La notion de « solutionnisme technologique » s’est imposée en 2014 sous la plume d’Evgeny Morozov. Dans son ouvrage Pour tout résoudre, cliquez ici, l’auteur met en lumière les impensés des projets prométhéens des entrepreneurs californiens du numérique qui ambitionnent de « réparer tous les problèmes de monde », selon les mots de l’ex-dirigeant de Google Eric Schmidt, en 2012. En plaçant l’individu au centre des enjeux, leur optimisme technologique piloté par les lois du marché conduit à occulter les causes socio-politiques et même techniques des problèmes. Il y a les technophiles et les technosceptiques.
Claire Legros : « La technologie ne s’oppose pas à l’écologie, elle en est la clé », se réjouit un essayiste transhumaniste… « Il semble qu’à tout moment, les humains pourront, grâce à la puissance de leurs techniques, effacer leur problématique empreinte de la Terre », souligne un professeur en sciences de l’environnement alors même que « le système Terre est caractérisé par son inertie »…. « A chaque fois qu’on a voulu substituer une énergie à une autre, par exemple le pétrole et l’électricité au charbon, elles se sont additionnées »… Le technosolutionnisme appartient aux « mythologies écologiques propagées pour que rien ne change », affirme un géographe… L’optimisme technologique ignore aussi l’effet rebond lié au progrès technique, théorisé par l’économiste britannique William Stanley Jevons dès 1865. Sans régulation, une innovation entraîne une augmentation de la consommation. »
Le point de vue des techniques douces
Michel SOURROUILLE : Nous n’avons pas besoin d’anglicismes comme low tech / high tech pour envisager ce qu’il faudrait pour assurer un avenir durable aux générations futures. Dans le hors série « La dernière chance de la Terre » du Nouvel Observateur (juin-juillet 1972), on trouve explicitement une différenciation entre techniques dures et techniques douces, en résumé : Petit apport d’énergie / Grand apport d’énergie exosomatique ; production artisanale / industrielle ; priorité au village / à la ville ; limites techniques imposées par la nature / limites techniques imposées par l’argent… Pour refroidir la Terre, nous n’avons pas besoin d’injection de soufre, nous avons besoin de négawatts, c’est à dire d’appuyer sur la pédale du vélo (techniques douces) et non sur l’accélérateur de la voiture thermique ou électrique (technique dure). La chance que nous offrent les techniques douces, c’est qu’elles nécessitent beaucoup de main d’œuvre. La malchance, c’est que nous sommes 8 milliards à désirer une voiture…
amiliajc : La technoïde aiguë est en train de collapser parce que son moteur n est pas les communs, l intérêt général, la qualité de vie mais le profit au profit de seuls quelques reclus. Elle a permis la reconcentration des richesses et se clashe contre un mur parce qu elle est dans le déni de l écosystème dont elle ne fait que prélever de façon vorace les ressources tel un violeur compulsif, y compris en dépossédant les populations locales. A chaque innovation, on procrastine le principe de précaution. On a aujourd’hui 1 enfant autiste sur 60… et ça progresse … on se posera des questions quand on en sera a 1 sur 2 ?
Vampyroteuthis : Les solutions ne sont ni totalement technologiques, ni totalement écologiques, ni totalement sociétales. Le premier problème bien avant d’envisager d’engager réellement ces solutions est culturel. Les humains sont-ils seulement prêts à modifier leur conception du confort, du bonheur, de l’efficacité, leur rapport au temps, leur façon de se comparer matériellement à leur voisin, leur capacité à vivre en petit groupe pour occuper moins d’espace, leur façon de concevoir leur loisirs, leur façon de voir l’humain au sein de son environnement naturel, leur façon d’appréhender le reste du vivant, leur façon de concevoir leur propriété comme un devoir autant qu’un droit, leur façon d’appréhender le monde à une échelle plus large que leur petite nation ? Ces avancées culturelles ont été mises entre parenthèses par l’état d’amnésie généralisée provoquée et entretenue par la société de consommation. Rétablir l’horizon des possibles est nécessaire pour réussir cette mutation civilisationnelle.
