AIE versus OPEP, un débat truqué

Alors que l’Agence internationale de l’énergie s’apprête à publier son rapport annuel, mercredi, les pays producteurs qualifient de « fantasme » ses prévisions qui annoncent une diminution de la consommation de charbon, de pétrole et de gaz d’ici à 2030. Vaine controverse, l’essentiel est ailleurs : la raréfaction des ressources énergétique et le réchauffement climatique signeront la mort de la civilisation thermo-industrielle. L’abondance à crédit sera derrière nous…

Perrine Mouterde : Selon le « World Energy Outlook » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), nous sommes sur la bonne voie pour atteindre le pic de toutes les énergies fossiles avant 2030.. De son côté l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a répété que la sortie des énergies fossiles était un « fantasme ». Le solaire et l’éolien ne fournissent qu’une fraction de l’énergie mondiale, et les besoins des pays du Sud vont fortement augmenter. Les projections de l’AIE et de l’OPEP, souvent alignées, diffèrent désormais fortement. Mais la baisse anticipée reste largement en deçà des efforts nécessaires pour limiter le réchauffement sous 1,5 °C, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris sur le climat ; les émissions devraient théoriquement diminuer d’environ 25 % d’ici à la fin de la décennie !

Le point de vue des écologistes

Nous aurions du nous poser la question de fond plus tôt : à qui appartiennent les ressources du sous-sol ? Ces richesses naturelles n’appartiennent pas aux États, encore moins aux propriétaire du sol. Ces richesses n’appartiennent certainement pas aux firmes multinationales qui bénéficient gratuitement de l’œuvre de la nature. Ces richesses n’appartiennent même pas aux générations futures qui n’en feraient pas un usage meilleur qu’aujourd’hui. Tout cela n’est qu’utilitarisme de court terme et gaspillage après pillage. Il nous faut lutter contre la logique extractive et sanctuariser les dernières et rares ressources du sous-sol qui nous restent.

Cela implique qu’il nous faut changer complètement de mode de vie et cultiver individuellement et collectivement la sobriété dans tous les domaines. Si nous ne le faisons pas volontairement, sous la forme d’une décroissance maîtrisée, nous le ferons dans l’urgence au fur et à mesure que le pétrole, le cuivre, l’alimentaire… deviendront hors de prix.

LE DÉBAT, y’en a pas

BOUL : Évidemment, on va tout brûler jusqu’à épuisement.

Xanefu : « Le rythme d’approbation de nouveaux projets de centrales a fortement ralenti [en Chine] », donc il y en a encore plein dans les tuyaux. Ce genre d’équipement c’est pour 50 ans. C’est mal parti pour un pic du charbon chinois dans un futur proche.

Francis1234 : Tout cela est très en phase avec les projections du Giec à +4 °C à la fin du siècle. Nos enfants et petits enfants nous remercierons.

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Le pic pétrolier et le choc qui lui succède

extraits : Le pic pétrolier est ce point de retournement à partir duquel la production de pétrole commence à baisser inéluctablement. Le géologue américain King Hubbert avait annoncé en 1956 que les États-Unis connaîtraient ce pic vers 1970. A l’époque la majorité des experts s’était montrée incrédule. Pourtant le pic de Hubbert a été atteint aux Etats-Unis entre 1971 et 1972. De nos jours, la problématique du réchauffement climatique et de l’extinction de la biodiversité ont occulté la prévision d’une pénurie énergétique à venir faite par l’ASPO. Il faudrait d’urgence réintégrer cette donnée dans nos raisonnements car la pénurie inéluctable de ressources fossiles donnera le signal de la mort de la civilisation thermo-industrielle.

