Alain Cocq, 57 ans et atteint d’une maladie incurable, souhaitait faire de sa mort un événement avec la diffusion en direct sur Facebook de ses derniers instants. Emmanuel Macron, sollicité, rappelle qu’il ne peut « demander à quiconque d’outrepasser notre cadre légal actuel ». La loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, en effet, n’autorise la sédation profonde et continue que si le pronostic vital du patient est engagé à très court terme. Alité et affaibli, Alain Cocq ne relève cependant pas de ce cas de figure.Facebook France se dit « profondément touché par la situation difficile que traverse Alain Cocq » et assure respecter « sa décision de vouloir attirer l’attention sur cette question complexe », mais confirme avoir bloqué cette diffusion « car nos règles ne permettent pas la représentation de tentatives de suicide ». Réactions sur lemonde.fr :
pierre guillemot : Facebook se présente de plus en plus comme un organe de presse en ligne, qui choisit et promeut ce qui est dans sa ligne, supprime ce qui ne l’est pas. L’argument d’indécence etc. ne tient pas si Facebook se prétend hébergeur de contenus que personne n’est obligé de regarder.
B@s : FB qui peut retransmettre en live des tueries de masse ou n’importe quelle ignonimie refuse le droit de parole d’un homme qui essaye de faire avancer les discussions sur le droit à être assisté pour mourir dignement… Ces réseaux et leur responsables sont à vomir…
Jérôme : Une association française, l’ADMD, Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité milite pour que la loi Leonetti aille jusqu’au suicide assisté pour les personnes souhaitant mourir avant de devenir des légumes. Notre mort nous appartient, l’État n’a pas à intervenir dans le choix individuel, sinon reste plus que l’aller simple en Belgique où le législateur autorise le suicide assisté.
Claustaire : En effet, il n’existe pas de mort indigne. Au lieu de l’ADMD, où je milite depuis des années, j’ai souvent proposé l’ADULT : Association pour le Droit à l’Ultime Liberté (d’en Terminer).
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
7 avril 2020, Covid-19, pouvoir mourir sans souffrir
3 avril 2020, Covid-19, comment gérer la fin de vie
20 février 2020, L’euthanasie en Belgique, facile ?
6 juillet 2018, ADMD, pour le droit de mourir dans la dignité
26 novembre 2008, ADMD versus Axel Kahn
Lire l’article de Dominique Greiner (rédacteur en chef au quotidien La Croix) : «L’affaire Alain Cocq, loin des regards»
Bien sûr ce journal prêche pour sa paroisse, comme les autres en somme. Mais là encore il ne semble pas porter une très grande attention à ce problème de mise en scène. L’auteur se limite à écrire : «Fort heureusement, la plateforme a bloqué la vidéo à la mi-journée.»
Sur Le Boulevard Voltaire, lire aussi : «Alain Cocq : la mort en direct» Rémy Mahoudeaux consacre un petit chapitre à «cet exhibitionnisme impudique de filmer et partager une agonie». Remerciant (ou «remerciant») Facebook au passage, il écrit : – «Mais ne nous leurrons pas : c’est nous et notre voyeurisme sans frontière dans une société ayant perdu ses repères qui permettons d’envisager une telle incongruité.»
Je suis globalement d’accord. Internet est d’abord un outil, on sait à quoi il sert, qui l’utilise, à qui il rapporte du pognon etc. Partout on peut voir du bon comme du mauvais et Internet ne déroge pas à la règle. On peut donc dire qu’il y a un problème du côté d’Internet, du côté de Facedebouc et Compagnie n’en parlons même pas. Essayons de voir si ce problème est grave ou pas.
Par exemple, on a beaucoup entendu dire que les réseaux sociaux avaient joué un rôle important dans les Révolutions arabes il y a 10 ans. Avec du recul que peut-on dire ? Certes Internet a joué un rôle indéniable dans ce «Printemps arabe», mais les peuples arabes (et les autres aussi) sont-ils pour autant tirés d’affaire ? Ce n’était là qu’un exemple, je pourrais en trouver des dizaines d’autres.
