Changements climatiques : partie d’un tout

Tout décanté, il apparaît que le sort de nos petits-enfants nous indiffère. Le démontre notre acharnement à perpétuer des comportements que nous savons funestes. Les anatomies, physiologies, santé, douceur – relative – de vivre des humains des décennies à venir vont trinquer fortement par effet de serre. Pour conjurer le sort, sans doute faut-il passer par ces grandes Conférences médiatiques, parfois électorales sur les bords, à débouchés uniquement verbaux. C’est que la tâche est dure.

Dans le « Monde » daté des 23 et 24 Août récents, sous le titre « Comment changer notre rapport à la nature ? », une interview de J.C. Ameisen, président d’un Comité d’éthique dont j’ignore par ailleurs l’intérêt. Stimulant. Bienvenu. L’interviewé écrit en particulier ceci, résumé de l’ensemble, me semble t-il : « Le changement climatique est une menace grave. Mais il n’est que l’un des nombreux symptômes des dégradations de l’environnement planétaires que causent nos modes de vie. » Evidence pour la petite humanité des adhérents d’associations de protection de la nature, peut-être semi ignorance de l’énorme reste du grand public. Alors 2 pages dans le « Monde », parfait !

Mais se déploie simultanément un ensemble de dégradations planétaires autres que celles du changement climatique. Un exemple, l’agriculture et l’élevage intensif. Certes, il faut manger et nous sommes très nombreux à avoir cette exigence élémentaire. Mais pas à n’importe quel prix ! Pas à celui de la destruction des systèmes aquatiques. Pas à celui de l’altération des organismes humains, des organismes du vivant, par pesticides. Le peu qui a été fait, se fait en France,pour améliorer les choses, est infiniment en dessous du nécessaire. Prenez la directive européenne dite « directive eau, elle donne des indications pour qu’en 2015 !! l’on arrête cette évolution des milieux aquatiques en cloaques. Renseignez-vous sur ce qu’il en est, sur les faits pas sur les discours. C’est à se flinguer ! Mieux, je veux dire pire, ces tigres de papier sont déjà de trop, professionnels et politiques entendent bien faire sauter les garde-fous encore debout. Lisez à cet égard l’article du « Monde » daté du 26 Août « : « Crise agricole, la FNSEA tente de reprendre la main. » Lutter pour limiter l’effet de serre tout en oeuvrant pour accroître l’agriculture intensive : l’avenir est glauque.
Roger RIBOTTO
Sur blog : http://ribotto.hautetfort.com

2 réflexions sur “Changements climatiques : partie d’un tout”

  1. Oui le combat contre le changement climatique fait partie d’un tout (la disparition des espèces est même à mon sens encore beaucoup grave, 50 % d’animaux en moins en 40 ans !).
    S’il est très difficile de lutter contre tous ces problèmes c’est que fondamentalement il n’y a pas de solution qui ne passe par une remise en cause complète de tout ce qui a constitué les moteurs de nos sociétés depuis au moins deux cent ans, à savoir la croissance économique et la croissance démographique.
    Tout à explosé, nos productions comme nos effectifs et nos sociétés se nourrissent de cette explosion, la remise en cause nous apparait trop coûteuse, alors nous avons inventé ces oxymores venimeux (car ils nous tueront et ils empoisonnent déjà le débat) que sont la croissance verte et développement durable qui sont d’ailleurs deux mots pour un seul concept.
    Non seulement nous n’osons pas nous engager dans la seule voie possible qui est la décroissance, mais nous persistons à affirmer haut et fort que c’est la croissance qu’il nous faut.
    Dans ce contexte là aucun espoir n’est possible, nous allons à la confrontation avec les limites du monde et bien sûr, nous allons perdre non sans avoir au préalable copieusement moqué et insulté les quelques-uns qui osaient nous mettre en garde.

  2. Oui le combat contre le changement climatique fait partie d’un tout (la disparition des espèces est même à mon sens encore beaucoup grave, 50 % d’animaux en moins en 40 ans !).
    S’il est très difficile de lutter contre tous ces problèmes c’est que fondamentalement il n’y a pas de solution qui ne passe par une remise en cause complète de tout ce qui a constitué les moteurs de nos sociétés depuis au moins deux cent ans, à savoir la croissance économique et la croissance démographique.
    Tout à explosé, nos productions comme nos effectifs et nos sociétés se nourrissent de cette explosion, la remise en cause nous apparait trop coûteuse, alors nous avons inventé ces oxymores venimeux (car ils nous tueront et ils empoisonnent déjà le débat) que sont la croissance verte et développement durable qui sont d’ailleurs deux mots pour un seul concept.
    Non seulement nous n’osons pas nous engager dans la seule voie possible qui est la décroissance, mais nous persistons à affirmer haut et fort que c’est la croissance qu’il nous faut.
    Dans ce contexte là aucun espoir n’est possible, nous allons à la confrontation avec les limites du monde et bien sûr, nous allons perdre non sans avoir au préalable copieusement moqué et insulté les quelques-uns qui osaient nous mettre en garde.

Les commentaires sont fermés.