Emmanuel Macron, le président des riches

Tout pour l’économie des riches

Dès 2017, la taxe TTF est allégée sur les transactions financières en Bourse  La finance n’est pas un ennemi », assurait en juin 2021 le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, Le manque à gagner lié à l’abandon de cette taxation peut être estimé à plusieurs centaines de millions d’euros par an. Depuis 2018, les métiers très bien rémunérés, au premier rang desquels figurent ceux de la finance, bénéficient d’un allègement de la taxe sur les salaires : la quatrième tranche (20 %) a été supprimée pour les rémunérations annuelles supérieures à 150 000 euros, qui sont désormais taxées à 13 %. Le coût de sa suppression était estimé à 137 millions d’euros

Presque rien pour l’écologie

Le slogan maconien« Make our planet great again » n’était qu’un slogan. Le président français n’est pas parvenu à  s’élever concrètement au-dessus des enjeux nationaux. Mais bien entendu l’autosatisfaction est de mise : « Nous sommes sur un agenda de transformation en profondeur. Sur la déforestation, par exemple, le président a eu des mots très forts à Biarritz. » Macron pratique l’écologie superficielle, les commentaires le remettent à sa place .

Lire, La biodiversité aux temps de Macron

Lire aussi, La question agricole aux temps de Macron

Yves-Jean : Le problème de Macron est triple : il n’est pas ingénieur, il n’y connaît rien en sciences du vivant, avec en particulier une méconnaissance des enjeux liés à la biodiversité, et il est très à l’écoute des lobbies. Les lobbies de la chasse, de l’agriculture et du nucléaire lui ont fait prendre des positions incohérentes, et même contraires aux engagements initiaux. J’en veux pour exemple l’échec de la lutte contre le glyphosate et la ré-autorisation donnée à l’usage des Néonicotinoïdes.

Amish : Son prédécesseur de droite disait que « l’environnement ça commence à bien faire », il a dit plus ou moins la même chose avec un art de la nuance « Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine ». Il refuse de regarder en face le besoin d’un minimum de sobriété, ce que tous les scénarios sans exception montrent comme nécessaire (modèles RTE y compris). A nous de choisir si on continue d’aller dans le mur en rêvant à un salut par la technologie..

Mar7511 : Mais arrêtez de nous bassiner avec le climat. La France représente 1% des émissions de gaz à effet de serres. Alors si même nous étions à la pointe de la sobriété énergétique cela ne résoudrait en rien la situation, tant que les grands pollueurs (Chine, Inde et Usa) n’agissent pas davantage de manière déterminée.

Zahnstocher@Mar7511 : Tout à fait d’accord avec vous. C’est d’ailleurs ce que Jack l’éventreur expliquait à ses victimes qui comprenaient très bien leur insignifiance parmi les atrocités mondiales.

Le Jiol :Tout est de la faute de Macron et les 50 millions d’électeurs français tellement vertueux et engagés ne sont que 5% à voter Jadot! La grande majorité refuse les 80km/h, l’écotaxe, les éoliennes, etc. etc. En fait, ils refusent ou résistent à tout ce qui est bon pour la planète et veulent s’en laver les mains en faisant porter le chapeau à Macron…

Myosotis : La stratégie des petits pas aurait eu sa pertinence il y a 20-30 ans, mais maintenant c’est trop tard pour ça. Compte tenu de l’inertie du climat et de l’irréversibilité du phénomène, nous en sommes à chercher désespérément à uniquement éviter l’emballement du système climatique… et encore, pour ceux qui ont conscience de l’ampleur du problème.

PHILEMON.FROG : Il y a beaucoup d’annonces depuis 2007 et peu de réalisations. Les projets s’esquissent mais leur conduite est sans cesse ralentie. De ce point de vue, il y bien une continuité depuis 15 ans. Macron n’est pas plus mauvais que Sarkozy et Hollande en la matière et tous trois sont plutôt meilleurs que leurs prédécesseurs… Le problème est que l’urgence croît, la catastrophe approche de plus en plus vite. Dans ces conditions, ne pas mieux faire que les prédécesseurs c’est faire bien pire. On reste abasourdi de voir que toutes les annonces de l’exécutif ont une échéance entre 2035 et 2050,

PHILEMON.FROG : Myosotis07, mon optimisme a aussi ses limites. Je pense que nous réagirons mais quand nous y serons contraints, face à des catastrophes réalisées.

Michèle de Dordogne : En fait, si elle ne devient pas mondiale, la guerre en Ukraine et les restrictions qui vont suivre (pétrole et gaz hors de prix) vont servir la cause écolo mieux que n’importe quel candidat : le covoiturage deviendra la règle, le télétravail aussi, la qualité de l’air de nos villes sera grandement améliorée. Merci qui ? Merci Poutine !

Lire, Emmanuel Macron oublie l’urgence écologique

4 réflexions sur “Emmanuel Macron, le président des riches”

  1. Bonjour Michel Sourrouille et enchantée,
    Avec mon amie Cécile nous sommes en train de monter un projet associatif sur Angoulême qui serait similaire au mouvement des villes et territoires en transition de Rob Hopkins. En faisant des recherches, j’ai eu la belle surprise de voir que vous aviez entrepris ce même projet en 2011 : https://biosphere.ouvaton.org/vocabulaire/2738-transition-totnes-a-angouleme
    Votre article est extrêmement intéressant et riche d’information, nous aimerions beaucoup vous rencontrer pour en parler plus en détail et comprendre les murs auxquels vous avez fait face, et réfléchir ensemble à comment aujourd’hui nous pourrions les contourner pour espérer lancer ce mouvement, plus que nécessaire, à Angoulême.
    A très bientôt j’espère !
    Evelyne
    PS : Bravo pour votre blog que je ne connaissais pas, une vraie mine d’or ! Merci pour votre engagement au service du vivant !

  2. En attendant, les chiens aboient et la Caravane passe. Macron creuse l’écart dans les sondages. De 30% à 33% au 1er tour selon les uns et les autres. Qui dit mieux ?
    Faut croire que l’Opinion est riche. Misère misère.

    1. Esprit critique

      Qu’est-ce qu’on ferait sans les sondages ? Heureusement qu’ils sont là pour nous occuper. Quand ce n’est pas pour nous guider, misère misère.
      Quand on regarde les courbes* on voit que ces dernières semaines profitent plus ou moins à 3 candidats (Macron, Mélenchon et Roussel). Et en même temps, on en a 2 qui dégringolent (Zemmour et Pécresse). Comme c’est bizarre. Et les autres se maintiennent, tant bien que mal, Marine plutôt bien, les autres plutôt mal. On a Jadot qui végète autour des 5% et Hidalgo qui n’arrive même pas à dépasser les 2%. Comme c’est bizarre. En attendant, j’en connais quelques uns qui doivent se retourner dans leur tombe.

      * Les sondages de la présidentielle 2022 dans notre compilateur avec tous les candidats (huffingtonpost.fr 08/03/2022 )

      1. L’Opinion c’est comme la Bourse, une mouche qui passe et hop ça monte, ou alors ça descend, ça dépend de la direction du vent. Il est donc probable que cette guerre en Ukraine influe aussi, et en même temps, sur les intentions de vote des uns et des autres. Si l’Opinion juge que Macron est le meilleur, sur tous les points, et que l’écologie ne vaut pas plus que ça, eh bien il faut bien faire avec. Misère misère.
        En attendant, l’abstention reste la grande inconnue, on s’attend même à un record. Les gens commenceraient-ils alors à comprendre ? Comme c’est bizarre… c’est à n’y rien comprendre.

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