Bricq , Batho, Philippe Martin, l’écologie en deuil

Le député socialiste Philippe Martin vient d’être nommé à un poste subalterne (ministre de l’écologie) pour faire semblant de faire quelque chose. Comme sa vision des choses, c’est que « toute mesure environnementale doit être socialement acceptable », autant dire qu’il ne va rien faire de plus après le « limogeage » de Delphine Batho. « Socialement acceptable » veut dire en effet qu’il faut s’abstenir d’agir pour ne mécontenter personne. Faire moins serait d’ailleurs difficile après un an de mandat hollandiste ! Voici quelques commentaires sur lemonde.fr :

– Batho est chassée, Martin lui succède. Je ne le connais pas mais une nomination dans ces conditions suppose obligatoirement un type aux ordres, le petit doigt sur la couture du pantalon. Donc, François Hollande n’a rien à f…. de l’écologie, de la défense de l’environnement, de la biodiversité, du bétonnage du front de mer, des énergies renouvelables, etc.

– Professionnel de la politique depuis 1978, ultra cumulard, Martin pratique dasn son fief la politique à l’ancienne : bétonnage de terres agricoles, épuisement des ressources (politique de l’eau désastreuse dans cette région), réélections « paternalistes » continues, gentille complaisance avec les électeurs. Formidable signal de réformes et de sang neuf.

– P. Martin a mené une politique qui a contribué à assécher le Gers au profit de la culture intensive du maïs en connivence avec la FNSEA. De nombreuses rivières sont à sec au sens propre. Les services de l’Etat de cette région ont été muselés depuis des années pour ne pas dénoncer cette politique de l’Eau dévastatrice. Sa conception du « développement » est dépassée : agriculture intensive destructrice des ressources, industries lourdes traditionnelles, artificialisation des terres.

– Quand je vois le saccage des paysages du Gers par une agriculture extensive qui arase les bois et taillis, les centaines de platanes de bord de route arrachés sans qu’aucun ne soit remplacé, le gaspillage inconsidéré de l’eau (voir la situation des agences de bassin), je constate que la Toscane française a disparu alors que M Martin était Préfet du Gers puis Pdt du CG. Hormis son action contre les OGM qu’il faut lui reconnaître, sa politique départementale fait peu de cas de l’écologie.

– Blabla et valse sans fin des prétendants socialistes à l’écologie. Alors que nous savons (presque) tous qu’il faudra bientôt se serrer la ceinture, aucun politique n’est assez courageux pour nous expliquer comment partager équitablement la pénurie énergétique à venir.

4 réflexions sur “Bricq , Batho, Philippe Martin, l’écologie en deuil”

  1. BIEN VU bIOSPHERE,ET COOL QD MEME;MERCI POUR LES INFOS ,les rapports sont les rapports,j’ai pris comme partis : le parti de douter de tout,y compris les infos les plus sérieuses.Quand on a envie de séparer de son chien on dit qu’il a la rage,je vous laisse faire la suite du raisonnement.

  2. Globalement d’accord avec vos analyses de votre blog dont les idées sont proches de ma propre réflexion. J’aimerais juste poser un bémol sur la disparition des platanes en bord de route, qui n’est que la conséquences d’une amélioration de la sécurité routière dans nos « vertes » campagnes car ces axes arborés présentaient réellement un risque pour l’usager routier (obstacle vertical en bord de chaussée, effet stromboscopique perturbant à certains moments de la journée).
    D’après le rapport annuel d’accidentologie (2011), 66 % des tués ont eu lieu sur RD, 18 sur VC et 9 % sur RN.

    1. Cool,
      comme chacun sait, les platanes se précipitent au milieu de la route quand un chauffard préfère la vitesse à la calme volupté de rouler sur un « axe arboré ».

  3. Delphine Batho, lanceur d’alerte :
    L’ex-ministre de l’écologie Delphine Batho, évincée du gouvernement mardi, a donné une conférence de presse très offensive, jeudi 4 juillet à l’Assemblée nationale, pour expliquer les conditions de son limogeage. Elle a du courage :
    – Jean-Marc Ayrault arbitre désormais les budgets « sans discussion directe avec les ministres concernés ».
    – Le budget 2014 « marque un tournant (négatif) par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique. Je n’ai pas accepté cela en silence »
    – Pour justifier ce « tournant », l’ancienne ministre a ensuite accusé le gouvernement d’avoir cédé à « certaines forces économiques qui n’acceptaient pas le niveau d’ambition que [je] fixais pour la transition énergétique ». « Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête, mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n’y seraient pas parvenues ».
    – « Est-il normal que le PDG de Vallourec* ait annoncé ma chute prochaine voilà des semaines aux Etats-Unis ? De quelles informations disposait-il pour le savoir ? »
    – « C’est sur l’écologie que se concentre l’affrontement avec le monde de la finance. Les forces opposées au changement sont puissantes. Le moment est venu de se mobiliser pour y faire face », revendiquant un statut de « lanceuse d’alerte ».
    * Sylvie Hubac, la femme du président du directoire de Vallourec – leader mondial des tubes sans soudure utilisés pour les techniques de forage en conditions extrêmes, ce qui est le cas pour l’exploitation des huiles et gaz de schiste, est la directrice de cabinet de François Hollande.

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