(Suite de ma réponse à BGA de13h19 à 13h40)
Pour en revenir au sujet (cette vidéo interdite), peut-on dire qu’Internet est la cause de ce besoin ou «besoin», ou cette nouvelle mode, de se mettre en scène, de s’étaler, de montrer tout et n’importe quoi, en direct tant qu’à faire ? Ou alors, serait-ce ce besoin qui serait à l’origine d’Internet ?
On est tenté de répondre que c’est là encore comme pour la poule et l’oeuf, mais essayons de réfléchir un peu plus loin, n’y aurait-il pas autre chose ? Ce besoin ne traduit-il pas un mal être, un mal de vivre, une dérive etc. ? En attendant, des spécialistes planchent sur ces questions, ces problèmes.
Si nous devions faire le bilan d’Internet, nous devrions d’abord essayer de répondre à ce genre de questions : Depuis disons 20 ans, en quoi Internet nous a-t-il fait avancer ? Nous a t-il permis d’être moins cons qu’avant ?
Concernant le bilan d’Internet, ben encore une fois, je multiplierai la question par quels sont les bilans d’Internet ? Je multiplie le bilan par autant d’individus qui l’utilisent. Et vu que tous les individus n’en font pas le même usage.
Moi personnellement je regarde beaucoup de conférences ou vidéos concernant l’économie, l’écologie, l’archéologie, l’histoire, les civilisations, les recettes de cuisine etc (je ne vais pas citer tous les sujets trop nombreux) ou alors je lis beaucoup d’articles concernant ces mêmes sujets. Évidemment je vais estimer (à raison je pense ?) que j’en fais bon usage comparativement à d’autres.
Alors pour la question Facebook et compagnie, personnellement je n’expose aucune photo de ma vie privée. Déjà même des photos imprimées ou le fait de prendre des photos ou d’en stocker, j’en ai rien à péter non plus, j’en fais qu’un petit peu à dose homéopathique. Mais je pense que c’est sur le plan philosophique qu’il faut aborder la question. A quoi sert une photo ? Et pourquoi on veut prendre une photo (vidéo c’est pareil). Bon je n’ai pas d’enfant mais supposons que j’en aurai, et imaginons que j’aurais des petits enfants, et ce que ces derniers vont regarder mon archive de photos ? Je crois que non ils en auraient rien à péter non plus. Alors quand j’entends dire des gens qu’ils vont pouvoir immortaliser l’instant avec une photo/vidéo, franchement je me marre ! Alors les arrière arrière arrière arrière petits enfants n’en parlons même plus !
Mais bon philosophiquement parlant, je crois que c’est encore la peur de mourir qui incite beaucoup de monde à prendre autant de photos*vidéos
Après personnellement je privilégie plutôt le fait de vivre de nouveaux bons moments dans la vie réelle que de regarder les bons souvenirs d’hier. Et je ne ressens pas le besoin de diffuser le fait d’avoir passer une bonne soirée sur les réseaux sociaux auprès d’autrui. Ça n’a aucun intérêt, il faut les vivre c’est tout et non les regarder sur des médias. Ou même regarder les Facebook de mes amis ça ne m’intéresse pas, j’ai autre à foutre que de regarder des photos d’amis en train de boire des coups et ricaner. D’autant que pour stocker tout ça il faut beaucoup data center et serveurs, pas vraiment écologique…
Il y a longtemps que j’ai mis moi aussi un frein sur les photos. A quoi bon en avoir des milliers et des milliers dont la plupart sur le même sujet ? Quant à les déballer sur la Toile, non merci ce n’est pas pour moi !
Cependant je ne dirais pas qu’une photo ou une vidéo ne sert à rien. Et j’ose encore espérer que dans 30 , 50 ou 100 ans … mes petits enfants, leurs enfants… n’en auront pas «rien à péter » de pouvoir regarder de vieilles photos, de familles ou autres. Ceci dit nous nous éloignons du sujet.
