Socialter de décembre 2022-janvier 2023 fait une étude assez exhaustive des pratiques de rationnement qui se profilent dans une société thermo-industrielle qui va connaître des pénuries multiples, et pas seulement en matière de doliprane. Nous y reviendrons quand vous l’aurez acheté.
Socialter est aussi intéressant car ce magazine bimensuel a eu une approche mesurée de la question démographique, et ce contrairement à d’autres médias. Ainsi, si on tape « surpopulation » sur leur moteur de recherche interne, on trouve ces diverses références que nous vous résumons.
Peut-on (enfin) parler de démographie ? (février 2021)
L’incident en dit long. Et il a concerné l’une des grandes figures françaises de la pensée écologiste, le penseur de la décroissance Serge Latouche, qui nous a rapporté l’anecdote. Il y a quelques mois, celui-ci a voulu publier dans la collection « Précurseur·ses de la décroissance », qu’il dirige au sein de la maison d’édition Le Passager clandestin, un ouvrage de l’auteur et militant Michel Sourrouille sur le controversé Thomas Malthus (1766-1834), premier grand théoricien moderne de la question démographique. L’ouvrage a tout simplement été… rejeté ! « Pour des raisons de divergence idéologique et/ou politique, l’éditeur s’est refusé de le publier, en dépit de mon insistance », explique Serge Latouche, qui y voit une énième preuve que « le sujet est miné ». À ce jour, le livre n’a toujours pas été publié ailleurs, malgré l’appui d’une préface consentie par Serge Latouche – qui qualifie toutefois Michel Sourrouille de « partisan maladroit de Malthus ». « Il est difficile d’avoir un échange calme et serein sur la démographie », résume l’auteur du Pari de la décroissance (Fayard, 2006)…
Mais Malthus revient toujours. « Pour le meilleur ou pour le pire, Malthus est tout de même un précurseur », écrit Serge Latouche dans sa préface inédite au livre de Michel Sourrouille, qu’il nous a transmise. La force de Malthus tient certainement au fait d’avoir établi une théorie sur l’une des plus profondes angoisses humaines : la peur de manquer. Désormais, le débat du surnombre se déplace à l’échelle de la planète et donne lieu à une pléthore de publications…
Peupler Gaïa (février 2021)
Parler de surpopulation est généralement malvenu dans les milieux écologistes et de gauche. Ce n’est pas un sujet, et ne serait-ce que l’aborder crédibiliserait le discours xénophobe d’une grande invasion à venir en provenance du tiers-monde pour nous…
Lire aussi , « Trop nombreux » nous dit Socialter
Childfree par écologie (février 2021)
Loin des courbes abstraites du Club de Rome, la surpopulation motive aujourd’hui l’un des actes militants les plus intimes : le fait de ne pas avoir d’enfant par engagement écologique. Une décision tantôt fondée sur une éthique individuelle, tantôt inspirée par un idéal collectif en vue de limiter la prédation de l’espèce humaine – voire militer pour son extinction.
En 2050, 10 milliards de bouches à nourrir (mars 2021)
« Il y a toujours autant d’hommes qu’il peut en être nourri », professait Mirabeau dans L’Ami des hommes en 1756. Quarante-deux ans avant la publication par Malthus de son Essai sur le principe de population (1798), l’idée que la croissance démographique doit se heurter à la capacité de production alimentaire faisait son nid. Quelques siècles et 7 milliards d’humains plus tard, cette idée n’a pas disparu. Alors, peut-on nourrir 10 milliards d’humains ? Techniquement, oui. Mais produire suffisamment de nourriture ne signifie pas forcément que tous y auront accès, et encore moins que cette production sera écologiquement soutenable. Pour y parvenir, quelques ajustements semblent nécessaires.
Jacques Véron : « La démographie est un multiplicateur des problèmes écologiques » (novembre 2022)
– Alors que les rayons des librairies se remplissent de livres sur l’écologie, la démographie reste un angle mort de cette production éditoriale. Comment l’expliquez-vous ?
