Extraits du livre de Michel SOURROUILLE, « L’écologie à l’épreuve du pouvoir ».
La thèse centrale de l’ouvrage de Leopold Kohr, The Breakdown of Nations (1957), est remarquablement simple : « Il semble qu’il n’y ait qu’une seule cause derrière toutes les formes de misère sociale : la taille excessive. Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros. » C’est pourquoi la relocalisation est un enjeu crucial. Voici cinq propositions pour une écologisation de l’espace :
- améliorer l’aménagement de l’espace,
- rompre avec la course aux infrastructures,
- oser le dévoiturage,
- agir sur le besoin de mobilité,
- instaurer des communautés de résilience.
Un ministre de la Relocalisation et de la Mobilité
1. Aménagement de l’espace
Avec le Comité de veille écologique, Nicolas Hulot a proposé lors de la présidentielle 2007 un programme cohérent en matière d’aménagement du territoire.
« Les politiques d’aménagement du territoire doivent se réorienter à cause des enjeux écologiques et énergétiques. Destinées au départ à faciliter l’accès des citoyens aux services publics, à l’emploi, au logement et aux déplacements, elles doivent s’orienter vers l’aménagement durable des espaces urbains, agricoles et naturels sans occupation croissante de l’espace. C’est d’ailleurs ce que prévoit la loi d’orientation et d’aménagement du territoire de 1999, qui a intégré la qualité de la vie et la protection de l’environnement. Pourtant l’aménagement du territoire tel qu’il se poursuit aujourd’hui continue à favoriser l’artificialisation de l’espace au détriment des paysages et des écosystèmes. À la profusion et à la complexité des lois, à leur affaiblissement par le parlement, à leur manque de suivi, voire à leur non application par manque de contraintes, s’ajoutent un trop grand nombre de niveaux de décision et une dispersion excessives des responsabilités : commune, département, région, État, Union européenne. À l’évidence, il faut simplifier les procédures.
Une triple rupture doit s’accomplir, avec la course aux infrastructures de toutes sortes, avec la tendance à un étalement urbain continu, avec une agriculture de plus en plus industrialisée. Il faut décréter un moratoire sur les projets d’infrastructures et d’équipements, y compris dans les DOM-TOM. Convenir par exemple que la desserte autoroutière et routière est désormais suffisante en France, la France qui détient déjà l’un des réseaux parmi les plus denses du monde… Les élus doivent comprendre que leur rôle n’est plus de lancer des projets de « développement » à base d’équipements lourds, mais de mettre en place une gestion du territoire compatible avec la nécessaire sobriété énergétique et la conservation des services rendus par les écosystèmes. Un inventaire du patrimoine naturel doit être fait pour servir de référence incontestée lors des plans locaux d’urbanisme (PLU) et des schémas de cohérence territoriale (SCOT). Il faut aussi rompre avec la logique de périurbanisation. Combien pèsent les enjeux écologiques face aux projets d’intérêt général (PIG), qui répondent aux demandes de rocades, de voies ferrées à grande vitesse, de surfaces dédiées au commerce… La limitation drastique de l’expansion périphérique des villes devrait, désormais, figurer comme la priorité des priorités. »1
Il s’agit en somme d’abandonner la traditionnelle politique de séparation des fonctions : zones résidentielles, zones économiques, zones commerciales, zones de loisirs. Il faut s’employer à la densification de petits pôles urbains. Une charte pour l’élaboration des documents d’urbanisme pourrait donner des consignes strictes en l’accompagnant d’un contrôle par l’État quant à la consommation d’espace périurbain
2. Fin de la course aux infrastructures
La construction d’une infrastructure est fortement dépendante de l’énergie fossile et détermine notre mode de vie et nos déplacements sur le long terme. Plus le niveau d’interdépendance des infrastructures est élevé, plus de petites perturbations peuvent avoir des conséquences importantes sur l’ensemble d’un pays. Dans notre société, très peu de gens savent aujourd’hui survivre sans supermarché, sans carte de crédit et sans station-service. Lorsqu’une société devient hors-sol, c’est-à-dire lorsqu’une majorité de ses habitants n’a plus de contact direct avec le système-Terre, la population devient entièrement dépendante de la structure artificielle qui la maintient dans cet état. Si cette structure s’écroule, c’est la survie de la population qui pourrait ne plus être assurée.
