« Nous sommes en guerre, allons à l’essentiel. » Ainsi pouvait se résumer l’intervention télévisée du président de la république française lundi 16 mars 2020. Mais il ne s’agissait que de lutter contre le coronavirus pour une période que Macron estimait temporaire. Notre réalité structurelle est tout autre.
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Nous avons fait la guerre à la planète, épuisé ses richesses et ses potentialités, il est urgent de faire la paix. Mais cela veut dire aller à l’essentiel, pratiquer le rationnement pour une sobriété partagée et ce sur une période très très longue. Cela veut dire aussi entrer dans une économie de guerre.
Eric Monnet : « Le terme « économie de guerre » est employé pour désigner deux situations bien différentes. Il peut dépeindre les situations russe ou ukrainienne et la mobilisation de ces économies en vue de la victoire militaire. Mais en France, il revêt plus fréquemment un usage métaphorique qui a été utilisée au cours de la pandémie de Covid-19 pour justifier les confinements. Il s’agit de justifier un rôle plus fort de l’État dans l’économie, d’aller à l’encontre du libéralisme économique. L’économiste et philosophe autrichien Otto Neurath (1882-1945), directeur du département d’économie de guerre du ministère des armées à Vienne, s’enthousiasmait en 1917 sur le fait que le rôle directeur de l’Etat pendant le conflit allait habituer les citoyens à la supériorité de celui-ci dans l’organisation de l’économie et ainsi contribuer à l’avènement du socialisme. Comme lors des débats du milieu du XXe siècle, on perçoit aujourd’hui que derrière la question de la guerre, c’est finalement le rôle de l’État dans l’économie qui fait débat. L’économie de guerre justifie les restrictions sur la consommation (le rationnement), mais aussi sur l’ensemble des moyens nécessaires à la mobilisation totale du capital et du travail.
Matthieu Goar : Un plan pour l’hiver ou la première étape du monde d’après ? En conclusion de la présentation des mesures de sobriété dévoilées je 6 octobre 2022, Elisabeth Borne n’a pas tergiversé. « La baisse de la consommation d’énergie doit s’inscrire dans le temps long, a déclaré la cheffe du gouvernement. C’est une nouvelle manière de penser et d’agir. Ce n’est pas une question de principe ou d’idéologie. Il en va de notre transition écologique. » Le 16 avril précédent, le président Macron allait vers cet horizon lointain. « Nous devons réconcilier tout le pays par un changement de paradigme. La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera donc écologique ou ne sera pas. » Le président-candidat de l’époque donnait corps à son ambition : « Pour gagner ce combat du siècle, son ou sa prochaine premier(première) ministre sera directement chargé(e) de la planification écologique parce que « c’est la politique des politiques » ». Dès le 20 mai 2022, Antoine Pellion avait été nommé secrétaire général à la planification écologique (SGPE). Mais si l’architecture est en place, le contenu de la planification écologique est encore à définir en octobre 2022.
Lire, Planification écologique, notre synthèse
Le point de vue des écologistes
Qui peut imaginer que le défi écologique pourra se relever à la marge ? Si nous n’opérons pas de manière planifiée, à quoi ferons-nous appel ? Au marché, dont on connaît le peu de cas qu’il fait de l’intérêt général si on le laisse jouer librement ? A la vertu de l’humanité qui, comme chacun le sait, présente quelques fragilités ? L’économie de guerre s’accompagne nécessairement d’une planification impérative. Certes une planification centralisée est inopérante dans une société complexe, le système libéral de marché est un mode de régulation qui sert à échanger de façon décentralisée des informations sur les préférences de chacun par l’intermédiaire de la variation des prix : la loi de l’offre et de la demande détermine de façon presque automatique ce qu’il faut produire et consommer. Cependant la montée croissante des pénuries (forêts, eau, énergie, terres cultivables…) résulte de la guerre à la planète que l’économie libre et croissanciste a engendré. Alors il devient plus facile de déterminer les choix fondamentaux, le niveau des besoins à satisfaire absolument et les secteurs d’activité à abandonner..
L’État aurait du imposer depuis plusieurs années déjà les moyens d’un retour à l’équilibre entre l’activité humaine et les possibilités de la Biosphère. La règle verte (Le programme de la France insoumise, 2016) est incontournable : « Ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ni produire plus que ce qu’elle peut supporter. » Personne ne souhaite aller vers une société de privation et d’abstinence, mais nous n’avons pas d’autre choix que de mettre en place des normes, des réglementations, des instruments fiscaux qui concourront à la modération des productions, des comportements et des consommations.
