La première conférence des signataires du protocole de Kyoto avait débuté le 28 novembre 2005 pour se terminer le 10 décembre. L’accord de Montréal qui en résulte ne paraît acceptable qu’aux yeux des 2000 négociateurs. En effet la communauté internationale devrait discuter un jour de la prolongation du protocole de Kyoto au-delà de son échéance de 2012. De plus les pays du Sud entreront peut-être dans cette discussion pour s’engager à terme à limiter leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Enfin les Etats-Unis reviennent à la table des négociations… mais sous l’égide moins contraignante de la convention de 1992 sur le changement climatique. Il n’y a plus qu’à espérer en 2008 un nouveau président américain moins hostile à la diplomatie climatique. On désespère.
Le ministre canadien de l’environnement qui présidait la conférence de Montréal conclue : « Oui, nous allons réconcilier l’humanité avec sa planète. » Ce n’est que langue de bois. Quand la Biosphère, un partenaire intraitable, s’apercevra que le seul résultat final de ces débats est de dire qu’il faudrait continuer à débattre, elle remerciera les humains par la multiplication de brutales variations climatique.
(écrit le 19.02.2006 par Michel Sourrouille)
La COP21 prendra cette fois de grandes décisions, comme sur le sujet central « on se revoit quand? ». Souvenons-nous des édifiantes images tournées lors du sommet de Cancun, qui en disaient long sur la vertueuse sobriété des participants. L’alternative aujourd’hui, c’est soit une population mondiale réduite par la force des choses, soit un monde Soleil vert, comme le martèle avec lucidité Didier Barthès.