Pourtant les gouvernements persistent et signent en France ou ailleurs, ils restent adeptes des « Grands travaux inutiles » (GTI) et imposés. Les intérêts économiques en jeu derrière tous ces grands projets mégalomaniaques posent de véritables questions : Pour qui ? Pourquoi ? Nous comptons en France déjà 145 aéroports (contre 47 en Allemagne, 37 en Angleterre). Alors pourquoi le projet d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes est-il soutenu par le gouvernement Hollande ? Sommes-nous à ce point obstinés à dilapider l’argent public dans la poursuite de tous ces projets pharaoniques qui reposent sur une estimation disproportionnée de nos besoins dans le futur ? Il n’y a pas que les aéroports et les LGV (Ligne SNCF à grande vitesse), il y a aussi ITER et ASTRID (super réacteurs nucléaires), des autoroutes, le Stade des Lumières, la tour Triangle, les incinérateurs géants, etc. Les GTI illustrent à merveille les dérives d’un système productiviste qui ne survit qu’à force de gaspillage énergétique. Nos grands élus se comportent comme les pharaons qui ont fait ériger les pyramides et Louis XIV qui a commandé son château de Versailles. La quête d’éternité rencontre la folie des grandeurs, le pouvoir manifeste sa libéralité par la grandiloquence de certaines infrastructures construites avec l’argent des contribuables. Mais il existe une faille grandissante entre une élite qui s’affranchit ouvertement des contraintes écologiques, financières et démocratiques d’une part et un peuple qui commence à réagir d’autre part. Pour une approche plus précise, lisez Le petit livre noir des Grands projets inutiles, dont les auteurs, préférant rester anonymes, se sont regroupés sous le pseudonyme de Camille (Éditions Le Passager clandestin, 130 pages, 7 euros).
3. Osons le dévoiturage
Il y a aussi urgence de sortir du tout routier, ce qu’on pourrait appeler dévoiturage, le covoiturage n’étant qu’un intermédiaire particulier pour arriver bientôt à une société post-carbone.
« L’activité des transports, dans laquelle le secteur routier se taille la part du lion (89 % des déplacements de personnes et 80 % du trafic de marchandises) progresse en France deux fois plus vite que l’activité économique générale. En développant un système global fondé sur la mobilité, la prééminence du transport routier façonne désormais tout le fonctionnement de la société. Moteur du dynamisme économique et de la mobilité individuelle, le trafic routier se présente en même temps comme une des causes principales du fameux effet de double ciseau : raréfaction de la ressource pétrolière d’une part et aggravation de l’effet de serre d’autre part.
L’aberration des modes de transport routier est patente : une personne qui se déplace en ville avec une voiture consomme trois à quatre fois plus de pétrole que si elle empruntait les transports publics ; le transport longue distance par camion d’une tonne de marchandise consomme trois à quatre fois plus d’énergie que par voie ferrée. Toute rationalité semble exclue de nos déplacements en voiture. Alors que la vitesse admise est limitée, 88 % des automobiles vendues aujourd’hui en France peuvent dépasser 170 km/h, un tiers pouvant même rouler à plus de 200 km/h. Comme le moteur d’une voiture est réglé en fonction de sa vitesse maximale, on consomme plus de carburant, on dérègle davantage le climat. Au vu des tendance actuelles, le nombre d’automobiles en circulation sur la planète pourrait doubler d’ici à 2020.
