi l’autorise depuis 2001. Motivations environnementales ? Ecoanxiété ? Qu’est-ce qui pousse des jeunes à faire un choix aussi radical ? D’après une étude publiée par la revue scientifique The Lancet Planetary Health menée de mai à juin 2021 sur 10 000 jeunes de 16 à 25 ans dans dix pays, 39 % des sondés hésiteraient à avoir des enfants dans le monde de demain…
Quand on a un enfant, on sait pourquoi on se lève le matin pour aller au boulot. Mais quand on n’a pas de boulot, que penser ? Et quand on a fait de enfants sans y penser ? Avoir un enfant en moins est la mesure la plus politique, la plus socio-économique, la plus écolo qui soit. Diminuer sa consommation de viande, éviter l’avion, renoncer à une voiture… autant de mesures individuelles pour réduire son empreinte carbone. Mais le changement de comportement le plus efficace reste encore de faire moins d’enfants. Selon l’annualisation de l’estimation que l’on a sur toutes les émissions d’un bébé au cours de sa vie future, un enfant supplémentaire dans un pays développé pèserait 58 tonnes de CO2 en moyenne par an, tandis que le cumul d’un régime végétarien (en moyenne 0,8 tonne par an), de l’arrêt des voyages en avion (1,6 tonne) et de l’usage d’une voiture (2,4 tonnes) permettrait d’économiser au total 4,8 tonnes par an. Notons qu’un Français émet en moyenne 11,2 tonnes de gaz à effet de serre par an.
Nous avons donc l’énorme responsabilité de donner la vie ou non dans le monde tel qu’il devient aujourd’hui : fin des énergies fossiles, réchauffement climatique, épuisement halieutique, stérilisation des terres, stress hydrique, guerres, épidémies, famines, etc… Un couple devrait être terrifié devant une telle décision à prendre. Ce n’est pas l’enfant qui donne un sens à la vie de ses parents ; ce qui compte, c’est la place que cet enfant va pouvoir assumer dans l’équilibre de moins en moins durable des écosystèmes. Le désir égoïste d’enfant devrait s’effacer devant les intérêts d’une biosphère déjà surpeuplée. Dans les pays anglo-saxons des associations de non-parents se sont crées au milieu des années 1980 et ont imposé l’usage du mot childfree à la place de childless, histoire de montrer que leurs adhérents ne souffrent d’aucun manque. Les nullipares, les femmes n’ayant jamais accouché, existent, c’est parfois leur choix. Il est significatif que le dictionnaire ajoute pourtant : « se dit d’une femelle de mammifère avant sa première gestation ». Comme si les humains étaient voués à la procréation sans limites !
Lire, Faire moins d’enfants, c’est le geste écolo primordial
Le reportage d’Envoyé spécial se termine par des considérations égoïstes, en résumé : « Je préfère passer mon temps à voyager plutôt qu’à changer des couches ». D’un autre côté des femmes (des hommes) deviennent ginks (Green Inclination, No Kids), leur engagement écolo les mène à ne pas avoir d’enfant. Cela peut se comprendre.
Pour rejoindre l’association « Démographie Responsable » :
– « Biosphère sait-il exactement combien pèsent les considérations écolos dans ce choix de ne pas avoir d’enfants ? »( ESPRIT CRITIQUE 17 NOVEMBRE 2021 À 11:16)
Un sondage*, commençant à dater (2010), nous dit qu’en France, parmi ces 5% de la population ne souhaitant pas avoir d’enfant (6,3 % d’hommes et 4,3% de femmes)… les motifs principalement avancés par ces individus est le désir de «rester libre» et celui de l’épanouissement personnel.
Encore une fois : l’écologie a bon dos !
* L’enquête Fécondité, contraception et dysfonctions sexuelles (Fecond) a été réalisée en 2010 par l’Inserm et l’Ined auprès d’échantillons aléatoires de 5 275 femmes et 3 373 hommes âgés de 15 à 49 ans.
Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète, ou ne serait-ce que le climat ?
