Hugo Desnoyer (entrepreneur, boucher) : « Ainsi donc la boucherie de tradition française, serait coupable de multiples délits : favoriser le réchauffement climatique, promouvoir la surconsommation de viande, maltraiter les animaux, être complice de l’industrie alimentaire dans la propagation de la « malbouffe »… Autant le dire d’emblée : recevoir des leçons de ces ayatollahs fraîchement convertis à la religion anti-viande est insupportable. Comme si nous les avions attendus pour nous préoccuper de l’environnement, de la qualité de nos produits, du bien-être animal, de la préservation des écosystèmes ! Il faut comprendre notre colère. N’en déplaise aux indignés de la dernière heure, nous ne laisserons pas une profession d’exception se faire abîmer sans répondre. »* Déjà près de 200 commentaires sur lemonde.fr, en voici quelques exemples significatifs:
Annie Ballecteure : Merci infiniment pour ce morceau d’anthologie de lobbyisme larmoyant. Note spéciale au passage sur le « crève-coeur » de l’accompagnement à l’abattoir. J’attends avec impatience le cri d’indignation du pêcheur de thon rouge, l’engagement naturaliste du chasseur, la passion botanique du bûcheron, l’engouement territorial du routier.
PIERRE -MARIE MURAZ : Même si il y a parfois dans l’œil de l’éleveur l’affection de mon chat pour le canari, je les remercie pour leur travail depuis de siècles et envoie au diable les ayatollahs qui inspectent mon assiette .
GEORGES JONIAUX : « des ayatollahs de la religion anti-viande » pourquoi ayatollah? pourquoi pas prêtre, il y a de drôles d’associations dans les têtes parfois. Et pourquoi transformer un dégout en religion? Soyons raisonnables. Il est bien et courageux de dénoncer des maltraitances peu avouables et les dérives industrielles. Lisons Jocelyne Porcher, vivre avec les animaux. Un livre où ceux qui vont être mangés(veaux, vaches, cochons, couvés) sont pris en compte autant que ceux qui les élèvent.
Jaime Palroque : Ils sont venus, ils sont tous là: les bobos à trottinettes qui bouffent des graines, les écolos des centres urbains, les végans neurasthéniques, ceux qui savent ce qui est bon pour les autres… Bref, ils se tapent dans le dos et se congratulent, avec la douce assurance d’être les détenteurs de la vérité. C’est beau.
🙂 @ Jaime Palroque : Ils sont tous là, les beaufs, venus avec leur diesel après 2 pas et 3 verres de rouge, pestant contre les limitations de vitesse, bouffeurs de graisses animales …ceux qui se foutent de leur surpoids et de leur taux de cholestérol, mais ils AIMENT ..c’est beau d’aimer et surtout de s’aimer.
FRANÇOISE BARRET : J’assume mon statut d’animal au sommet de la pyramide alimentaire, et je mange de la viande : mais peu et bien élevée ; c’est un choix personnel. Et je ne veux recevoir de leçons de personne, pas même des nutritionnistes, car un repas n’est pas une ordonnance médicale.
Maurice @ FRANÇOISE: Vous êtes sur que vous êtes au sommet de la pyramide ? Au dessus de vous il y a les asticots, non ?
JEAN CLAUDE MEYER : Il y en a marre de ces ayatollahs en tous genres, contre la viande, contre les fumeurs, contre l’alcool, contre la vitesse. Que ces malades en quête de célébrité s’occupent de leurs fesses et cessent de ces politiques liberticides inacceptables.
Hugh @ JEAN CLAUDE: Marre de ces inconscients égoïstes pour les cigarettes, pour la vitesse, ….
Coco : Tant que les autorités considéreront qu’il est OBLIGATOIRE d’avoir des protéines animales à chaque repas dans les collectivités, il faudra bien des militants anti-viande pour rétablir un équilibre après de décennies d’élevage intensifs et de lobbying. Manger de la viande tous les jours n’est simplement pas viable pour la planète. C’est sur ce point qu’il faut se battre – sans remettre en cause pour ceux qui le souhaitent une pièce de viande de qualité de temps en temps
Schtroumpf : La consommation de viande est d’au moins 86 kg/personne et par an, carcasse comprise. Plus de 12 Millions d’animaux sont abattus annuellement en France dont 4,7 Millions de bovins et il faut 11 calories végétales pour produire 1 calorie de bœuf (bilan écologique?). Les bouchers de tradition française combien sont-ils, que représentent-ils face à la boucherie industrielle ?
GB : Il ne s’agit pas d’interdire la consommation de la viande, mais pour ceux qui en consomment trop, d’abaisser leur consommation : 50 g par personne et par jour suffisent à assurer les besoins de l’organisme sans trop perturber nos habitudes alimentaires.
