Biosphere-Info, Nicolas Hulot et la brûlure du pouvoir

Pour recevoir gratuitement le mensuel BIOSPHERE-INFO,

il suffit d’envoyer un mail à biosphere@ouvaton.com

Un livre à paraître le 4 octobre, « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir ». Il a été écrit par Michel Sourrouille pendant plusieurs mois, depuis la nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre d’État de la transition écologique et solidaire. Il s’agissait de savoir si cette entrée de l’écologie en politique pouvait être efficace… le livre est devenu la « chronique d’une démission annoncée ». En voici une présentation :

4e de couverture

Nicolas Hulot restera un cas d’école : est-il possible d’être un écologiste convaincu et de pouvoir mettre en œuvre son idéal quand on rentre au gouvernement ? Depuis la création du poste en 1971, le ministre de l’écologie se heurte à l’impossible, concilier l’urgence écologique et la pesanteur des réalités socio-économiques présentes.

Le livre de Michel Sourrouille retrace de façon précise le parcours de Nicolas Hulot, écrivain, icône du petit écran, conseiller de Chirac, Sarkozy et Hollande, acteur lui-même des présidentielles depuis 2002 et ministre d’État d’Emmanuel Macron en 2017. Dès sa nomination, on a prédit qu’il avalerait des couleuvres et sa démission semblait programmée à l’avance. Un ministre de l’écologie ne peut rien faire s’il n’a pas l’appui de ses collègues, et le gouvernement ne le soutiendra pas tant que l’opinion publique n’aura pas conscience de l’impératif écologique. Funeste cercle vicieux que dénonce ce livre. Mais au moins Nicolas aura essayé de tenter l’impossible !

Sommaire

(AUTO)BIOGRAPHIE, juste ce qu’il faut pour faire connaissance

AVION, à la fois instrument de travail et enfermement

BIENS COMMUNS, à gérer collectivement

BIOCENTRISME, cet antidote à l’anthropocentrisme

BIODIVERSITE, une richesse à préserver absolument

BURE, l’épineux dossier des déchets nucléaires

CAPITALISME, une violence systémique à endiguer

CETA, la perversité du libre échange avec le Canada

CHASSE, supprimer la vie me répugne

CHASSE à COURRE, peut-on en finir avec les traditions ?

CLIMAT, une crise qui accroît la misère

CODE MINIER, une législation pour faire de la terre un gruyère

COLIBRI, l’exemplarité des uns peut devenir la norme

CONDITION ANIMALE, beaucoup de progrès à faire

COP 21, vingt et une années à papoter sans résultat

CRISE, l’incapacité de se fixer des limites

DECROISSANCE, puisque nous vivons dans un monde fini

DEMOCRATIE ENVIRONNEMENTALE, les pièges de la consultation du public

DEMOGRAPHIE, le poids du nombre sur l’environnement

DROITE ou GAUCHE ? L’écologie est un sujet supérieur

ECOLOGIE, la colonne vertébrale de mon engagement politique

ECONOMIE CIRCULAIRE, pour une société sans déchets

EMPREINTE ECOLOGIQUE, un meilleur indicateur que le PIB

ENERGIES FOSSILES, apprendre à vivre sans pétrole

ENERGIES RENOUVELABLES, la seule durable

FUTUR, une CHAMBRE faite pour ça

GPI, grands projets inutiles, la folie des grandeurs

GLYPHOSATE, une autorisation controversée

HABITAT, la fin des passoires thermiques ?

HULOT BASHING, ma résistance à l’épreuve

INEGALITES, la souffrance des autres crée des devoirs

INSECTICIDES, la saga mortifère des néocotinoïdes

KITESURF, remettre les compteurs à zéro

LOI AGRICULTURE et ALIMENTATION, loin de l’écologie

LOI BIODIVERSITE, en attendant les décrets d’application !

LOI des FINANCES, une place encore modeste pour l’écologie

LOI HYDROCARBURES, laisser les ressources fossiles sous terre

LOUPS, le difficile compromis entre éleveurs et espèces protégées

MINISTRE de l’écologie, le ministère de l’impossible

MONDIALISATION ne veut pas dire libre-échange

NATURE, osons l’honorer dans tous ses aspects

NDDL, un grand projet inutile abandonné à Notre-Dame-des-Landes

NUCLEAIRE CIVIL, que faire dans un gouvernement pro-nucléaire ?

OURS, même sur un point mineur la difficulté d’être ministre

PACTE MONDIAL pour l’environnement, affaire à suivre

PATRIMOINE, signe de réussite ou enrichissement personnel ?

