Communiqué d’EELV sur le remaniement gouvernemental

Le problème d’une réunion téléphonique du BE (bureau exécutif) d’Europe Ecologie les Verts imposée par la précipitation du Premier ministre Valls à éjecter qui lui déplaît, c’est qu’elle ne laisse pas le temps de peser les mots. Ainsi le communiqué d’EELV ci-dessous pourrait être aussi bien écrit par les frondeurs socialistes que par Mélenchon. La dernière phrase est significative : « Les écologistes ne peuvent apporter leur soutien à la mise en œuvre d’une politique économique qui donne la priorité aux réductions des dépenses publiques en les faisant porter en priorité sur les ménages. » C’est un discours de gauche tout craché, stéréotypé, mais pas une once d’écologisme. Dommage !

« Alors que la politique du gouvernement est de plus en plus remise en cause, la réponse du Premier ministre a été lundi matin de présenter la démission du gouvernement. Cette décision apparaît comme le raidissement d’un régime présidentialiste de plus en plus isolé.

Ce nouvel épisode illustre l’archaïsme d’une Vème République à bout de souffle : la concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif étouffe le débat démocratique et l’élaboration collective des politiques publiques dans une majorité pluraliste et riche de sa diversité. La France n’a pas besoin d’autoritarisme mais de dirigeants à l’écoute des Français et de leurs représentants.

Dans toute grande démocratie, quand un remaniement s’opère ou qu’une alliance se prépare, le débat sur les priorités est menée de manière publique et sur plusieurs semaines pour que le gouvernement s’engage sur un projet partagé et cohérent et ne se résume pas à un nouveau casting.

Les écologistes regrettent que ce remaniement semble éloigner encore plus un changement de cap qu’ils appellent de leurs vœux pour réaliser une politique plus sociale et plus écologique, donnant la priorité à la transition énergétique et à un meilleur partage des richesses.

Plutôt que de s’obstiner dans leurs choix, le président et son premier ministre devraient entendre les nombreuses demandes d’un changement de cap de la politique économique, en France comme en Europe. Comme cela a été exprimé par le passé et par son Conseil fédéral, EELV rappelle que les écologistes ne peuvent apporter leur soutien à la mise en œuvre d’une politique économique qui donne la priorité aux réductions des dépenses publiques en les faisant porter en priorité sur les ménages. »

 (Communiqué EELV du Lundi 25 août 2014)

1 réflexion sur “Communiqué d’EELV sur le remaniement gouvernemental”

  1. Un communiqué de presse (enfin) écolo :
    Pour un remaniement au service de la transition écologique !
    Manuel Valls annoncera demain la composition du nouveau Gouvernement. Au-delà d’un simple changement d’équipe, France Nature Environnement demande que ce remaniement engage un réel changement de politique, et d’une prise de conscience. L’écologie n’est pas une contrainte, mais une fantastique opportunité !
    La transition écologique, moteur d’emplois
    La transition écologique, si le Gouvernement s’y engage, peut être créatrice de nombreux emplois, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et des économies d’énergie (isolation thermique des bâtiments et mobilités en particulier). Alliée au développement de l’économie de la fonctionnalité et de l’économie circulaire, une telle transition pourrait entraîner la création d’emplois par nature non délocalisables et durables
    La transition écologique, une attente
    La transition écologique, est le chemin vers un nouveau modèle de société, plus juste et plus équitable, soutenable sur le long terme. Pour Denez L’Hostis, président de FNE, « il est temps de renoncer aux vieux logiciels et de proposer aux Français qui sont en attente une réelle vision de la société, où l’intérêt général est replacé au centre. »
    Une équipe ministérielle pour la mettre en oeuvre
    Pour réussir transition écologique, FNE demande que le ministère de l’Ecologie soit au deuxième rang de ce nouveau gouvernement, qu’un ministre d’État soit à la tête de ce ministère et qu’il soit en charge d’un large ministère incluant l’environnement, l’aménagement du territoire, le climat (y compris au plan international), la biodiversité, l’énergie, les transports, les ressources minières, la mer et la pêche, afin de piloter, dans ces domaines clés, la transition écologique et d’en garantir la cohérence.
    Pour Denez L’Hostis, « Nous sommes à mi-mandat, et pour l’instant, ce Gouvernement semble considérer que la protection de l’environnement n’est qu’une source de contraintes. Nous ne pouvons plus nous permettre un tel aveuglement. Il est temps de saisir les opportunités de la transition écologique ! »

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