Le premier projet d’élevage de pieuvres au monde est près de devenir réalité. Une multinationale espagnole, Nueva Pescanova, s’apprête en effet à imposer l’enfer à ces animaux, pourtant reconnus très intelligents et inadaptés à la promiscuité. Naturellement solitaires, ces animaux se sentent agressés dans la promiscuité des élevages industriels. Leur captivité dans des endroits trop petits pour être explorés, dépourvus de proies à chasser et d’objets à manipuler, induit une détresse psychologique menant à la dépression, l’anorexie ou même la consommation de leurs propres membres. Les éleveurs sont alors obligés de leur apporter des proies vivantes, ce qui pose d’autres problèmes de maltraitance lors du transport des animaux pêchés puis déplacés pour être dévorés. L’instauration de ce type d’élevage impliquerait en outre toujours plus de pêche pour nourrir ces animaux carnivores. Il ne faut pas attendre qu’une pratique nuisible s’ancre dans un secteur, que des emplois en dépendent et qu’un lobby économique la défende.
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Seulement des vaches dans les herbes
Prenons l’exemple d’une vache pâturant dans une prairie semi-extensive, pas ou peu fertilisée autrement qu’avec ses bouses et son urine. Elle émet du méthane, un puissant gaz à effet de serre, mais la prairie où elle se trouve séquestre aussi du carbone dans le sol. Dans ces conditions, le bilan carbone pourra être nul, voire négatif, la quantité de carbone stockée étant égale ou supérieure à celle émise. Les ruminants peuvent valoriser les terres marginales et se nourrissent de végétaux non consommables par l’homme comme l’herbe – ou plutôt devraient s’en nourrir, car leur organisme est conçu pour cela. Les protéines animales ainsi produites (lait, viande) le sont sans avoir à utiliser des protéines végétales consommables par l’homme. Une performance dont seuls les herbivores sont capables. Il faut en priorité diminuer la consommation de viande de porc et de volaille, d’autant qu’elle est très majoritairement issue d’élevages industriels.
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L’Union européenne (UE) s’était fixée collectivement pour objectif une pêche 100 % durable en 2020. Or 10 % des volumes débarqués proviennent encore de stocks qui s’effondrent, et cette part augmente. La sardine du golfe de Gascogne, comme sa cousine de Méditerranée, est devenue plus petite et nettement plus rare. Le cabillaud des mers du Nord et Celtique s’effondre aussi, ainsi que le merlu de Méditerranée. Ce dernier est très mal en point depuis plusieurs années. La zone de restriction de pêche au merlu mise en place dans le golfe du Lion ne lui a pas apporté de secours. Sur la façade ouest, la sole est elle aussi surpêchée ; celle du golfe de Gascogne se classe même un cran en dessous, dans la catégorie « surpêchée et dégradée ».
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Une nature sauvage sans chasseurs
Un accident mortel de chasse révèle à chaque fois le clivage qui existe entre ceux qui veulent encadrer plus sévèrement cette activité, voire l’interdire certains jours de la semaine, comme le week-end, et ceux qui ne veulent pas stigmatiser le 1,173 million de chasseurs « actifs », c’est-à-dire en possession d’un permis valide en 2019, selon la Fédération nationale des chasseurs (FNC) – la France est le pays européen comptant le plus grand nombre de chasseurs. Un mineur, à partir de 15 ans, est autorisé à chasser. La forêt doit appartenir aux promeneurs et aux autre animaux. On ne doit plus aller en forêt la trouille au ventre.
Le poulpe au menu du jour, voilà enfin quelque chose qui nous change de la (mal)bouffe quotidienne ordinaire. Merci Mesdames et merci Le Monde. Cette fois on ne pourra pas dire qu’on dépense de l’encre juste pour nous enfumer. Et merci Biosphère qui en plus de nous servir de la pieuvre en cage, nous sert du poulet casqué, de la vache folle, du poisson surpêché et du chasseur surchassé. Au passage je félicite le Chef pour le poulet casqué. Je reconnais que ça aussi c’est à damner un curé, que dis-je un végan. Et puis chapeau pour la sélection des quelques commentaires en guise de dessert (Les humains préfèrent leur cage, le casque sur la tête) 🙂