Il y a 50 ans que l’on sait, depuis le rapport sur les limites de la croissance en 1972, que la sobriété sera nécessaire face à la crise écologique. On aurait pu l’organiser à l’époque par l’incitation. On a préféré la croissance libre de la consommation, la publicité pour inciter à consommer, le libre échange pour mieux piller la planète, et extractivisme tout azimuts. . Aujourd’hui, il faut prendre des mesures contraignantes, mais urgentes. Nécessité fait loi.
Lire, Guerre à la planète, et le seul ennemi c’est nous-même
C’est bon t’as fini de réciter ton catéchisme ? Qui te parle de zigouiller les milliardaires ? Vu le nombre de fois où t’as employé le mot, je me dis que t’as un problème avec ça. Et puis c’est quoi ce besoin que t’as de toujours tout déformer et interpréter à ta sauce ? Bref, évite de répondre ça sera mieux.
T’en est encore à croire que la France est un pays pauvre, qu’elle manque de pognon, parce qu’elle n’est pas assez compétitive, que sa fiscalité est trop élevée, qu’elle fait fuir les investisseurs… et patati et patata.
Lis donc ce que nous disent nos pauvres misérables. Pour nous faire rire tu pourras toujours nous raconter que ce torchon est de gauche :
– «Les crises nous rendent plus forts», avait déclaré fin avril Bernard Arnault en commentant les bons résultats financiers de LVMH, numéro un mondial du luxe.
(Le Figaro-07/07/2021 : Le nombre de milliardaires français est passé de 95 à 109 pendant la pandémie)
Et encore je n’ai pas encore compté la Sécurité Sociale pour financer les soins, y compris hospitaliers, ainsi que remboursement de lunettes, appareils auditifs, et d’autres appareils comme par exemple pour le cœur ! Pour financer tous ces soins et appareils médicaux, ainsi que financer les hôpitaux et fonctionnaires hospitaliers, alors sur quelles ressources financières comptes tu pour financer tout ça ? Encore des milliardaires et millionnaires à zigouiller ? ET ben ça en fait du meurtre en séries pour sauver le système social ! Combien de milliardaires et millionnaires à zigouiller la sécu et les hôpitaux représentent ils ? Avec toutes les aides vu précédemment, penses tu qu’on pourrait tenir 2 ans à zigouiller les riches ? Penses tu qu’il y aura assez de riches à zigouiller suffisamment longtemps ?
– « Ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ni produire plus que ce qu’elle peut supporter. » ( La règle verte )
C’est bien joli, je veux bien la respecter, la défendre. C’est comme ce «Liberté, égalité, fraternité» gravé en haut des frontons. C’est comme ce «droit au logement» et ce «droit au travail» inscrits dans la Constitution. Comme cette «liberté de circulation», cette «liberté d’expression», cette «loi littoral» et j’en passe, gravées dans nos tables de lois. Oui tout ça est bien joli. En attendant, tout ça n’est que du blablabla !
Les lois, c’est bien certes, lorsqu’elles sont justes et bien faites. Et respectées, bien sûr.
Eh oui. Faudrait peut-être comprendre que si c’étaient les lois qui faisaient la Loi… comme ON s’applique à nous le faire croire… alors il n’y aurait personne au-dessus des lois.
Oui et surtout les lois encore faut il les matières premières, l’argent et les cerveaux formés pour pouvoir les appliquer ! Le droit au logement c’est bien beau, mais quand nos socialos comptent ils bâtir des logements avec le droit à la paresse ? Autrement dit bâtir des logements sans ouvrier pour poser les parpaings ? Les logements sont censés pousser comme un arbre ? Bref les socialos communistes comptent planter des haricots pour faire pousser des logements ?
Arrête ce mensonge de gaspillage sur la nourriture ! Puis je avoir le mode de calcul de ce soit disant gaspillage ? Vous fouillez les poubelles de tous les français ? Mon œil ! C’est du pipo ! C’est juste un chiffre inventé pour faire pression aux élections ! Tu te rends compte ce que ça veut dire 1/3 ? Moi jamais ô grand jamais je ne jette 1 bifsteak sur 3 à la maison, jamais je ne jette 1 tranche de jambon sur 3 à la maison, jamais je ne jette 1 rôti sur 3 à la maison, jamais je ne jette 1 poulet sur 3 à la maison ! Tout est mangé, il n’y a pas une seule miette de gaspillée ! Chez toutes les personnes que je fréquente je ne connais personne qui jette 1/3 de sa nourriture à la poubelle ! C’est juste un chiffre mitonné pour faire culpabiliser les gens ! Tant que vous ne me présentez pas le mode de calcul je ne croirais jamais à cette affirmation !
