Nicolas (Sarko) n’y était pas allé avec le dos de la cuillère en lâchant au salon de l’agriculture « Casse-toi, pauvre con ! ». Le procureur a requis 1000 euros d’amende à cause de cette agression verbale qui « n’exprime ni une opinion, ni une conviction, mais qui injurie ». Sauf que le prévenu n’est pas Sarko, mais un malheureux quidam qui l’avait recopié sur une pancarte pour le passage de Sarko en voiture (LeMonde du 25 octobre). Dans notre beau pays, nous n’avons pas le droit d’offenser le président de la République, bien que celui-ci ait le droit de nous offenser. Mais tel n’est pas mon propos, il concerne une autre page de mon quotidien préféré sur le thème « casse-toi, pauvre con » adressé par de plus en plus d’Italiens à l’encontre des immigrés : « Sale nègre », « Chinois de merde », sans parler des incendies, tabassage ou même meurtre. L’Italie, terre d’émigration, est devenue pays d’immigration et ne le supporte pas (comme d’ailleurs bien d’autres pays). Le temps des migrations se termine.
Si un pays interdit tout départ de sa population, ce que fait la Chine communiste, alors il est obligé de parvenir à la maîtrise de sa démographie. Il apparaît en effet un phénomène de cocotte-minute, de mise sous pression, qui pousse les autorités à prendre des mesures conséquentes – à être responsable démographiquement -, d’où la politique de l’enfant unique. En revanche dans le cadre de liberté des flux migratoires, une permissivité totale est laissée au taux de fécondité du pays puisque le surplus, l’excédent d’êtres humains ne trouvant pas de travail sur le pays de départ, partira pour en trouver dans les pays d’accueil. Le phénomène de cocotte-minute ne peut jouer, ce qui libère l’autorité de la tâche de contrôler la démographie du pays, et accélère l’expansion démographique mondiale.
Le droit de se déplacer selon son désir individuel empiète sur les capacités de la Biosphère, les humains ne peuvent continuer à cohabiter humainement avec des migrations de masse. Alors que les humains ont atteint les limites de toutes les frontières, y compris celles de la planète, ils doivent dorénavant se contenter du territoire où peuvent s’exprimer leurs solidarités de proximité. Les Inuits n’émigrent pas, leur terre recouverte de son manteau neigeux huit mois sur douze leur paraît trop précieuse.
il faut vraiment être de mauvaise foi pour lire des choses qui ne sont pas écrites. Le seul capital à laquelle la Biosphère reconnaît une valeur fondamentale, c’est le capital naturel (qui n’a pas besoin des homo demens pour exister).
Donc pour la biosphère, il faut interdire aux humains de se déplacer.
Par contre les capitaux ont pour leur part le droit d’aller sévir ou ils veulent.