Il n’y a pas de mystère, c’est à la déconstruction de ce monopole routier qu’il faut travailler. Il faut diminuer la puissance des automobiles mises en vente pour les rendre conformes aux limitations de vitesse (qui sont aussi des exigences de sécurité). Comme la réglementation technique des automobiles relève de la législation européenne (avis du Conseil d’État de juillet 2006), c’est au niveau de l’Union européenne que la décision doit être prise. À l’évidence, tous les États européens sont soumis aux mêmes impératifs de changements climatiques et de raréfaction des ressources pétrolières. Cette mesure pourrait s’accompagner d’une réduction de la vitesse maximal autorisée, la France faisant partie des pays européens où elle est la plus élevée. La vérité des prix doit aussi s’appliquer à l’automobiliste avec la restauration de la vignette, impôt écologique par excellence. Depuis sa suppression incohérente, de timides initiatives ont été prises dans ce sens. Mais leur aspect dissuasif reste dérisoire. On peut offrir aux communes la possibilité légale d’instaurer un péage urbain. On doit aussi mettre en place un péage kilométrique pour les poids lourds, comme en Allemagne et en Autriche. La plupart des transporteurs n’achètent pas leur carburant en France, ils ne contribuent donc en rien au paiement des infrastructures routières, ni au coût des pollutions qu’ils engendrent. »2
Il est bien évident que les quads, Jet-Skis et autres gadgets motorisés seront interdits de circulation un jour ou l’autre. L’abandon de la voiture individuelle se fera dans la douleur, mais c’est nécessaire. La construction en chaîne des Ford T dans les années 1910 a été la plus grande catastrophe écologique du xxe siècle. La construction automobile nécessite l’aliénation par le travail à la chaîne et repose sur la productivité qui crée le chômage, cela facilite l’urbanisation sauvage, la stérilisation des terres par un réseau routier sans limites, la multiplication des déplacements par la distance que l’automobile a mis entre domiciles et lieux de travail, entre zones de production et centres commerciaux, entre espaces de vie et destinations du tourisme. Cela implique aussi l’épuisement du pétrole, ressource non renouvelable, et l’augmentation de l’effet de serre, donc un changement climatique. Le paradigme fordiste, c’est-à-dire cet équilibre entre la production de masse grâce au travail à la chaîne et la consommation de masse autorisée par l’augmentation des salaires, repose sur l’hypothèse absurde d’une humanité hors-sol, disposant de ressources naturelles illimitées et gratuites. Le fordisme n’aura été qu’une parenthèse historique, il faudra expliquer cela à la population.
4. Agir sur le besoin de mobilité
Il s’agit, à plus long terme, d’agir sur le besoin de mobilité avec la relocalisation des activités économiques, le rapprochement des services, la densification urbaine, l’organisation de circuits courts de distribution, etc. Il faudra aussi réguler la très forte mobilité internationale des populations, qu’elle soit professionnelle, touristique ou forcée, pour des raisons économiques, politiques ou environnementales.
Aujourd’hui, ce n’est plus quelques conquistadors qui s’aventurent au-delà des mers, ce sont des peuples tout entiers. Le rapport de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) indiquait en 2012 que la mobilité humaine est sans précédent. Nous cumulons 214 millions de migrants internationaux et près d’un milliard en comptant les migrations internes. Il en résulte malheureusement une perception anxiogène et une image négative des migrants, qui s’accompagnent de manifestations de xénophobie, d’attitudes discriminatoires, et d’une percée électorale de l’extrême droite et des partis nationalistes. Nous sommes dans une sorte de spirale infernale avec des manifestations de peur, de rejet et de violence un peu partout dans le monde. Les lois contre les étrangers se durcissent, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, aucun espace géographique n’est à l’abri de la construction d’un mur à ses frontières. Des conflits d’espace vital et de ressources découleront encore plus, dans les décennies à venir, de la non acceptation des migrants. L’ère de La planète migratoire touche à sa fin.