Jacques Véron : Chez les démographes, il existe une retenue liée aux difficultés techniques que pose le sujet. Alors qu’à une échelle locale l’enjeu environnemental fait l’objet de nombreuses recherches, il est très périlleux de proposer une analyse globale. Sur un terrain donné, on peut étudier l’effet d’une catastrophe naturelle sur la natalité ou les liens entre santé et pollution. Sur le plan macroscopique, on peut mettre en rapport des corrélations, comme la croissance des populations et l’augmentation des pollutions, mais il est délicat de déterminer la part de chaque élément dans la situation mondiale. On sait que la population a un effet, puisqu’elle exerce une pression sur les ressources et l’utilisation des sols, mais on n’arrive pas à le quantifier de façon précise. C’est ce qui explique que le sujet ait longtemps été peu étudié. Or, avec l’émergence de la question écologique, la démographie est régulièrement interpellée et, depuis une quinzaine d’années, on observe une multiplication des recherches.
– Cette hypercroissance de la population mondiale fait-elle, aujourd’hui, de la démographie humaine un problème ?
Jacques Véron : Cette croissance rapide est incontestablement un enjeu et je pense qu’il serait souhaitable de parvenir à une stabilisation. Mais je suis réticent à l’idée de parler de « problème » car cela convoque immédiatement les idées très connotées de surpopulation ou d’explosion démographique. Or, la démographie n’est pas la source des problèmes environnementaux, mais elle a un effet multiplicateur des causes engendrant ces maux. Elle n’est donc pas, en tant que telle, un problème écologique majeur. Nous devons avoir une vision nuancée, car si l’on tient compte de l’inégale répartition de la population mondiale, la croissance démographique est un problème à certains endroits, mais pas ailleurs.
Mais je suis conscient qu’il est difficile d’expliquer que la croissance de la population est une question majeure sans pour autant la tenir comme responsable de ce qui ne va pas : la frontière entre les deux est subtile, et en tant que démographe on est parfois amené à sous-estimer les effets de cette croissance pour, précisément, ne pas dire que c’est un problème. L’enjeu, à présent, est celui de la stabilisation de la population, d’autant que chaque nouvel individu sur Terre va avoir une empreinte écologique de plus en plus importante au fil du temps. Il faut donc souhaiter une convergence globale des niveaux de fécondité, et qu’ils se stabilisent autour de deux enfants par femme.
« Alors, peut-on nourrir 10 milliards d’humains ? Techniquement, oui. Mais produire »
Ou plutôt , des penseurs (agronomes, gauchistes chevelus ou des Dufumier😆 ) en laboratoire pensent que l’ on peut en nourrir autant 365 jours / 365 .
Au fait qu’ entend-on par nourrir (bouffer des vers de farine , des criquets ou des grillons, des blattes ?) : s’ agit – il de donner à chacun un bol de riz , ce ne serait pas étonnant de la part des gauchos adeptes des Lao gai , des goulags ou des camps d’ extermination (nazis = national – socialisme) : ces crevures exécutent tous ceux qui ne pensent pas comme eux .
Dire que les africains dépendent du blé russoukrainien et des phosphates dito : on se demande comment ils pourraient nourrir leurs innombrables lapins si cet apport venait à se réduire fortement : dame nature résoudrait à sa façon ce problème 💀💀
Modération à Michel C.
Vous avez dépassé le quota de 4 commentaires, mais nous commentons quand même le contenu de votre post.
Vous avez cité une énième fois Vincent Cheynet, rédacteur en chef du journal La Décroissance : « caractère pathologique des militants pour la réduction de la population humaine ». Notre blog avait repris plusieurs fois cette sentence définitive, ainsi le 19 juillet 2022. Mais nous en avons fait le commentaire suivant : « Le mensuel « La Décroissance » est anti-malthusien, donc on n’aborde jamais la question démographique. Le numéro double (juillet-août 2022) est un dernier exemple, pas un mot du problème. Ils n’ont pas bougé…
Notre contributeur Michel Sourrouille a envoyé son livre sur la surpopulation début novembre 2022 à un journaliste de ce mensuel qui l’avait demandé. Aucune recension n’a été faite, ni en novembre 2022, ni en décembre. D’ailleurs le passage aux 8 milliards n’a pas connu la moindre analyse dans ce périodique. On y cherche d’ailleurs en vain toutes ces dernières années la moindre analyse démographique.
