Anticiper les catastrophes pour sauver la démocratie et la paix
En mai 2013, le seuil à 400 ppm de concentration de CO2 dans l’atmosphère a été franchi dans l’indifférence généralisée alros qu’on se rapproche dangereusement du point de basculement climatique de la Terre. Le dernier rapport Planète vivante indique que nous utilisons 50 % de plus de ressources que la Terre ne peut en produire. La planète se meure, la vie humaine s’abîme. Copenhague 2009, Durban 2010, Rio 2012, les sommets onusiens sur le climat furent des échecs. Au niveau national, droite et gauche demeurent prisonnières d’une vision classique de la croissance économique. La politique s’est peu à peu transformée en gestion des affaires courantes, incapable de penser le temps long. Le basculement dans une crise environnementale engendrera des catastrophes sociales jamais égalées et pourrait mener à une réduction des libertés fondamentales. Reléguer l’écologie au second plan, c’est accepter la cruelle inégalité entre ceux qui ont les moyens de se protéger de la crise et tous les autres. Faire de l’écologie le prisme déterminant par lequel sont prises toutes les décisions politiques, c’est s’engager à sauvegarder la démocratie. C’est une nouvelle civilisation qu’il nous faut inventer. Cinq dimensions peuvent structurer la décroissance équitable de l’empreinte écologique.
1. L’autosuffisance, au sens physique de « produire ce que l’on consomme ».
2. Une France fédérale dans une Europe fédérale : cela se traduira par une forte décentralisation des pouvoirs.
3. La relocalisation économique est destinée à garantir à l’échelon territorial le maximum de protection et de diversité.
4. La coordination démocratique : un immense débat collectif, tendu vers l’objectif de sociétés sobres et solidaires.
5. Les garanties vitales pour tous : « semaine de quatre jours » pour réduire le chômage, « revenu d’existence universel, individuel et inconditionnel » pour réduire l’exclusion.
Notre parti traverse une période difficile après avoir atteint des sommets. Des déclarations de ministres, des choix politiques de la majorité, indiquent que l’écologie ne serait plus une priorité. Malheureusement, y compris au sein d’EELV, l’urgence écologique est parfois minimisée par crainte d’effrayer l’opinion et de ne pas répondre aux questions sociales. Pourtant l’écologie politique s’adresse à tous, elle est une écologie populaire. Face à l’urgence, notre responsabilité collective est aujourd’hui de convaincre que la décroissance de l’empreinte écologique trace les contours d’une société de sobriété, de solidarité, de partage et de bien-être.
(Résumé de la dernière analyse d’Yves Cochet, août 2013)
Difficile de prêcher pour une nouvelle civilisation en même temps qu’on reste inscrit dans un parti et dans les modalités actuelles du fonctionnement du champs politique .
Comment parler d’un immense débat collectif ,qui est la définition même de la démocratie bien comprise et bien appliquée , sans se « départir » ?
Si les enjeux sont si graves et urgents comment croire quelqu’un qui reste à sa place dans une démocratie de façade ; je croirais Cochet quand il démissionnera de tous ces mandats et en appellera directement aux citoyens ( lambda et représentants ,y compris big boss président ) pour organiser ce grand débat- je suis partant ; je suis bien conscient du possible peu de résultats d’une telle position , mais à un moment donné quand on est dos au mur , on a plus beaucoup d’options .
A part le mandat politique dûment rémunéré , je me demande ce que fait cet homme lucide et intelligent avec cette bande de pastèques encore plus nuisibles que le PS ou le FDG. Puisse-t-il créer un parti de vraie écologie où le thème de la problématique démographique serait au centre de son programme !
Nul doute que le sérieux de cet homme lui attirerait bon nombre d’ électeurs dotés d’une conscience vraiment écologique et de tous horizons .
Gageons que son poids électoral serait de loin supérieur à celui des charlots EELV .