L’opposition à l’immigration incontrôlée est souvent assimilée à tort à la xénophobie anti-immigrés. Mais dans une perspective écologique, l’immigration n’est pratiquement jamais souhaitable. Lorsqu’elle se fait massivement, elle ne fait que mondialiser le problème de surpopulation. De plus, ce n’est que lorsque les groupes humains se sont enracinés dans une zone particulière, au fil de plusieurs générations, qu’ils développent un sens des limites en termes de ressources. Dans une optique de limitation de l’immigration, il serait urgent d’inclure d’une part la fin du drainage, par les pays du Nord, des ressources des nations du Sud, d’accompagner les réformes agraires dans les pays à faible revenu et de soutenir les organismes de planning familial. Notons aussi que plus on attendra pour lutter contre le réchauffement climatique en réduisant drastiquement la combustion de ressources fossiles, plus il y aura de réfugiés climatiques et plus les replis identitaires seront importants.
5. Instaurer des communautés de résilience
L’État devra encourager et accompagner la multiplication de communautés de résilience.
- C’est une démarche logique : les jumeaux hydrocarbures (pic pétrolier et réchauffement climatique) nous imposent une descente énergétique. Il ne s’agit pas de catastrophisme, mais d’une réalité. Le meilleur moyen est de tendre localement à l’autonomie alimentaire et énergétique
- C’est une démarche non idéologique : il y a un intérêt commun à adopter une telle voie, quelle que soit l’appartenance politique des habitants d’un territoire. Agir ensemble sur son propre territoire implique une décentralisation en acte et une solidarité de fait.
- C’est une démarche pragmatique : le territoire doit élaborer un plan d’action de descente énergétique (Pade), ce qui peut rejoindre des pratiques locales existantes : plan climat local, association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), système d’échange local (SEL), maison de l’agriculture biologique (MAB), Velo-city, espace info-énergie, jardins partagés, etc. Il s’agit d’instaurer une dynamique collective.
Osons le dire, une certaine forme du passé sera notre avenir : vivre à la fois au Moyen Âge et dans le monde moderne. Au Moyen Âge, 90 % des biens que consommait un paysan étaient produits dans un cercle de cinq kilomètres autour de son habitation ; dans des communautés de résilience, cette autonomie alimentaire et énergétique sera l’un des objectif à atteindre. Ce ne sera pas la bougie, il y aura l’électricité, mais celle proviendra de ressources renouvelables. Notre avenir utilisera des techniques mais pas n’importe quelles technologies, des technologies appropriées, des techniques douces.
1. Nicolas Hulot (avec le Comité de veille écologique), Pour un pacte écologique, op.cit.
2. Nicolas Hulot (avec le Comité de veille écologique), Pour un pacte écologique, op.cit.
Je suis bien sûr globalement d’accord avec ce programme. Mais bien sûr aussi, il y a toujours matière à chipoter sur quelques détails. Alors chipotons, en attendant ça occupe. 😉
– « La construction en chaîne des Ford T dans les années 1910 a été la plus grande catastrophe écologique du xxe siècle.»
Une catastrophe, oui probablement. Par contre je ne dirais pas que c’est la plus grande. (C’est comme pour cet autre problème… Un problème certes, mais pas LE Problème N°1).
Directement lié à la Bagnole, et à la Merde du Diable (le pétrole pour la faire rouler), on pense bien sûr à la pollution atmosphérique, au Réchauffement et aux accidents. On pense aussi à l’Amoco Cadiz (1978), à l’Exxon Valdez (1989), l’Erika (1999), le Prestige (2002), Deepwater Horizon (2010) et j’en passe.
Bon nombre de catastrophes humaines et écologiques, en effet.
Maintenant on ne doit pas oublier la construction de la Bombe atomique, qui a ouvert la porte au nucléaire civil, et la fabrication à la chaîne de poisons de toutes sortes. Et ça aussi est à l’origine d’un bon nombre de catastrophes toutes aussi désastreuses : Hiroshima et Nagasaki (1945) , Tchernobyl (1986), Minamata (1956), Love Cana (1970), Bhopal (1984),
l’affaire du Probo Koala (2006) etc. etc.
Précise tout de même de ce qui est arrivé à Tchernobyl n’arrivera jamais en France puisque nous n’utilisons pas de graphite dans nos cœurs de réacteurs, et c’est le graphite qui a provoqué le désastre à Tchernobyl ! Halte à la désinformation !