Ce dont j’ai parlé précédemment (8h10-8h17) semble ne poser aucun problème… mis à part à un seul, mille sabords (04/09-18h55 et 06/09-23h48)
Il y a aussi Ursus Misanthropicus (05/09-11H46) qui dit ne pas aimer cette idée de transmettre sa fin de vie sur Farcebook (sic) MAIS …
Au sujet de cette vidéo, Blanche noir (05/09-16h57) écrit : «Moi ce qui me dérange le plus, connaisant la nature humaine, ce sont les détraqués qui se seraient rués dessus, en voyeurs…. Il y a un problème dans ce pays avec le substantif même de « mort » que l’on a du mal à affronter [etc.] »
La nature humaine… je ne sais pas ce que c’est. Des détraqués… c’est vrai qu’on n’en manque pas. Que les êtres humains aient du mal à affronter la mort n’est pas une nouvelle. Qu’il faille réfléchir et discuter sur la fin de vie, sur l’euthanasie etc. est une évidence.
(suite et fin) Ceci dit je pense qu’il est tout aussi urgent de réfléchir sur ce phénomène de «Société du spectacle» ou « Société d’exposition», comme dit mille sabord sur lemonde.fr. Peut-être cela inspirera t-il Biosphère. 😉
Point de départ = Tout le monde a compris que la TV et Internet sont 2 autoroutes de communication. A la différence près que la TV est un cercle fermé et pris en laisse par le pouvoir (donc les informations ne sont pas neutres et altéré idéologiquement) tandis qu’Internet est accessible à tous pour diffuser, après diffuser quoi ?
Ben là, ça dépend, il y a des diffusions légitimes d’autres pas, le tout étant que ce ne soit pas non plus pris en laisse par le pouvoir, histoire que ce ne soit pas une dictature qui nous dicte ce que l’on se doit de croire. D’autant qu’il s’est souvent avéré qu’un pouvoir prenant le contrôle des réseaux de communication, n’avaient pas pour but de servir les intérêts de la population pour le plus grand nombre, mais uniquement leurs propres intérêts.
Après, cette technologie de communication, n’est ni bonne ni mauvaise, mais ce sont les intentions de ceux qui diffusent qui peuvent l’être.
Donc on trouve de tout dans cette Société Spectacle et d’Exposition.
Les uns peuvent être des narcissiques en manque de reconnaissance et vont utiliser les réseaux pour satisfaire leur envie de notoriété. Et là, tout est permis, peu importe qu’une information soit vraie ou fasse, le tout étant de faire le buzz. Mais en parallèle, on peut trouver des personnes, plus ou moins talentueuses, qui exposent leurs travaux, scientifiques, journalistiques, artistiques, littéraires etc afin d’attirer l’attention, puisque le cercle de la TV est fermé et monopolistique, alors ils utilisent Internet.
Exemple, sur le plateau télé de Laurent Ruquier, ce dernier va faire la promotion de livres, mais d’écrivains du cercle du pouvoir, alors même si le livre est un navet, il va se vendre en milliers d’exemplaires, tandis que des livres hyper-intéressants ne se vendront pas ou très peu, parce que les auteurs n’ont pas accès à la télé.
Ensuite, sur les réseaux, il n’y aurait peut-être pas autant d’Exposition; si la Justice faisait son boulot; ou aurait de vrais moyens pour faire son travail. Car Internet, pour ceux qui vivent l’injustice, reste le dernier outil pour tenter de se faire entendre !
Surtout quand un pouvoir ment sur les statistiques, et comme disait Churchill = « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. »
Bon puis je ne parlerai pas des programmes mensongers des politiciens, des problèmes mis sous le tapis, voir jusqu’à nier les problèmes, les dépenses publiques outrageuses, les abus de pouvoir, les trafics, etc…
Donc, à partir de là, je me dis qu’heureusement qu’il existe Internet, qui est un mini-contrepouvoir, qui permet d’informer sur de nombreux abus. Même si tout n’est pas parfait sur la Toile, parce qu’on a des zouaves en manque de reconnaissance, émettent des vidéos tapageuses, mieux pas préserver cet outil de communication, qui somme toute apporte plus d’apports positifs que négatifs à la population.
J’ai lu les 65 contributions (commentaires) sur cet article lemonde.fr
La quasi totalité des intervenants ne voit là que le droit à mourir dans la dignité. On parle de la loi Léonetti, de l’euthanasie, et bien sur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).
Michel Brunet (05/09/2020 à 17h14) ose toutefois demander : «Qu’entendent par « mourir dignement » beaucoup de commentateurs?»
«Qu’entendent par « mourir dignement » beaucoup de commentateurs?»