pic pétrolier, pic de la mondialisation, pic de notre civilisation

extraits : Le pic pétrolier ne signifie pas que le monde soit à court de pétrole. Cette expression décrit le moment où la production pétrolière ne peut plus augmenter. A ce moment, il reste encore beaucoup de pétrole. Mais il est tout simplement beaucoup plus difficile à découvrir et à extraire, ce qui signifie qu’il devient très ardu, voire impossible, d’accroître la production mondiale. L’offre reste stable pendant un temps (en plateau), puis finit par entrer en phase de déclin terminal.omme pratiquement tous les produits d’aujourd’hui sont dépendants du pétrole, l’âge du pétrole cher renchérira les prix des marchés du commerce mondial. Le pic pétrolier se traduira donc probablement par un « pic de la mondialisation ». Certains spécialistes de l’énergie estiment même que le pic pétrolier pourrait signifier la « fin de la croissance économique », car les économies ont besoin d’énergie bon marché pour se développer.

peak all, donc pic démographique

extraits : La croissance exponentielle de la population humaine a suivi en parallèle la consommation accrue d’énergie fossile, l’évolution symétrique est sans doute vraie. L’espèce humaine n’est donc pas à l’abri d’un effondrement démographique. Nous sommes arrivés à une période où nous atteignons le maximum de ressources que la planète peut nous fournir : pétrole, phosphore, uranium, etc. Le peak oil devint le peak all. Cela ne peut que s’accompagner d’un pic démographique, le maximum possible avant la chute….

6 réflexions sur “AIE versus OPEP, un débat truqué”

  1. – Pétrole : l’OPEP voit la demande augmenter, l’AIE baisser (economiematin.fr 29 juin 2023)

    Retenons que ce n’est donc qu’une banale question de points de vue.
    D’un côté la bonne vieille boule cristal, ou encore mieux les tarots, de l’autre les super modèles «irréfutables» comme ON sait.

  2. major daubuisson

    En ce qui concerne le réchauffement climatique dénoncé par Greta carbone et son GIEC , on ne peut nier un réchauffement depuis ces 4 dernières années mais rien ne dit que cela va se poursuivre ainsi de façon linéaire ou exponentielle : l’ état des connaissances en matière climatologique est avancé mais insuffisamment en regard de la complexité extrême de ce phénomène ; de plus , rien ne prouve que le bipède en surnombre soit le coupable de ce réchauffement .
    Autre chose , la prétendue hausse du CO2 est – elle responsable d’un fumeux effet de serre ?
    Des opposants au GIEC non propagandistes du secteur pétrolier affirment que les cycles d’ activité solaire ont une bien plus grande influence sur le climat terrestre ainsi que les divers cycles de Milankovitch .

  3. Surtout cela va s’accompagner aussi des crises des dettes souveraines et crise de l’Euro ! Il en sera fini de l’Union Européenne ! Puisque l’économie autrement dit tous nos biens et services sont de l’énergie et des matières premières transformées, alors si les ressources naturelles s’épuisent, notre Pib soit la somme de nos productions de biens et services va chuter. Conséquences, les États, mais aussi les entreprises et les particuliers ne pourront plus rembourser leurs crédits, sauf à rembourser en monnaie de singe mais dans ce dernier cas ce sont les créanciers qui seront floués ! En France ce sont les 3 qui sont surendettés, les particuliers, les entrepreneurs et l’État…

    1. Autant dire qu’une fois le Titanic complétement coulé, il en sera fini de l’assistanat, la Caf, la Sécurité sociale et les assistantes sociales vont disparaître, bref les socialo-communistes ne pourront plus faire de clientélisme électoral, autrement dit fini les subventions aussi pour les entreprises…

      Bref, dans un premier temps, les assistés vont se révolter contre le gouvernement, nos dirigeants vont se prendre tous leurs assistés à la figure !
      Tout de même une bonne nouvelle, les migrants (après s’être révolté pour réclamer de l’argent) retourneront chez eux de leur plein gré, car la misère sera plus supportable au soleil ! Car vu que le gouvernement ne pourra plus verser de chèque énergie pour chauffer le Q de tout ce beau monde en hiver, d’ailleurs il n’y aura plus assez d’énergie tout court pour chauffer l’ensemble de la population, donc il faudra apprendre à vivre avec les grands froids en automne et hiver !

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