Dans un article publié en 2019 Emmanuel Pont démontre que cette mesure ne permettrait pas d’obtenir les effets escomptés. Citant de nombreuses sources et études l’auteur analyse notamment ce graphique de l’AFP qui fait d’«avoir un enfant en moins» le geste écolo primordial. Au final et tous comptes faits, avoir un enfant de moins revient à peu près à laver son linge à l’eau froide. Un très bon article, précis et dense, qui évidemment ne changera rien au point de vue des malthusiens et autres dénatalistes.
« Démographie et climat » par Emmanuel Pont. Le 16 juillet 2019 sur medium.com
Si le raisonnement d’Emmanuel Pont était juste, alors ça ne ferait rien qu’on soit 10 milliards, 20 milliards, 100 milliards… Or, de toute évidence ça ne passerait pas puisqu’à 8 milliards on a déjà colonisé toutes les terres habitables par le reste du vivant.
Si un couple à 4 enfants, les 4 enfants ferons deux fois plus de lessives que les deux parents, je ne vois pas trop comment on peut contourner cette réalité quantitative.
Emmanuel Pont ne dit nulle part (et encore moins ne démontre) que le nombre n’a aucune importance, que nous avons encore de la marge etc. De plus il est très clair là-dessus, jusque dans sa conclusion. Alors pas de mauvaise foi SVP, pas d’exagération non plus, le stratagème est trop bien connu.
Emmanuel Pont démontre seulement, qu’en l’état actuel des choses, c’est à dire dans le cadre de la réalité qui est la notre (8 milliards, l’infléchissement de la courbe, l’inertie, les mentalités, les modes de vie etc.) le fait d’avoir un enfant en moins ne change finalement pas grand chose. Et Emmanuel Pont le démontre particulièrement bien. Et bien sûr, il ne démontre pas que ça.
Lire également les notes à la fin de l’article, notamment la [2] et la [12]
Hier j’ai lu un article Eon Musk affirme qu’il y aura 10 millions d’habitants sur la Lune en 2050 ! Alors tout se passe bien non ? A moins qu’il fume de la bonne moquette dans son narguilé ? Probablement qu’il se fournit à Marseille ?
Et ce matin j’ai lu que Décathlon retirait les kayaks de ses magasins de Grande-Synthe et de Calais. Aucun rapport avec les gosses, mais on s’en fout.
Ah mais si justement, il y a bien un rapport ! Si nous aimions les enfants bien comme il faut… alors les Musk-Bezos et Compagnie n’auraient pas besoin de se ridiculiser avec leurs élucubrations. Et pareil pour Décathlon. Et du coup nous garderions tous les pieds sur Terre.
– « Le reportage d’Envoyé spécial se termine par des considérations égoïstes, en résumé : « Je préfère passer mon temps à voyager plutôt qu’à changer des couches ». D’un autre côté des […] ginks »
Cela voudrait-il dire que ce résumé est orienté, voire faux, autrement dit qu’encore une fois les me(r)dias nous manipulent ? Et que s’ils faisaient preuve d’objectivité, alors ils auraient du résumer de l’autre côté. Biosphère sait-il exactement combien pèsent les considérations écolos dans ce choix de ne pas avoir d’enfants ?
Pour ceux qui en veulent ce serait donc «le désir égoïste d’enfant»… et pour ceux (celles) qui n’en veulent pas ce serait «des considérations égoïstes». Avec ça nous voilà bien avancés. N’oublions pas que c’est l’égoïsme qui nous maintient en vie. L’égoïsme étant ici autre chose que ce vilain tempérament qu’on oppose au bel altruisme.
Les me(r)dias donc, mais aussi les dictionnaires… notamment avec cette définition de «nullipare»… qui laisserait entendre que les humains sont voués à la procréation sans limites.
L’imagination elle aussi, est sans limites. 🙂
« certains jeunes se font stériliser parce qu’ils ne veulent pas d’enfants, une opération irréversible mais encore rare. En France, très peu de médecins acceptent de stériliser des »
Voilà une idée qu’ elle est bonne et je proposerais l’ obligation de stérilisation de tous(toutes) les gauchiasses et des immigrés afromuzz : on éviterait ainsi la naissance de potentielles vermines agressovioleuses porteuses du poison mental islamique ou de potentiels lobotomisés frontaux avides de wokisme , multiculturalisme, déconstruction et politiquement correct .
