Selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie, la contribution du secteur des transports maritimes et celles du transport aérien représentent 3,2 % des émissions totales de CO2, contre 5 % selon la Convention des Nations unies sur le changement climatique. Peu importe cette divergence de mesure quand on sait que chaque passager d’un vol transatlantique aller-retour génère l’émission de plus d’une tonne de CO2 et que les vols des moyens-courriers ont une consommation de kérosène encore plus importante. Dans les prévisions actuelles, les émissions de gaz à effet de serre de l’aéronautique devraient effectuer une multiplication par quatre d’ici 2012 alors que c’est une division par quatre qui serait nécessaire. Mais les transports aériens et maritimes échappent à toute comptabilisation dans le cadre du protocole de Kyoto alors que les améliorations techniques ne peuvent apporter que des économies de GES négligeables : c’est donc le niveau de vie de la classe globale qu’il faut remettre en cause.
La croissance du transport aérien est due pour l’essentiel au développement du tourisme, pour la Biosphère la solution est alors évidente : supprimez les touristes au long cours, il suffit de taxer le kérosène en instaurant une forte redevance sur les émissions carbone. Car seul le tourisme de proximité est supportable, celui qui te fait faire un petit tour chez tes voisins !
(écrit le 22.01.2006 par Michel Sourrouille)