– « Le paradigme fordiste, c’est-à-dire cet équilibre entre la production de masse grâce au travail à la chaîne et la consommation de masse autorisée par l’augmentation des salaires, repose sur l’hypothèse absurde d’une humanité hors-sol, disposant de ressources naturelles illimitées et gratuites [etc.]» (Michel Sourrouille)
C’est peut être là la plus grosse. Cette manière de voir les choses (paradigme) est en effet une énorme catastrophe. Mise en oeuvre dès 1908 à la construction de la Fort T (la Bagnole du Peuple), ce système de production industrielle devient ensuite la Norme dans toutes les industries. Le but n’est rien d’autre que d’accroître la productivité, autrement dit les profits des capitalistes. Mais comme tout est lié, ce n’est pas tout…
Guy Debord écrit en 1967 dans La Société du spectacle que les conséquences du modèle fordiste ne sont pas à analyser sur le seul plan de la production. C’est la société tout entière qui s’en trouve modifiée :
– « Avec la révolution industrielle, la division manufacturière du travail et la production massive pour le marché mondial, la marchandise apparaît effectivement comme une puissance qui vient réellement occuper la vie sociale. »
( Extrait de Wikipédia : Fordisme )
Pourquoi attendre 2027 pour relocaliser alors qu’on pourra commencer un programme dès 2022 en mettant Le Pen au pouvoir ? Ça prouve une fois de plus que les Verts n’agissent pas dans l’intérêt des français et de l’environnement, mais que vous êtes prêts à bloquer la situation à cette présidentielle en votant Macron tout ça pour une histoire de gamelles ! Pitoyable !
Pitoyable, dis-tu ? Moi je dirais misérable. La pitié et la misère font la paire.
Parce que tu y crois, toi, aux promesses de ta blonde ? Sans parler de ses capacités à gouverner, tu crois qu’elle est en mesure de débloquer la situation ?
Mais d’abord, avec qui elle pourrait gouverner ? Tu crois qu’elle pourrait avoir une majorité à l’Assemblée ? Et comme Premier Ministre, tu verrais qui ?
Moi j’y verrais Manu. Je me dis qu’à eux d’eux ils pourraient peut-être débloquer la situation. Reste à con vaincre Brigitte, pour lui faire accepter la situation.
La cohabitation, le ménage à trois quoi. Sans parler des chats.
Halte au mythe de l’UmPs et de la macronie bonne gestionnaire ! Avec plus de 3000 milliards de dettes (sans compter ce qui est caché sous l’iceberg de plus de 4000 milliards de dettes à venir correspondant aux engagements de l’état) Je crois que ni toi ni Macron n’a de leçon à donner à Marine Le Pen concernant la bonne gestion !
Reprenant avec son autorisation les écrits de Michel SOURROUILLE, notre blog biosphere présente pendant quelques jours des textes préparatoires à la présidentielle 2027. En effet les résultats de l’épisode 2022 montrent que cinquante ans après la publication du rapport Meadows sur les limites à la croissance, en 1972, l’écologie politique stagne électoralement. La simple idée qu’il puisse exister des limites écologiques à la croissance économique est restée minoritaire dans l’opinion publique, et carrément hérétique parmi les décideurs. L’idée de décroissance y est au mieux ignorée, au pire utilisée comme une invective facile pour disqualifier l’ensemble des écologistes.
Or le dernier rapport du GIEC est plus alarmant que jamais, une guerre en Ukraine fait craindre pour la sûreté des centrales nucléaires, la hausse des prix de l’énergie préfigure un choc pétrolier et gazier…
Je ne sais pas lequel des deux a copié sur l’autre, ou alors si ce n’est que le fruit du hasard, mais le programme Sourrouille a beaucoup en commun avec l’Avenir en commun.
Je pense donc que Michel Sourrouille est en train de faire campagne pour le Troisième Tour, et que mine de rien il prépare le terrain pour que Mélenchon soit notre prochain Premier Ministre. Mais à ce moment là, il suffit juste de le dire clairement, non ?