La maîtrise de la fécondité passe par le bon usage des moyens de contraception. Plutôt que passer par les laboratoires et la pilule, mieux vaut une technique douce et simple, le stérilet. Il n’est pas besoin d’être gynécologue pour poser un stérilet. Quand on est généraliste, ou même médecin aux pieds nus, une courte formation suffit. La phobie du stérilet pour nullipare (suscitée par les médicaux et les médias) n’est qu’une affaire de gros sous. Le stérilet est bien moins rentable pour les laboratoires et le corps médical.
D’ailleurs la pilule ne connaît plus aujourd’hui le même succès, le stérilet est la méthode de contraception qui monte*. Pourtant les médecins sont réticents à proposer le stérilet alors que les recommandations des autorités sanitaires ne craignent aucune contre-indication… même pour les nullipares. Dans la France de 2013, 36.5 % des femmes utilisent la pilule, 22.6 % le stérilet et 15.3 % laissent le soin aux homme de bien placer leur préservatif. Voici quelques extraits de témoignages de femmes sur lemonde.fr** :
Clémence : La motivation principale de mes copines utilisant le stérilet était principalement d’arrêter de « prendre des hormones ».
Marion : La pilule est devenue pour moi plus une contrainte qu’une liberté. Non seulement j’imposais un traitement hormonal à mon corps, mais la prise journalière et le besoin de faire renouveler son ordonnance régulièrement étaient des contraintes. J’ai donc choisi le stérilet : solution de long terme (cinq ans puisque je n’ai pas encore eu d’enfant), peu cher, non hormonal. Malgré les douleurs de la pose et des premiers cycles, je ne regrette pas mon choix.
Camille : Ma meilleure amie a eu une endométriose à cause de sa pilule, et a failli en devenir stérile ! Je me suis alors tournée vers le stérilet au cuivre. Depuis j’en suis ravie, j’ai maigri, mon appétit est régulé, mon humeur aussi et il ne me procure aucune gêne. Finalement ce sont mes amies qui me traitent de folle (par ignorance) : le stérilet fait encore peur… Il y a le mot « stérile » dedans et inconsciemment cela rebute toujours énormément de jeunes comme moi, sans oublier la légende du « interdit au nullipares ». Foutaises, jamais je ne me suis sentie aussi bien.
Ava : J’ai souhaité arrêter la pilule pour plusieurs raisons : la prise d’un médicament chaque jour devient pesante, car c’est un médicament. La seconde raison est la prise d’hormones, je souhaitais retrouver une contraception sans hormones et mon cycle est désormais naturel. Je pense qu’une communication autour du stérilet pour les jeunes femmes n’ayant pas eu d’enfant serait un plus.
Elise : En avril 2013, j’ai demandé à ma gynéco si elle était « pour » le stérilet pour les femmes n’ayant jamais eu d’enfant (c’est mon cas, j’avais alors 24 ans). Elle m’a dit que oui. Quelques semaines plus tard, elle m’a donc posé un stérilet au cuivre.
* LE MONDE du 14 mai 2014, La désaffection pour la pilule transforme le paysage contraceptif
** Le Monde.fr | 13.05.2014, « Je ne comprends pas pourquoi le stérilet n’est pas plus proposé »
C’est élégant, d’expliquer aux femmes la méthode contraceptive qu’elles devraient utiliser, quand on ne prend même pas la peine de préciser qu’on est un homme.
rappelons que le moyen de contraception le plus utilisé dans le monde est… la stérilisation. Meme en france il est très difficile de bénéficier d’une vasectomie.