L’angoisse face aux perturbations environnementales porte un nom : l’écoanxiété. Comment faire pour ne pas être dévoré par l’inquiétude face aux crises écologiques et géopolitiques? Comment ne pas sombrer dans la dépression alors que l’inertie est l’attitude la plus commune ? Voici, par les titres d’un quotidien bien connu, les nouvelles de la planète sur ces deux derniers jours. Les alertes sont multiples. Rien ne va plus, faites vos jeux !
– répondre à un été de catastrophes climatiques (éditorial du MONDE)
– climat, des changements plus rapides que prévu
– les modelés climatiques du GIEC donnent une vision un peu trop optimiste
– Méditerranée, le réchauffement s’accélère
– Corse, les arbres tombaient comme des allumettes
– en Italie, des scènes de chaos après de violentes tempêtes
– le Portugal en proie aux feux de forêt
– une sécheresse sans précédent menace la croissance de la Chine
– en Namibie, un modèle conservatoire fragilisé
– Medvedev, le va-t-en guerre du Kremlin
– Chine, des opposants envoyés en hôpitaux psychiatriques
– au Tadjikistan, répression massive contre la minorité pamirie
– un long voyage dans l’enfer du goulag
– la situation alarmante de la pédopsychiatrie
– inquiétante résurgence de la poliomyélite
– victime de fatwas, elle dénonce l’obscurantisme
– dérèglement climatique, il faut impliquer les citoyens
– la France et le vélo, une succession de rendez-vous manqué
Le point de vue des écologistes
L’anxiété est une réponse normale, et même inévitable, aux menaces écologiques auxquelles nous sommes confrontés dans un contexte politique troublé. Qui ne connaît pas l’écoanxiété est vraiment aveugle au monde qui nous entoure. Qui veut sortir de l’écoanxiété s’oblige à agir à son échelle…
– « Qui veut sortir de l’écoanxiété s’oblige à agir à son échelle… »
Pas nécessairement. Ou alors ça dépend de ce qu’on entend par agir.
Faire la sieste, ou le con, c’est toujours faire. C’est donc agir. Pour ne rien faire, vraiment rien, même pas la sieste, même pas bouger, même pas respirer, eh ben il faut être mort.
C’est là une solution radicale pour sortir de son éco-anxiété, ou de n’importe quel problème ou autre mal de vivre. Personnellement ce n’est pas la came que je vends.
Avant d’en arriver là, si votre (éco)anxiété vous pourrit la vie, vous empêche de dormir, vous ramollit etc. etc. je vous conseille de consulter. Ce ne sont pas les spécialistes en la matière qui manquent, il y en a même pour toutes les bourses.
Grâce au Net vous pouvez même ne pas dépenser un rond. Que demande le Peuple ? Vous suffit de taper « Comment soigner l’éco-anxiété ? »
Et comme quand vous cherchez une bonne recette pour faire la tambouille, ou soigner un bobo, faire disparaître une vilaine tache ou je ne sais quoi, en quelques clics vous trouverez tout plein de trucs et d’astuces. Et après vous n’avez plus que l’embarras du choix. Ah c’est sûr, ça aussi c’est emmerdant. Mais bon, de temps en temps faut quand même savoir ce qu’on veut.
Pour commencer, je vous conseille d’évaluer l’intensité de votre éco-anxiété.
Grâce à l’éco-anxiomètre, développé par Hélène Jalin (une psy), sur une échelle de un à cinq vous saurez si c’est un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout.
Selon cette psy, «seule la dernière relève de la pathologie.»
( Santé mentale : Comment soigner son éco-anxiété ? 20minutes.fr )
Et pour se faire encore un peu plus peur, on peut encore à rajouter à la liste.
Déjà avec la montée de la haine. Misère misère !
– « Qui ne connaît pas l’écoanxiété est vraiment aveugle au monde qui nous entoure. »
Toujours cette vision binaire. Si je dis que toute cette merde ne m’empêche pas de dormir, ni de rigoler, on va me dire que je suis aveugle au monde qui m’entoure. Ben voyons.
L’écoanxiété c’est l’anxiété. Une réponse normale etc. nous sommes d’accord.
Seulement là encore il y a anxiété ET anxiété. Comme il y a anxieux ET anxieux, sans oublier les anxieuses. Comme pour des tas de choses, on peut être anxieux un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout. En attendant, même si on choisit pas, ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux ne pas l’être, anxieux. Ou à la rigueur, dans la juste mesure.