Vous dites, Michel C., « qu’il n’est pas possible de débattre avec ce genre de grands malades (les malthusiens) ». Mais que ce soit Vincent Cheynet ou vous-mêmes, c’est vous qui non seulement refusent le débat, mais pire, insultent l’autre en le traitant de malade mental.
Nous n’accepterons pas que nos contributeurs soient ainsi insultés sur notre blog, c’est inacceptable.
Ne connaissant pas personnellement Cheynet, et n’ayant donc pas le moindre compte à régler avec lui, je ne peux évidemment pas dire à qui il pensait particulièrement en écrivant cela.
Modération à Michel C.
Nous connaissons personnellement Vincent Cheynet et de source sûre nous pouvons vous assurer que non seulement il est allergique à toute discussion avec des personnes qui ne pensent pas comme lui, que jamais jamais Vincent n’a voulu donner la parole aux malthusiens dans son mensuel et qu’il est même intervenu auprès de la rédaction du MONDE pour faire supprimer un de nos articles à une époque où notre blog biosphere était hébergé par ce média.
« Alors, peut-on nourrir 10 milliards d’humains ? Techniquement, oui. Mais produire suffisamment de nourriture ne signifie pas forcément que tous y auront accès, et encore moins que cette production sera écologiquement soutenable. Pour y parvenir, quelques ajustements semblent nécessaires. »
Déjà l’intensification de la production alimentaire participe à l’épuisement des sols, la fertilité des sols baisse ! Autrement dit, au départ sur un terrain on produit plus grâce aux phosphates, engrais et pétrole; puis à terme on ne produira plus grand chose car la production de phosphates, engrais et pétrole chuteront ! Bref, la production alimentaire est dépendante de ces 3 ingrédients pour pouvoir se maintenir !
Et évidemment que de moins en moins d’individus n’auront accès à la nourriture, puisque les aliments dans notre système mondialisé sont véhiculés par des légions de camions et navires, or avec moins de pétrole on ne pourra plus répartir les aliments sur l’ensemble des territoires à l’échelle de la planète. Et encore moins en Afrique où il n’y a pas autant d’autoroutes qu’en France pour faire circuler ces légions de camions ! Rappelons qu’1 camion sur 3 transporte de la nourriture… Il est déjà à prévoir que les aides internationales vont se tarir avec l’épuisement des énergies fossiles, or actuellement les famines reprennent de plus belles en Afrique.
Le système mondialisé, soit le commerce de nourriture et les aides internationales sont dépendants des énergies fossiles pour se maintenir, or on a déjà dépassé le pic pétrolier du pétrole conventionnel à l’échelle de la planète. Autrement dit le système mondialisé lui aussi va s’épuiser.
Chaque pays devra produire ses aliments au niveau local où des famines se multiplieront et s’intensifieront là où la population dépassera sa capacité de charge ! En outre; il est prévisible aussi que les prix des aliments vont augmenter partout sur le globe, réduisant davantage l’accès à la nourriture à de nombreuses populations… Bref, l’Afrique n’est qu’à ses débuts d’une très longue série de famines, car bien d’autres famines l’attendent !
Quoi qu’en disent les zinzins de la croissance et autres natalistes, le temps donnera toujours de plus en plus raison aux malthusiens ! Les maroquiniers peuvent déjà rajouter des trous aux ceintures car il faudra toujours se serrer davantage la ceinture pour contenir son appétit… L’ONU ne cesse d’alerter sur les risques de famine de nombreux pays mais sans agir efficacement contre la natalité débridée, qu’elle ne fait que dénoncer sur le bout des lèvres, or il serait temps de l’affirmer haut et fort !
– « Même si se débarrasser des intrants – engrais et pesticides de synthèse – peut impliquer des rendements plus faibles pour certaines cultures, il reste possible de nourrir 10 milliards d’humains en 2050 [etc.] » ( Socialter )
Non seulement il faudra pour cela changer le contenu des assiettes (criquets etc.) mais pour commencer il faudrait cesser de nier ce que disent les agronomes. Autrement dit arrêter de penser et dire qu’il est techniquement impossible de nourrir 10 milliards d’humains sans phosphates, tracteurs, camions etc.