Le point de vue des techniques dures
David Dornbusch : On a un peu envie de proposer à Claire Legros de renoncer à toute technologie et de graver son texte avec ses mains sur un tronc d’arbre
Garrincha : Arrêtons les vaccins, les anti-viraux et les antibiotiques, ces promesses technosolutionnistes qui ne font qu’amplifier les problèmes. Sauf que la variole a disparu, la polio est éradiquée en Europe, et on sait traiter la peste.
Grandlai : Depuis la nuit des temps, l’homme, animal faible, a surmonté toutes les épreuves et pris le dessus sur les espèces agressives et la nature sauvage grâce à la technologie.
GERONIMO : Oui, je préfère mille fois croire en la science et au progrès humain qu’en la religion. Car on ne m’enlèvera pas de la tête que les tenants de la « décroissance » salivent surtout à l’idée de nous infliger une pénitence pour expier nos péchés. Tropisme bien chrétien. Je préfère donc suivre Copernic ou Gallilée que de me morfondre dans ce néo-obscurantisme religieux des écolos. Oui, néo-obscurantisme.
Belshaz : J’avoue avoir du mal à comprendre le raisonnement de ces gens: il ne faudrait pas « tabler sur les voitures électriques », car cela empêcherait de « s’interroger sur nos mobilités ». Mais s’il est possible de se déplacer sans polluer et sans réchauffer le climat, pourquoi, bon sang, faudrait-il « s’interroger sur nos mobilités ». Est-ce mal en soi d’être mobile?
Phn76 : Malheureusement, comme nous sommes très peu disposés à renoncer à notre mode de vie, ou alors seulement de façon marginale par de petites actions fort insuffisantes, il est à parier que ce sont principalement les solutions techniques qui permettront de limiter les dégâts.
Notre article le plus ancien sur la question
En ce moment je lis PSYCHOLOGIE DE LA CONNERIE. Tout ce qui touche à ce sujet m’intéresse, depuis longtemps. Si le sujet vous intéresse, à vous aussi, je peux vous en citer d’autres. Ce ne sont pas des conneries, celui-ci est paru aux Sciences Humaines en 2018 sous la direction de Jean-François Marmion. Le sujet est très sérieusement traité par des scientifiques, dont Antonio Damasio (docteur en neurobiologie), des psys, mais aussi des philosophes, des sociologues et écrivains. On y parle entre autre de la connerie artificielle, à mettre en parallèle avec sa sœur, la fameuse intelligence artificielle. Pareil de la connerie collective. Non, sérieusement, je vous le conseille à tous. Voici d’ailleurs ce qu’écrit François Marmion à la fin du premier chapitre intitulé « Avertissement » (P.20) :
– « […] voici votre heure de gloire : ce livre ne parle que de vous. Mais vous ne vous y reconnaîtrez pas… »
Et il signe : « Votre con dévoué, »
Désormais nous avons donc au moins quatre façons de nommer la même chose.
En quoi le technosolutionnisme, ou solutionnisme technique, comme le solutionnisme technologique, diffèrent-ils du solutionnisme ? ( Voir la définition de «solutionnisme» )
Et en quoi le solutionnisme, cette foi en la Technique (Technoscience) diffère-t-elle de celle autrement connue sous le nom de «scientisme» ? Terme qui apparait fin du 19ème siècle, et qui sert aujourd’hui à désigner ce qui est devenu une véritable religion.
Je pense qu’il serait plus intéressant d’étendre (ou d’entendre) le solutionnisme au delà de la technique, et de le voir dans tous les domaines où on se plait à croire qu’à chaque problème il y a une solution. Notamment, là où il n’y a pas de solution. Et donc pas de problème, finalement. Ben oui. Finalement c’est quoi ce solutionnisme, du moins cette façon de penser, de croire ? Une religion, une maladie … ?
Il existe une corrélation très forte entre la technologie et le pouvoir de l’homme et une corrélation toute aussi forte entre le pouvoir de l’homme et la destruction des écosystèmes
car la nature est basée sur les équilibres et non sur le pouvoir d’une seule espèce.
Imaginer que nous pourrions changer le sens de cette corrélation, c’est à dire que la technologie pourrait devenir l’amie de la nature ou que le pouvoir de l’homme ne s’opposerait plus à elle est une douce utopie, ou plutôt un mensonge, une folie.
La corrélation est trop forte, nous ne l’inverserons pas. Ne nous laissons pas abuser par les adorateurs d’un progrès qui au regard de la biosphère a toujours été destructeur.
