Biosphere-Info, « On ne naît pas écolo, on le devient »

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A l’image de la célèbre phrase de Simone de Beauvoir, « On ne naît pas femme, on le devient », un nouveau livre de Michel Sourrouille vient de paraître en librairie, « On ne naît pas écolo, on le devient (se réinventer de A à Z) ». Si on voulait résumer ce livre par une seule phrase, ce serait sans doute : il faut savoir résister au conformisme ambiant pour mieux comprendre ce qu’écologie veut dire et agir en conséquence.

Cet essai est disponible chez votre libraire de proximité ou à défaut par correspondance, Decitre, FNAC, etc. (194 pages aux éditions Sang de la Terre, 16 euros)

En voici une présentation :

4e de couverture

Il n’y a pas de reproche à faire à une personne qui ne se croit pas écolo. Michel Sourrouille se considère lui-même comme un écologiste imparfait, incomplet, en devenir. Dans cet ouvrage en forme d’abécédaire, il mêle une réflexion sur les grandes questions écologiques à son mode de vie et ses anecdotes personnelles, car la pensée et l’action sont intimement liées. De A comme Abeille à V comme Voiture, il entraîne son lecteur à parcourir certaines facettes, parfois surprenantes, de l’écologie (sociale, économique, politique et scientifique) en défendant une conscience des limites à une époque où l’on s’acharne à toutes les franchir. Ces pages dépeignent l’éveil d’une conscience afin qu’un jour convergent les besoins de la Terre et ceux de la personne, car n’importe lequel de nos comportements a un impact sur l’équilibre de notre planète.

un extrait de l’introduction du livre

Toi et moi, nous sommes tous écolos… par définition. Je suis, tu es, nous sommes des êtres vivants concernés par la sauvegarde du milieu en dehors duquel aucune poursuite de la vie, y compris la nôtre, n’est envisageable. Tu peux être chrétien ou musulman, français ou étranger, urbain ou paysan, sociologue ou artisan. Tu ne peux pas ne pas être écologiste, parce que tu es comme moi usagers de la maison Terre, notre maison commune. Nous sommes complètement dépendants de cette planète, en interdépendance avec toutes les autres espèces, les abeilles comme les vers de terre, avec tout ce qui nous entoure, les océans et les nuages, tout ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. Le sang de la Terre coule dans nos veines. Nous devons tous respirer et manger, nous pouvons agir et rêver, nous retournons tous à la terre un jour ou l’autre.

« Respirer nous relie à l’univers. Nous partageons le même air avec l’ensemble de l’humanité. Ce médium invisible nous relie au reste du monde chaque fois que nous respirons. Nous partageons l’air avec les animaux, les oiseaux, les plantes, le monde entier en somme. N’est-ce par merveilleux de penser que nous sommes tous liés les uns aux autres par notre respiration ? L’air ne connaît nulle barrière, nulle frontière, nulle distinction ou séparation. En te concentrant sur ta respiration, tu sentiras se dissoudre en toi ce qui te sépare et t’isole de l’univers. » Satish Kumar, Tu es donc je suis (une déclaration de dépendance) (1ère édition 2002, Belfond, 2010)

Il n’y a pas de reproche à faire à une personne qui ne se croit pas écolo. Moi-même je me considère comme un écologiste imparfait, incomplet, en devenir. Nous sommes tous à des étapes différentes sur le chemin qui mène vers un comportement à 100 % écologique. D’ailleurs, la perfection est-elle possible à atteindre ? A chacun son chemin, sachant que la situation dramatique d’une planète que nous laisserons exsangue pour les générations à venir exigerait un réel effort de nous tous sans exception.

Sommaire

Abeille, qui ne pique que si on l’embête

Abondance, s’éloigne au fur et à mesure qu’on lui court après

Absolu, un mot à relativiser, un mot pourtant indispensable

Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence

Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?

Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !

Amour, une construction sociale trop orientée

Animal, une facette de notre humanité trop ignorée

Austérité, le mot qui fait peur et pourtant source de bonheur

Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître

Cannabis, une dépénalisaiton qui créerait l’usage

Chasse, activité dénaturée par des chasseurs motorisés

Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine

Croissance, l’objectif économique le plus débile que je connaisse

Démographie, le problème central qui est systématiquement ignoré

Devoir, la contre-partie nécessaire de nos droits

Doryphore, symbole d’une agriculture post-moderne

École obligatoire et gratuite, une entreprise de déculturation

Écologiste en devenir, notre avenir commun

Électricité, les inconvénients d’un avantage

Ethnologie, la leçon primordiale des aborigènes

Eugénisme, engendrer de bonne façon est-il condamnable ?

Euthanasie, mourir de belle manière comme heureuse conclusion

Féminisme, on ne naît pas femme, on le devient

Futur, il sera à l’image de notre passé !

Génériques, l’achat au meilleur rapport qualité/prix

Homoparentalité, la stérilité n’est pas une damnation

Interaction spéculaire, je fais ainsi parce que tu fais de même

IVG, une mauvaise expérience par manque d’expérience

Logement, une maison à la mesure de nos besoins réels

Loisirs, plutôt les échecs que le match de foot à la télé

Mariage pour tous, l’oubli du sens des limites

Militantisme, une construction de soi qui ne va pas de soi

Mobilité, aller moins loin est bien plus rapide

Musée, pas besoin du passé pour être un vrai artiste

Objecteur de conscience j’ai été, je suis, je serai

Pêche, une activité artisanale devenue un massacre de masse

Peine de mort, abolie un jour, tentation toujours

Philosophie, les valeurs de l’écologie profonde

Portable, suis-le le seul à ne pas en avoir ?

Progéniture, nos enfants sont les enfants de tous

Publicité, une agression qui touche à l’acharnement

Recherche sans développement, refondation de la science

Religion, un frein à notre réflexion

Repas, manger comme acte profondément politique

Roman, qui ne mérite pas l’arbre qu’on a coupé pour lui

Sciences économiques et sociales, une tentative holistique ratée

Simplicité… volontaire aujourd’hui, obligatoire demain

Sourrouille Michel, matricule 1.47.11.33.063, et coetera.

Techniques appropriées et d’autres, à exclure

Testament, mérite mieux qu’un nom sur une pierre tombale

Toilettes, dis-moi comment tu défèques, je te dirais où tu vas

Végétarien, une des manières de devenir écolo

Voiture, une passion contemporaine qui n’aura eu qu’un temps

présentation de l’auteur

Michel Sourrouille milite au niveau associatif depuis plus de quarante ans. Il a créé le site-réseau de documentation des écologistes biosphere.ouvaton.org en 2005. Il est l’auteur de L’écologie à l’épreuve du pouvoir (2016 ) et a aussi coordonné le livre Moins nombreux, plus heureux, l’urgence écologique de repenser la démographie (2014), aux éditions Sang de la Terre.

1 réflexion sur “Biosphere-Info, « On ne naît pas écolo, on le devient »”

  1. Tout ça me plait et me donne envie d’acheter ce livre. Sincèrement.
    J’ai toutefois trouvé un point de désaccord… oh pas de quoi déclencher une guerre.
    –  » Roman, qui ne mérite pas l’arbre qu’on a coupé pour lui  »

    Comme il y a arbre ET arbre, il y a roman ET roman. J’aime TOUS les arbres, mais certainement pas tous les romans. Qu’une grosse part de ce genre de littérature, notamment récente, soit d’aucun intérêt, je suis d’accord. ( Personnellement je lis plutôt des essais) Mais nous n’allons pas non plus oublier les Flaubert, Tolstoï, et autres Orwell.

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