Une recension sur mon livre « Alerte surpopulation » vient de paraître sur le site « Le sauvage ». En 1973 Claude Perdriel, avec le Nouvel Observateur, avait lancé un périodique, Le Sauvage ; Alain Hervé était à la tête de la rédaction. Ce périodique s’arrête en 1981, l’élection de François Mitterrand a fait croire aux lendemains qui chantent, on n’avait plus besoin de parler d’écologie. Le site du même nom, créé par Alain Hervé, est la continuité numérique de ce périodique. Cofondateur des Amis de la Terre en 1970, Alain a été un pilier des débuts de l’écologisme en France. En 1971, en tant que directeur de collection, il a fait publier aux éditions Fayard « la Bombe P » de Paul et Ann Erhlich.
Alain Hervé, était mon ami. Mort le 8 mai 2019, c’était un malthusien convaincu, un réaliste. Il pouvait écrire : « Le livre La Bombe P avait été vendu à deux millions d’exemplaires aux États-Unis, il ne trouva pas plus de quelques milliers de lecteurs en France. Le chœur des démographes pétris de philosophie chrétienne cria au scandale et annonça que la population humaine se stabiliserait naturellement. L’injure suprême fut clamée : « Malthusianisme »… Jamais je n’ai entendu un démographe dire que les humains se multipliaient excessivement. Ils annoncent avec un grand sourire, toujours le sourire, que « la transition » est en vue. »
Nous sommes en 2022, le diagnostic d’Alain est malheureusement toujours valide alors que nous venons de franchir le cap des 8 milliards de mammifères humains. Personne ne s’inquiète au niveau des « experts », bientôt 10 milliards, tout baigne !
Michel Sourrouille
lire, Alain HERVÉ, un malthusien historique
Voici la recension qui vient de paraître sur le site d’Alain Hervé
Sous le titre « Alerte surpopulation. Le combat de Démographie Responsable » vient de paraître aux éditions Edilivre un livre de Michel Sourrouille dont les droits seront reversés à l’association mentionnée dans le titre. « Démographie responsable » est une association écologiste et décroissante qui milite pour la stabilisation puis la lente diminution de la population humaine. Ce mouvement estime qu’une décroissance voulue de la population est préférable à une décroissance subie.
Les fidèles du Sauvage se souviennent peut-être avoir vu passer il y a presque 9 ans un livre multi-auteurs sur le même sujet, coordonné par Michel Sourrouille. Il ne s’agit pas avec ce nouvel ouvrage d’une simple remise à jour mais d’une étude plus cohérente de 214 pages fort bien documentée. Les 155 références permettront aux personnes intéressées de creuser le sujet mais l’auteur a fait une large place aux citations, qu’elles aillent dans le sens de son propos ou qu’elles soient contradictoires, ce qui en rend la lecture attrayante.
Pour Malthus, la fécondité humaine doit être maîtrisée pour rester en équilibre avec les ressources alimentaires et l’auteur revendique l’étiquette de malthusien, bravant la charge négative portée par ce mot. Malthusien mais pas antinataliste: un antinataliste est explicitement pour la baisse de la population, un malthusien ne fait que critiquer une augmentation en décalage avec les possibilités du milieu de vie. Être un écolo malthusien est encore de nos jours difficile alors que des partisans de la décroissance comme Paul Aries qualifient Malthus d’infâme curé.
8 milliards… Malthus est de retour, mais les médias ne le savent pas encore…
Ce livre est comme il se doit plein de données chiffrées et je vais en relever une, qui m’a interpellé fortement. J’avais le vague sentiment que notre beau pays n’était pas spécialement surpeuplé… et pourtant.. Je cite : Est-ce à dire que la France est surpeuplée ? Avec une densité de 100 habitants au kilomètre carré, chaque habitant n’aurait à sa disposition qu’un carré de 100 mètres de côté, soit un hectare, à partir duquel il devrait satisfaire tous ses besoins d’habitat, de routes, d’alimentation, de loisirs, etc. C’est fort peu, c’est insuffisant. Or la France métropolitaine était déjà à une densité de 123 en 2021 selon la Banque mondiale.