Encore une fois j’essaie de te montrer la lune et Toi… tu ne vois que le doigt.
Et Toi … tu ramènes ça à Toi, t’en fais ta PREUVE etc. Moi non plus je ne gaspille pas 1/3 de la bouffe que j’achète, que je ramasse ou qu’on me donne. Non loin de là, et qu’est-ce que ça prouve, hein ? Tu ne serais pas, des fois, Toi aussi et par hasard… un peu négationniste sur les bords, non ? C’est marrant, pour un type qui prétend ne s’arrêter qu’aux chiffres. En fait tu nous apportes là, sur un plateau, la PREUVE par a+b que tu ne retiens que les chiffres (la réalité) qui t’arrangent. Merci beaucoup.
Maintenant si ces 1/3 t’emmerdent, et je comprends pourquoi… demande alors à Biosphère ce qu’il en dit. Demande-lui qui, cette fois, dit des conneries. Si c’est Toi ou moi. Et on rigolera. Mieux, puisque de toute façon cette question n’est pas le sujet du jour, demande à ça à la Modération. 🙂
Comme je doute fort que Biosphère (Michel Sourrouille) intervienne pour régler cette ridicule «incertitude» au sujet des 1/3 … et que je pense que ce sera plutôt la «modération» qui s’en chargera… par simple curiosité j’ai regardé si, des fois et par hasard, Biosphère aurait écrit un article sur le sujet du gaspillage alimentaire.
Eh ben je n’ai rien trouvé. Le premier article que me donne le petit moteur de recherche est celui du 5 avril 2019 «Insécurité alimentaire aiguë et insouciance politique». Je viens de le relire et je n’ai rien trouvé qui parle de ça. Comme si ça n’existait pas. Toutefois, le 9 AVRIL 2019 À 11:12 un commentateur aborde le sujet…
un certain MICHEL C … Par contre j’ai bien lu dans l’article qu’il ne faut pas compter sur la « démocratie » (sic). Ce qui m’a bien fait rire. J’ai pensé de suite à celle des Belges. Celle qui les préserve de certaines dérives. Bref, je me marre ! 🙂 🙂 🙂
Bon puis il y a encore les pensions d’invalidités, les pensions de retraites, les bourses étudiantes, les allocations logements, les allocations familiales à financer ! Et tu prétends financer tout ça sans travailler (par le droit à la paresse que tu chéris tant) mais juste en zigouillant de vilains capitalistes qui ont fui la France depuis belles lurettes après tant de délocalisations et de faillites ! Nous restent encore des entreprises zombis qui font semblant de travailler grâce aux subventions mais ne vivent pas de leur production ni de leur chiffres d’affaires bien maigres ! Et tu prétends faire vivre tout le monde sans énergies fossiles puisque tu te réjouis des sanctions contre la Russie (mais sanctions qui se retournent contre nous même), et prétends que les éoliennes et panneaux solaires vont pouvoir maintenir le pouvoir d’achat des français sans polluer !
Ah bon ? Et tu comptes faire gagner de l’argent comment aux français ? Notamment aux classes populaires que tu prétends défendre ? Où comptes tu l’avoir l’argent ? Puis avoir de l’argent durablement ? Puis encore faut il que cet argent ait de la valeur pour qu’on puisse acheter quelque chose ? Même en tuant tous les milliardaires et tous les millionnaires de France pour réquisitionner leur patrimoine, ça ne suffirait même pas pour faire vivre les français pendant ne serait ce que 10 ans ! Rien que le Rsa 550 euros par mois = soit 6600 euros par an pour 2 millions de bénéficiaires = 13,2 milliards par an ! Sans compter les improductifs fonctionnaires de la Caf pour distribuer cette aide ! Soit en 10 ans 130 milliards d’euros + salaires des salariés de la Caf
Finalement tu parles là comme tous ces libéraux, bien de droite évidemment.
D’ailleurs tu ne fais là que réciter leur catéchisme, celui de l’économie orthodoxe. Tu agites leurs fétiches, rentabilité, productivité, concurrence etc. et leurs épouvantails, fiscalité, dette, coûts salariaux et patati et patata. C’est bon je la connais cette chanson.