PAYSANNERIE, éliminée par l’agro-alimentaire

PÊCHE industrielle et disparition des ressources halieutiques

PERTURBATEURS ENDOCRINIENS, on veut notre mort lente

PESTICIDES, on veut la mort généralisée

PEUPLES PREMIERS, des civilisations en voie de disparition

PLANIFICATION, une politique incontournable de sobriété

POLLUTION de l’air, la difficulté d’agir

PRAGMATISME, la radicalité en acte

PRESIDENTIELLE 2002, les débuts de ma politisation

PRESIDENTIELLE 2007, un pacte écologique avorté

PRESIDENTIELLE 2012, le socialisme sans l’écologie

PRESIDENTIELLE 2017, ne pas être président et devenir ministre

PROFIT, un détournement du système économique

RESERVES NATURELLES, derniers lambeaux d’une nature émasculée

RESPONSABILITES, à chacun de nous d’assumer les siennes

SOBRIETE et SIMPLICITE, volontaires de préférence

SOLIDARITE, relier ce qui a été défait

SPIRITUALITE, combler le manque actuel de conscience

TAXE CARBONE, une étape de l’écologisation des consciences

TECHNO-SCIENCES, tragique découplage entre science et conscience

TELEVISION, une retranscription des jeux du cirque

TEMPORALITE, l’opposition irrémédiable entre court terme et long terme

TITANIC, une symbolique qui révèle notre destinée probable

TRANSITION, ôtons nos œillères, sortons de nos ornières

TRANSVERSALITE, une nécessité qui n’est pas comprise

URBANISATION, une civilisation hors-sol

USHUAÏA, une expérience télévisuelle, pas financière

VEGETARIEN, le passage de l’individuel au collectif

épilogue de Michel SOURROUILLE

Pour changer la société, nous devons être des millions, pas une poignée de radicaux. Il y a interdépendance. Si un ministre écolo sans le soutien du peuple ne peut pas faire grand-chose, un peuple sans ministre écolo se retrouve orphelin. Nous ne pouvons pas être ministre de la transition écologique et solidaire comme Nicolas Hulot, mais nous pouvons faire notre part de colibri. Il y a une forte interrelation entre le gouvernement d’un pays et l’implication (ou non) des citoyens. L’État doit soutenir les initiatives individuelles et réciproquement. Chacun de nous garde son individualité, son autonomie de pensée, sa façon de s’engager, mais l’essentiel est d’avoir le même objectif et les mêmes espérances pour établir des relations apaisées avec la biosphère.

Comme l’écrivait fort justement le pape de la décroissance Serge Latouche, il nous faut savoir changer d’imaginaire pour préparer la société de demain. Comme le répète souvent Nicolas Hulot, tout le monde doit devenir écologiste, c’est l’enjeu principal du XXIe siècle, nous n’avons qu’une seule planète, et la situation est tellement dégradée dans tellement de domaines. Il avait clairement conscience que sa tâche au gouvernement paraissait impossible, mais que ce n’était pas une raison pour ne rien tenter. Pour reprendre les mots de Nelson Mandela, « Cela semblait impossible jusqu’à ce que ce soit fait ».

5 réflexions sur “Biosphere-Info, Nicolas Hulot et la brûlure du pouvoir”

  1. L’écologie est l’affaire de tous, même des gouvernements actuels, or ceux-ci sont aux ordres de l’économie, et cette dernière se nourrit de la planète (même en nous vendant de l’écologie vert dollar).
    https://lejustenecessaire.wordpress.com/
    Mon blog contient un lien vers une pétition, ce n’est que de l’indignation, mais c’est mieux que le silence.

  2. Christine Kristof

    Michel bonjour
    Peux-tu m’envoyer par mail le visuel de couverture et un synopsis pour que je l’annonce dans la lettre de Présence; merci. C’est chez qui? et quand?
    Je suis aussi volontier preneuse d’un exemplaire presse si jamais c’est possible pour toi.
    Bise
    christine

  3. Lançon Jacques Raoul

    « tout le monde doit devenir écologiste » en effet. Mais quasi tout le monde n’est-il pas déjà écologiste? Dans cette hypothèse très réaliste comment se fait-il que la transition écologique progresse si peu ? N’y a-t-il pas un tabou et un formatage qui brident la réalisation d’une gestion préservatrice des ressources? Une deuxième hypothèse s’ajoute qui ferait que l’humanité se satisfasse d’une consommation plus frugale sans aspirer au mode de vie américain des EU.
    Les nantis du système non pérenne eux-mêmes devront se responsabiliser de gré ou de force.
    Mais le formatage ne provient-il pas des financiers qui pour asseoir leur constante domination sur les citoyens et les Etats, par la création monétaire ex nihilo, épuisent les vraies richesses. Les vraies richesses ne sont-elles pas les biens de la Nature et leurs mises en valeur par le travail et les services humains solidaires. L’argent n’est pas la vraie richesse et pourtant c’est celui-ci qui permet à ceux qui le fabriquent de tout acheter : La Nature, les hommes, leur travail et leurs services sont achetés ; le capitalisme est dévoyé.

  4. jean-marie bouquery

    75 §, que l’on peut caser en chapitres et parties ou tomes de l’Oncle Hulot.
    Mais pour quel « homo non-faber-post-sapiens », quelle société, quelle dynamique, quelle gouvernance ?
    L’écologie peut-elle se contenter de « prétendre à la science » (comme disait F. Perroux pour l’économie), de s’affirmer comme « politique » et de masquer sa tentation ecclésiale ?

Les commentaires sont fermés.