Envoyer les gauchistes ad patres ne changerait pas grand chose car même en n’ ayant qu’ une faible natalité , il y en aurait toujours mais avec la stérilisation on éteint la lignée de ces dégénérés .😎😎
MARCEL toujours égal à lui-même, toujours aussi nuancé, toujours dans la finesse, toujours aussi minable !
He oui , mon cher misere , de tels propos ne peuvent que choquer un homme éclairé comme vous et phare de la pensée gauchiste .
Vos propos si remarquables sur ce site et surtout si peu répétitifs et gnagnan
voire dégoulinants de moraline bienpensante ne peuvent qu’ apporter une énorme plus – value à ce site .
Nous attendons , ô grand maître , avec une impatience difficile à dissimuler
la quintessence de votre pensée quotidienne .
Sachez qu’au stade où j’en suis il n’y a plus grand chose qui me choque vraiment. Par contre qui me dégoûte, ça oui. Mais bon, là encore nous pourrions nous chamailler sur la sémantique.
En attendant (tout ce que vous voudrez) avez-vous des enfants MARCEL ?
Et est-ce que vous les aimez ?
Aller vomir ailleurs vos propos de très bas étage, primaires et déficients le débat sur ce blog serait alors d’excellente qualité. Ou contentez-vous svp de ne pas laisser de commentaires de haine. S’IL VOUS PLAÎT!!!! Merci à vous et éduquez-vous un minimum, voyagez un peu aussi, ça évite la consanguinité des idées…
On nous dirait que 39% des jeunes de 16 à 25 ans (dans 10 pays) hésitent à acheter un smartphone, une bagnole, à prendre l’Avion… là oui je serais surpris. Agréablement surpris.
Mais là, quand même… comment pourrions-nous être surpris ?
Déjà, combien de jeunes de cet âge là savent-ils au moins ce qu’ils veulent faire plus tard ?
Je reconnais que ce n’est pas facile pour les jeunes, et je le dis souvent. De mon temps… ça l’était beaucoup plus. De mon temps, à 25 ans il y a longtemps qu’on était ADULTE. Aujourd’hui l’adolescence peut durer jusqu’à 40 ans (adulescence). Aujourd’hui le désir d’enfants peut se manifester très tard, et souvent trop tard.
Quant à ce discours, selon lequel le geste le plus écolo serait de ne pas faire d’enfant(s), il ne résiste pas longtemps à la critique. De ce point de vue là, que je ne partage absolument pas, le geste le plus écolo est tout connement de se suicider.
En attendant, autant je comprends qu’aimer les femmes c’est ne pas en avoir… autant je ne comprendrais jamais qu’aimer les chiens c’est ne pas en avoir. 🙂
La moitié des jeunes en Ile de France ne passe pas le permis de conduire ! C’est même mieux que tes 39% ! Au fil années, les jeunes sont de moins en moins nombreux à passer le permis de conduire. D’ailleurs la majorité des véhicules neufs achetés en France le sont pas les personnes de plus de 50 ans ! Rares sont les jeunes qui achètent une voiture neuve. Le tout bagnole est surtout une aspiration des soixante-huitards et des baby-boomers !
Je ne contredirais pas tes statistiques, je ne les ai même pas vérifiées. D’autre part l’ONISR nous dit que 700.000 conducteurs roulent sans permis en France, que ce phénomène a augmenté de 30% en 5 ans, qu’il a plus que doublé en 10 ans.
Faut quand même dire que le permis de conduire a un coût, une bagnole encore plus, que les temps sont durs et pas que pour les jeunes. On peut bien sûr dire que les vieux ont plus de fric que les jeunes, mais que ça ce n’est qu’en général, que l’âge ne fait rien à l’affaire, que moi par exemple je n’ai acheté un véhicule neuf. On peut dire encore que le besoin de bagnole n’est pas le même en Ile-de-France qu’au fin fond de la cambrousse.
En attendant je ne vois pas trop de jeunes sans smartphones, ni beaucoup de jeunes qui disent merdre à la mode, aux innovations et au Progrès.