Les techno-scientistes voyant leurs idéologies s’ébranlaient avant de s’effondrer, essaient de raccrocher la population à leurs croyances techniques soit disant infinies en promettant désormais la vie éternelle à ceux qui ont foi en la science ! Alors que ces techno-scientistes raillaient dans un premier temps les religions en démontrant par des preuves scientifiques que l’immortalité étaient une absurdité, les voilà promettre eux aussi l’immortalité aux adeptes de la science afin que le troupeau ne perde pas la foi en eux ! Lire article sur différentes presses intitulé « Un scientifique futuriste prédit que nous atteindrons l’immortalité d’ici 2030 ». Pouf Ces techno-scientistes ne parviennent même pas à faire survivre un seul cheveux sur la tête de nos chauves, cheveux pourtant organes très simples du corps humains et les voilà qui prétendent prolonger pour l’éternité des organes bien plus complexes du corps humains (cerveaux, cœurs, poumons,etc)
Ces techno-(faux)-solutionnistes peuvent raconter les bobards qui veulent, ça ne change rien au fait que chaque aliment, combustible, objet consommé provoque systématiquement de la pollution ! Ils peuvent au mieux qu’utiliser de la com pour faire du cache minou de la pollution en la déportant ailleurs en délocalisant les centres industriels de productions, mais rien d’autre. D’ailleurs ont ils des exemples de produits dont on aurait éradiqué la pollution en assurant la production ? Lesquels ? Je ne suis même pas certain qu’ils auraient ne serait ce qu’1 seul exemple à fournir ? De toute façon l’humanité fut un désastre écologique quasiment à son arrivée, dès lors que nos ancêtres sont parvenus à créer les premiers outils, ce fut une longue succession de développement qui n’a cessé de croître la dégradation de l’environnement !
Par exemple, beaucoup de nos bobos parisiens sont fascinés par l’Égypte, pourtant la civilisation égyptienne n’a cessé de provoquer davantage d’avancées du désert par des déforestations pour bâtir leurs pyramides !!! Pyramides pourquoi ? Tout ça pour enterrer 2/3 cadavres là-dedans ! Il a fallu faire souffrir des populations entières d’esclaves tout ça pour un homme mythomane se prenant pour un dieu sur terre ! Non l’Égypte n’a rien de fascinant ! Elles ne sont que les premières démonstrations de grosses bêtises humaines ! Et oui déjà les premières techniques concernant l’architecture n’étaient que pour faire des grosses conneries grosses comme des pyramides ! Ça casse aussi le mythe que les anciens sont toujours plus sages que les générations suivantes ! Et dire qu’il y a de gros nigauds qui sont prêts à cramer des tonnes de carburant en avion pour voir ces bêtises humaines de plus près !
Autrement dit, le crétinisme de l’humanité n’a pas changé à travers les siècles et même les millénaires ! Les zozos ont besoin de mythes absurdes pour vivre et besoin de mythomanes mégalomanes pour les diriger ! La masse de crétins est fasciné par ce genre d’individus psychopathes destroyers de l’environnement pour bâtir des structures inutiles toujours plus grosses ! Et aujourd’hui on fait de mêmes avec les technologies ! Des avions toujours plus gros, des bagnoles toujours plus grosses, des avions toujours plus gros, des maisons toujours plus grosses, des buidings toujours plus gros, des piscines et cinémas privés toujours plus gros… Bref, les technologies tournant aux énergies fossiles ont permis d’étendre la toujours plus grosse grosseur à tous les produits, tous les articles ! A quand les patinoires privés à domiciles pour frimer et péter plus haut que son Q dans les médias ?
Les techno-scientistes, les techno-(faux)-solutionnistes, les bobos parisiens, les gros nigauds, les zozos, les crétins, les psychopathes, destroyers de l’environnement ! C’est vrai que Toi t’es un vrai écolo. Entre autre bien sûr.
T’as juste oublié les gôôchos, les fonctionnaires, les vieux et Jean Passe.
Ah oui, j’allais oublier… les bécasses ! Bref, toutes zé tous des con(ne)s !
Et Toi, bien sûr, tu te crois au dessus du lot.
La liste des technoconneries est très longue : voyage habité vers Mars, réacteurs nucléaires à fusion nucléaire , voyage vers les étoiles, éradication de toutes les maladies sur Terre, …)