Ben déjà, il faut commencer par le point de départ, prendre la définition didactique de « dignement » et on parvient à « avec dignité » et à partir de là on arrive à cette notion de « respect mérité » ou « avec respectabilité »
Alors à partir de là, il faut traduire ce que l’on se doit de respecter ?
Pour ma part, je dirai de respecter les choix qui nous concernent, notamment celui de notre propre corps. Pourquoi forcer une personne à vivre alors qu’elle n’en manifeste plus la volonté ? Bon, lorsque ce n’est qu’une question de baisse de moral peut être passager et de dépression peut -être remédiable, je peux encore comprendre à ce que l’on puisse s’y opposer.
Mais, lorsqu’il s’agit de douleurs irrémédiables par la médecine ou des handicaps faisant grandement perdre l’autonomie, voir même la raison d’un individu (exemple : azheimer), et ben si une personne veut mettre fin à ses jours, pourquoi lui interdire et s’y opposer ?
Comme je dis souvent, personne n’a peur de la mort, mais a peur de la souffrance qu’elle peut apporter. Une personne qui veut l’euthanasie veut mettre fin à ses souffrances, mais veut partir aussi sans davantage de souffrances.
Excuse moi BGA, ce n’est pas que ce que tu racontes là soit inintéressant, mais ça ne colle pas avec ce que je raconte. Tout ça tu devrais aller le raconter sur lemonde.fr . Je rappelle que c’est un certain Michel Brunet (et pas Michel C) qui posait cette question.
C’est d’ailleurs de ma faute, j’ai loupé l’enchaînement des 3 parties (12h14-12h18-12h20), si elles avaient à la suite ça aurait été plus clair. Tout ça parce qu’on est limité à 999 caractères, misère misère. 😉
Des fesses de bouc on ne peut attendre que de la crotte de bique, n’est-ce pas ?
Les humains, s’ils étaient conscients du spectacle désolant que leur vie a imposée au reste du monde, s’astreindraient à disparaître dans la plus grande discrétion et en silence.
Pourquoi tout simplement ne pas ignorer tous ces vecteurs d’imbécilités ?
Ben oui, comme vous dites BK86, ignorons donc tous ces vecteurs d’imbécilités ! Seulement ça c’est comme quand on dit : «Boycottons Machin, refusons de prendre l’avion, mangeons local etc. etc. tous ensemble tous ensemble ouai ouai ! »
Toutes ces injonctions ne mangent pas de pain, ce ne sont que des YACA-FAUCON. Vous devez d’ailleurs le savoir très bien puisque vous vous limitez à seulement poser la question «Pourquoi ?»
Quant à votre première (question) je vous réponds OUI sans hésiter. Je dirais qu’il n’y a même pas lieur d’en discuter, que c’est même un postulat ! 😉
Non mais, dites-moi que je rêve ! On touche le fond, on râcle ! Réveillez-vous bordel, comme dit l’autre. D’un côté nous en avons un qui veut nous faire profiter de son agonie, en direct SVP, et pas n’importe où SVP, et de l’autre nous avons tous ces misérables qui s’insurgent du fait que pour une fois Facedebouc dise non. N’importe quoi !
Mais d’où nous vient ce satané besoin de se montrer, d’étaler, de déballer ? D’où nous vient cette mode de nous mettre en spectacle dans toutes les situations et toutes les positions ? On dit aussi PARTAGER, je l’aime bien celle-là. On parle aussi de TRANSPARENCE, la bonne blague, moi j’appelle ça la DÉCADENCE. Misère misère !
Alors en attendant, puisqu’il semble qu’il en soit ainsi, allons-y montrons tout ! Tout et n’importe quoi, toujours plus, au diable les tabous, au diable les limites ! Amen.
Le monde actuel tourne sur 2 postulats :
1) Business as usual !
2) The Show must gon on !
Ne nous leurrons pas. Nous autres, nous tous, notamment en nous faisant croire que nous oeuvrons pour telle ou telle bonne cause, nous ne faisons rien d’autre que d’alimenter le Spectacle.
Le Spectacle, le Show, qui alimente le Business, qui alimente la Bêtise, autrement dit la misère sous toutes ses formes, qui nous mène au désastre.