Langage89 : Ce qu’il faut accepter c’est que l’homme est omnivore, comme la poule, le cochon et bien d’autres. Des vivants mangent d’autres vivants. C’est vieux comme la vie sur Terre. Les lionnes chassent l’antilope, c’est brutal et terriblement animal. Revenons à du raisonnable, acceptons cette brutalité qui fait partie de la vie, refusons la souffrance gratuite, sans renier notre appartenance au règne animal et à la chaîne alimentaire.
PHILIPPE FARET : Peut-être aurait-il été plus honnête de présenter Hugo Desnoyer autrement que comme un entrepreneur et boucher. Star des bouchers et bouchers des stars, aussi. Cela n’enlève presque rien à l’intérêt de ce texte léché. Quelque chose de vrai s’y dit du travail de l’éleveur, si on veut bien oublier le statut de l’auteur, artisan à succursales et homme d’affaire bon parleur.
André B. : Fini le monde du bouvier, du boucher, du pêcheur, du chasseur, du bûcheron, du routier. Bienvenue dans celui du conseiller en communication, du responsable associatif et du gogo qui entretient les précédents.
* LE MONDE du 4-5 mars 2018, « Recevoir des leçons des ayatollahs de la religion anti-viande est insupportable »
Bonjour.
Vous écrivez : » il n’y a aucun message caché dans ce que j’ai mangé ce soir ».
Je me demandais, non pas si dans ce que vous aviez mangé il y avait un message qui fût caché, mais si dans le fait que vous me racontassiez ce que vous aviez mangé il y avait un message qui fût caché. Nuance!
Attention, il y a tirer la langue et tirer la langue ! Toute la nuance est dans le clin d’oeil. A part ça mon cher Invite2018, il n’y a aucun message caché dans ce que j’ai mangé ce soir, je voulais juste dire que c’était excellent quoique un peu lourd à digérer. Après, je peux comprendre que les amateurs de graines, curés ou pas, puissent avoir également du mal à digérer mes âneries, qui je le précise ne sont pas des cochonneries.
@Michel C, vous écrivez : « remarquez mon cher Invite2018 que je me suis gardé d’évoquer le smiley qui tire la langue », mais je vous signale qu’en réalité et contrairement à ce que vous m’affirmez, vous avez bel et bien évoqué le smiley qui tirait la langue. Relisez donc votre propre commentaire d’aujourd’hui à 19h54.
Les émoticônes peuvent avoir des significations différentes en fonctions des auteurs et des contextes.
Si vous vouliez me répondre, il fallait soit dire « je suis d’accord avec vos neuf propositions » soit dire « je ne sais pas si toutes vos propositions sont ou non nécessaires, donc je ne ne les proscris ni ne les prescris, je n’en suis ni favorable ni défavorable » soit répondre « parmi vos propositions, il y en a certaines que je proscris ». Mais vous contentez de parlez des smileys et de votre joie de me répondre, c’est réellement de la langue de bois.
Je n’ai rien contre la fait que vous étaliez votre vie privée, mais pouvez-vous m’assurez que derrière le fait que vous me révéler le contenu de votre repas, il n’y ait aucun message caché? S’il y a bel et bien un message qui soit caché, alors cessez de le cacher, car votre énième degré est absolument intraduisible.
Ainsi je fais dans la langue de bois… remarquez mon cher Invite2018 que je me suis gardé d’évoquer le smiley qui tire la langue. Ces petits dessins (émoticônes) ont une signification bien précise, et je vous laisse traduire. Sur ce je m’en vais digérer la grosse saucisse que je viens de manger avec des bonnes frites maison cuisinées à la graisse de canard, miam miam ! C’était à damner un curé.
@Michel C, vous faîtes de la langue de bois.
Je vous signale que le smiley qu’à utiliser la personne qui à Jaime Palroque est un smiley de sarcasme. Ce smiley ne signifie absolument pas « je suis content », il signifie à l’interlocuteur que ce qu’il a dit est absurde.
Donc j’espère infiniment que le smiley que vous voudriez m’adresser à moi n’a pas la même signification.
Bonjour Invite2018
5 de vos 9 propositions me font effectivement sourire, que voulez-vous c’est plus fort que moi. Après effectivement il y a sourire et sourire. Pour les distinguer je trouve que les smileys parlent d’eux-mêmes. D’ailleurs celui qui a répondu à Jaime Palroque en a collé un, il s’agit du «visage souriant légèrement » qui signifie que celui qui écrit est content. Moi même en ce moment je suis content de vous répondre, mais si je pouvais coller un smiley je mettrais plutôt celui qui tire la langue et qui cligne d’un oeil. Quant à vos propositions qui me font sourire, c’est exactement comme qu’avec ce débat entre les amis du boucher et les amateurs de graines et de trottinettes, ça irait du visage souriant avec la bouche ouverte et yeux fermés, au visage avec des larmes de joie.
La prise de conscience sur la viande est en marche
Personnellement il y à encore une dizaine d années j avais du mal à concevoir un repas sans viande …
C est à mon avis ce qui ressort de l article du boucher , une peur d une prise de conscience …Et oui nous ne sommes plus dans les trentes glorieuses ou il fallait manger du bœuf pour être fort et avoir une grosse bagnole pour afficher sa réussite.