Or le terrain qui m’a permis la rubrique « Aventures en permaculture » a un peu plus d’un hectare (11 000 m2 dont 3 000 de forêt) et depuis 2008 j’ai pu toucher du doigt et même des doigts des deux mains ce qu’on pouvait tirer d’un hectare. Du coup j’ai refait la division de la Banque Mondiale et il n’y a pas d’erreur, je tombe sur un chiffre très voisin, avec seulement une petite incertitude sur la nature des surfaces prises en compte. Alors quand on apprend que le Bangladesh a une densité de population dix fois plus importante et qu’il est presque pour moitié menacé à terme de submersion…
Un des intérêts du livre est de prendre des pays en exemple, des cas d’étude : le Brésil , l’Inde, l’Iran, le Nigeria, les Pays-Bas… J’ai regretté qu’il n’y ait pas une confrontation avec les données du modèle World 3 du rapport Meadows revu par Turner mais le sujet devait être délimité et c’est bien ainsi.
Je vous recommande ce livre sans hésitation, il est bien plus riche que les quelques lignes ci-dessus n’ont pu le suggérer.
Ghislain Nicaise
Éditions Édilivre, 216 pages, 17 € version papier, 8,99 € en numérique– www.edilivre.com
Contact : commande@edilivre.com. Tél.: 01 41 62 14 40
« Dites-vous, tout simplement, qu’il aura fallu 20 ans aux zécolos pour comprendre et accepter que s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème »
C’est ce que disent les écolos aux africains « qu’il faut comprendre et accepter que s’il n’y a pas de solution pour vous nourrir, ce qu’il n’y a pas de problème faim ? » puisque tu affirmes que ta théorie « s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème » s’applique à tout !
Pourquoi la «modération» s’applique-t-elle autant à faire disparaître mes réponses à de telles inepties ? Est-elle seulement capable de se justifier ?
Modération de ce blog
La modération de ce blog est bénévole, elle se fait a posteriori, nous rappelons qu’un commentateur ne peut poster qu’un seul commentaire en principal et 3 seulement en commentaire de commentaire. Ne vous étonnez pas de voir votre prose aller à la corbeille.… et raccourcir le temps de parole permet normalement d’aller à l’essentiel !
Après les voyages en Tanzanie, à la Réunion, au Sénégal, en Somalie… après la guerre contre les écoguerriers et autres écoterroristes, et celle contre les zantis et autres ultra-cons… l’hommage à René Dumont… les «hommages» à Antonio Guterres, Vincent Cheynet, Giles Pison, Emmanuel Pont, Le Planning… les sempiternels versets de Malthus, bien sûr… les incontournables prophéties de Paul Ehrlich… un petit coucou maintenant au Sauvage.
Décidément tout est bon. Déjà pour finir le mois, de novembre. Dont chaque jour aura été con sacré aux 8 milliards. Ces 8 milliards à qui on peut finalement dire merci. Pour vendre ce genre de bouquin ils ne pouvaient pas tomber mieux.
Ce qui est vraiment désespérant c’est de constater qu’aux débuts de l’écologie politique en France la question de la surpopulation était très présente, que le sujet n’était pas tabou et qu’il a complètement disparu à la fin des années 1980 et au début des années 1990 puis, plus tard, avec la main mise d’EELV sur l’écologie.
C’est vraiment un grand recul de la lucidité et de la pensée, dans le même temps le nombre des hommes a doublé et celui des animaux sauvages a été divisé par deux.
Oui, désespérant, il n’y a pas d’autre mot.
Mais non, il faut arrêter avec cette histoire de Tabou !
Et puis non, ce n’est pas un recul, mais une avancée ! De la lucidité et de la pensée.
Dites-vous, tout simplement, qu’il aura fallu 20 ans aux zécolos pour comprendre et accepter que s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.
C’est peut-être d’ailleurs grâce aux Shadoks. Eh qui sait !? Comme par hasard c’était à la même époque. Mais ça, ce n’est que ma théorie. 🙂