Et après ça tu voudrais nous faire croire que tu te soucies de la planète.
Et que tu souhaites même une certaine décroissance…. C’est c’là oui !
La seule croissance qui t’obsède, je la connais. Misère misère.
Je vois là deux choses, évidemment liées. La première (j’en ai souvent parlé) c’est cette novlangue qui se met lentement mais sûrement en place.
« Nous sommes en guerre [et blablabla] » ; « Nous avons fait la guerre à la planète [et patati et patata] ; « économie de guerre » etc. etc. Demain ON nous dira qu’un cercle est un carré, et que la guerre c’est la paix.
Pour la liberté c’est pratiquement joué. Depuis longtemps déjà elle se résume à la possibilité de choisir entre 100 modèles de smartphones, 2 fois plus de bagnoles etc. Mais mieux, récemment ON nous a expliqué que le Pass c’était la liberté. C’est passé comme une lettre à la poste.
Et puis ON nous a raconté l’essentiel, et la sobriété. Demain ON nous vendra la Croissance décroissante. Quant à la vérité, il n’y a qu’à voir ce qu’ON en a fait, ce qu’elle est devenue.
Et le comble, ce que NOUS, en avons fait. Déjà sur ce blog. (à suivre)
Ne serait-ce déjà qu’avec cette novlangue nous sommes déjà mûrs pour la suite.
La suite bien pourrie, bien évidemment. Misère misère !
La seconde ce sont ces fameux (fumeux) plans (Rantanplan) qui ne servent qu’à nous faire croire que, là-haut… ON pense sérieusement à demain. Qu’ON prévoit, qu’ON gouverne intelligemment, durablement etc. Le truc c’est de dire « Nous avons un problème, mais ne vous inquiétez pas, ON a un plan. Et même un plan B. Et avec ça nous sommes sauvés ».
C’est c’là oui ! Plan pour ceci, plan pour cela, plan pour tout et n’importe quoi !
Un seul exemple, ce fumeux plan de formation des «élites» (hauts fonctionnaires d’État) à l’écologie. Avec ici la collaboration (complicité) des meilleurs spécialistes. Et ailleurs avec celle des grosses entreprises, mécènes genre Total et Compagnie. (à suivre)
– « Aujourd’hui, il faut prendre des mesures contraignantes, mais urgentes. Nécessité fait loi. » (Biosphère)
Alors là c’est sûr, en matière de « il faut », de yaka et de faukon, là nous pouvons TOUS dire que nous sommes des Champions. Mais en arriver à réclamer des mesures contraignantes, des bâtons pour se faire battre, là je crois que c’est le Pompon. Contraignantes déjà pour qui, pour quoi, ces mesures ? Comme si ces gens d’ «en haut» … auprès de qui nous pleurnichons pour leur réclamer ces yaka qui font mal… étaient disposés à se priver, eux, de quoi que ce soit.
Ne voyons-nous pas, non, que nous sommes là en train de jouer leur jeu ?
Bon puis nos écologistes se réjouissent de fermer les centrales nucléaires et de rouvrir les centrales à charbon tant en France qu’en Allemagne… Jusqu’à présent, nos écolos faisaient croire que c’étaient leurs éoliennes et panneaux solaires qui étaient plus rentables que les centrales nucléaires en produisant en parallèle de l’électricité par le charbon et le gaz…. gaz qu’on n’aura plus de manière aussi abondante en rentrant en conflit avec les russes. En outre, on a perdu beaucoup de compétences sur le nucléaire, compétences ainsi qu’entreprises ( comme Alstom) que les américains et chinois se sont réjoui de racheter ! Bref, en France on perd nos moyens de production énergétique, ainsi que l’industrie qu’on a presque fini d’achever !
Avec l’exode urbain qui a été exacerbé; 95 % des français ne savent même plus faire pousser un radis (pourtant c’est qu’il y a de plus simple à faire pousser), au mieux ils savent acheter un pied de tomate cerise prêt à cueillir chez Truffaut et l’arroser sur leur balcon. Bref, l’agriculture française est en voie d’effondrement, d’autant que les approvisionnements d’engrais et de phosphates vont devenir de plus en plus compliqué, puisque soit en voie de déplétion, soit en rupture avec la Russie; à noter aussi la perte de fertilité des sols par la perte d’humus et de biomasse.