Comme nier ce 1/3 de gaspillage et pertes alimentaires.
Autrement dit, quoi que les uns et les autres racontent, il reste IMPOSSIBLE de discuter (débattre) avec des gens qui nient la réalité et qui refusent ou sont incapables de remettre en question leur idéologie.
Retour donc à la case Départ : « BIENVENUE EN TERRAIN MINÉ » ( Socialter )
Ou « BIENVENUE À TOURNEZ MANÈGE » ( Michel C )
Te revoilà avec ton prétendu gaspillage ! Comment avez vous calculer un tel chiffre ? Vous avez fouillé les poubelles de 67 millions de français pendant 1 an pour l’affirmer ? Bien sur que non ! Ce n’est qu’un chiffre inventé ! Parce que pour prouver que les français gaspillent 1/3 de nourriture alors il faudra me présenter des personnes qui jettent 1 rosbif sur 3, 1 poulet sur 3, 1 paquet de pâte sur 3, 1 paquet de riz sur 3 etc ! Il n’y a personne qui jette autant de nourriture, hormis peut-être ton très millionnaire Mélenchon mais qu’il ne prenne pas son cas pour une généralité !
– « Socialter, Apprenti Malthusien » (Titre)
Apprenti… en formation, en passe de devenir etc. Comme il ne faut pas con fondre tabou et obsession, ne confondons pas apprenti et étudiant. Ce n’est pas parce on étudie la démographie, et/ou Malthus, et/ou les idées des malthusiens, qu’on vise nécessairement le métier de démographe. Et encore moins qu’on adhère à l’idéologie en question.
L’étudiant peut très bien s’intéresser aux malthusiens, comme s’intéresser et en même temps aux marxistes, aux proudhoniens, aux végans et j’en passe. Sa discipline, son centre d’intérêt, peut très bien être la sociologie. Et ce n’est pas parce qu’on s’intéresse à un sujet, à une discipline, qu’on veut nécessairement en faire un métier. Ou un bouquin ou je ne sais quoi.
Bref, il ne manquerait plus que ça, que je me vois, moi aussi, qualifié d’apprenti malthusien.
Noircir des pages avec du dit et redit, c’est à la portée du premier apprenti venu.
Les articles de Socialter sont intéressants dans la mesure où on y apprend des choses.
Comme cette analyse d’un point bien précis au cœur du discours malthusien :
– « Jean-Baptiste Fressoz juge d’ailleurs qu’évoquer la démographie comme un sujet interdit en écologie est déjà « un discours très marqué », celui d’une droite qui cherche obstinément à lier le sujet écologique à celui de l’immigration. Comme si se cachait toujours un totem derrière le tabou » ( BIENVENUE EN TERRAIN MINÉ )
Nous y voilà ! Le fameux Tabou ! Qui en effet est au cœur du baratin que les malthusiens et autres dé(anti)natalistes nous servent à la moindre occasion. C’est à dire tous les jours ou presque sur Biosphère. Résumons :
– « Tabou pour les uns, obsession pour d’autres, la question démographique ne laisse jamais indifférent.» ( BIENVENUE EN TERRAIN MINÉ )
D’un côté le Tabou, de l’autre l’Obsession. Le Tabou à Gauche … l’Obsession à Droite.
Choisis ton camp camarade !
Plus sérieusement, quoique… Enlevez le Tabou et vous verrez que tout le discours s’effondre. Il ne reste alors plus que l’Obsession. Et là on entre dans la Pathologie.
Mais ça, CHUUUUT… il ne faut pas le dire. C’est tabou !
«Terrain miné », débat pipé etc. TOURNEZ MANÉGE, en attendant.
En attendant, face à l’Obsession, face au Dogmatisme et aux dogmatiques, et autres fanatiques… quoi de mieux que le Parti d’en Rire ?
– « Serge Latouche, qui y voit une énième preuve que « le sujet est miné ».
À ce jour, le livre n’a toujours pas été publié ailleurs, malgré l’appui d’une préface consentie par Serge Latouche – qui qualifie toutefois Michel Sourrouille de « partisan maladroit de Malthus ». »
Michel Sourrouille = Apprenti Malthusien Maladroit ! Ah quelle est bonne ! 🙂