Heureusement ce model stupide va crever de lui meme.
Par contre il faut respecter le rythme de chacun dans cette prise de conscience qui est inexorable
Il faudrait sensibilisé les enfants de tout ce qui ce cache derrière un morceau de viande
Bonjour @Michel C.
Votre proposition de diminuer par quatre la production de viande est très pertinente. Elle demeure toutefois insuffisante.
Il n’y a pas que la viande, il y a aussi les autres produits animaux (poisson, œufs, produits laitiers…). La production d’aliments animaux en général est bel et bien ultra-excédentaire par rapport aux limites que la possibilité matérielle de l’optimisation du bien-être animal requiert.
Comment faut-il interpréter la fait qu’à mes propositions vous accoliez un « sourire »?
Que sur mes propositions vous n’ayez pas d’opinion et que donc vous ne prescriviez ni ne proscriviez ces mêmes propositions n’est pas immondes. Il est difficile de ne pas douter, et je n’ai aucune éloquence légendaire parfaite.
Que carrément vous proscriviez ces mêmes propositions est une toute autre chose, chose qu’infiniment j’espère être fausse. Aucune mesure que dans mon commentaire je prône n’est amusante, absurde ou non-nécessaire!
Bonjour @marcel.
Que tout en proscrivant le fait qu’au moins par cent la production d’aliments d’origine animale soit réduite vous approuviez les autres choses que j’ai préconisées est assez contradictoire.
En effet, la moitié de la production globale mondiale actuelle demeure beaucoup trop élevé pour la possibilité matérielle de cesser toutes les saloperies que dans mon précédent commentaire je prône de cesser.
Mathématiquement, si vous voulez qu la consommation par habitant de produits animaux ne soient pas très fortement diminuée, il faudra que d’au moins quatre-vingt-dix-neuf pour cent la population mondiale soit réduite. Je ne me prononcerai pas sur le réalisme ou non d’une telle dépopulation, je n’ai à propos de ce dernier aucune certitude.
Mouai… commençons déjà par diviser nos consommation de viande par 2 ou par 4, et par supprimer le gaspillage. La division par 2 de la population mondiale se fera par la force des choses, patience marcel. Pour les autres 8 mesures proposées par Invite2018, je suis partagé, disons 4 d’accord et 4 sourires. La meilleure étant l’anesthésie générale intégrale, anesthésie BIO ça va de soi.
Plutôt d’accord avec le commentaire de Invite 2018 mais pas sur la division par 100 de la consommation par un facteur 100 ce qui me paraît impossible .
Plutôt viser une réduction de la population globale à terme de 50 %.
Il faut que le production d’aliments animaux soient divisée par cents voire par davantage.Il est impératif :
-que la faune sauvage ne soit plus chassée
-que les animaux d’élevages aient des espaces qui soient beaucoup plus vastes que les espaces des élevages actuels les plus extensifs
-qu’aucun nourrisson ne soit séparé de sa mère
-que l’insémination artificielle soit abolie
-que plus aucun animal ne soit enfermé dans les zoos ou exploité dans les cirques
-que les bovins ne soient nourris qu’à l’eau, à l’herbe et au foin
-que les animaux ne soient nourris que bio
-qu’aucun animal du bétail ne soit tué sans anesthésie générale intégrale
Voilà un bel exemple de « débat » qui illustre ce que je disais ici même il y a 4 jours. Lorsque j’achète des côtes de mouton pour faire des grillades, je veille à ce que le mouton soit bien français, surtout pas néo-zélandais. Déjà là je vous laisse imaginer les débats, l’éleveur français d’un côté et je ne sais qui de l’autre, avec Candide et Tartuffe au milieu. Consommer étant dit-on un acte politique, bien choisir et se régaler d’une côte de mouton l’est d’autant plus. En ce bas monde tout est politique, même les goûts et les couleurs. Ici le débat vise à nous dire si le mouton est bon ou pas bon et s’il est bien ou pas bien d’aimer le goût de la viande rouge. Et comme toujours nous retrouvons nos deux camps, d’un côté le boucher et ses amis, et de l’autre les moutons et leurs amis, étant entendu que les amis de nos ennemis sont nos ennemis, bêêêhhh !!!
D’un côté « les beaufs, venus avec leur diesel après 2 pas et 3 verres de rouge, pestant contre les limitations de vitesse, bouffeurs de graisses animales» … et de l’autre « les bobos à trottinettes qui bouffent des graines, les écolos des centres urbains, les végans neurasthéniques, ceux qui savent ce qui est bon pour les autres … »
Je ne dirais pas que c’est beau… mais tout simplement rigolo. Ce qu’on peut dire de ce genre de ce cirque, c’est déjà qu’il n’y a pas que Malthus qui irrite les poils, et que les réactions des deux parties sont ici aussi étonnantes, et particulièrement amusantes.