COP15, un combat perdu d’avance

Un éditorial du MONDE en dit plus que tout ce que nous pourrions ajouter…

Éditorial du MONDE : Le « pacte de paix avec la nature » a bien été paraphé, le 19 décembre 2022, par plus de 190 Etats à Montréal. Mais, dans un plan de paix, ce n’est pas tant la signature qui importe que l’application effective des engagements par les parties prenantes. Les promesses n’engagent à ce stade que ceux qui les croient. Lors de la COP10 de Nagoya en 2010, sur les vingt cibles qui avaient été fixées pour la fin de la décennie, aucune n’a été atteinte. Pire, le déclin de la plupart des espèces les plus fragiles s’est poursuivi. La lutte pour la préservation de la biodiversité constitue un défi aussi compliqué que celui du réchauffement climatique. Les effets sont souvent diffus, invisibles pour les populations urbaines. Sans mécanisme contraignant, beaucoup d’engagements risquent de rester lettre morte. Certains pays comme la Chine ont obtenu gain de cause, lors de la COP15, pour que les objectifs de préservation soient globaux et non pas à l’échelle de chaque nation. Le procédé ne trompe personne sur le degré de volontarisme de chacun à agir : le Not In My Backyard (nimby, « pas dans mon jardin ») reste la notion la mieux partagée du monde.

Ce bilan calamiteux pose la question de la méthode de cette COP15. Alors que, dans beaucoup de domaines, le point de non-retour est atteint, il n’est plus envisageable d’attendre dix ans pour constater l’échec des politiques menées.

4 réflexions sur “COP15, un combat perdu d’avance”

  1. – « Un éditorial du MONDE en dit plus que tout ce que nous pourrions ajouter… »
    Oui, c’est tout à fait ça. Chacun y trouvera son bonheur. Les optimistes pourront encore garder espoir, se dire que c’est toujours mieux que rien et patati et patata. Et les pessimistes se dire qu’encore une fois ça n’aura servi à rien, comme les COP pour le Climat, et que de toute façon le combat est perdu d’avance et gnagnagna.
    Et moi je nous donne rendez-vous dans deux ans. Si on est toujours là. 🙂

  2. Je pense hélas qu’en plus de l’indignation, nous devons mettre des bâtons dans les toues de cette économie. Tous les gouvernements s’assoient sur les traités des x COP, nous devons pacifiquement arrêter la machine qui nourrit le système économique.
    Dès qu’il s’agit d’économie, les gouvernements se bloquent pour défendre le système (en Angleterre, en Allemagne, en France,…) et les grèves doivent paralyser un pays pour qu’une discussion puisse exister. Donc bloquons le système…

    1. Oui mais, comment bloquer le système ? Faut reconnaître qu’il est bien ficelé, Le Système.
      Il récupère tout, il contrôle tout Le Système. C’est Lui qui nous dit ce qu’il faut acheter (parce que je le veau bien), ce qu’il faut penser, ce qui est vrai ce qui est faux, ce qui est bien ce qui est mal, ce qui est beau ce qui est laid etc. Du coup certains en sont arrivés à penser que le Capitalisme est ce qui correspond le mieux à la nature humaine.
      Mais nom de dieu qu’est-ce que nous en savons de la nature humaine ? Et ce n’est malheureusement là qu’un exemple. Et une fois qu’on a ce genre d’idées dans la tête… bon courage pour décoloniser les imaginaires !
      Comment bloquer Le Système ? Ne plus aller dans les temples de la Consommation, boycotter les Jeux du Cirque, retirer tout son pognon des banques, comme nous y invitait Cantona ? Là encore on voit bien ce que ça donne.

      1. Ou alors « On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste. » (L’An 01)
        Oui mais… ça encore ce n’est que du cinéma. Je parle bien sûr du film (1973).
        Pour bloquer Le Système… je ne dis pas qu’il faille boycotter les salles de cinéma, quoique… je dis qu’il faut (yaka et faukon) arrêter de faire du cinéma.
        Toutes ces COP, toutes ces messes, toutes ces marches, pour le Climat, les retraites etc., toutes ces pétitions pour sauver ceci et cela etc. etc. tout ça ce n’est que du Cinéma ! Du Cirque, du Spectacle ! Et comme on sait, parce que c’est Le Système qui nous l’a dit… The Show must go on !
        Alors en attendant… on peut toujours rêver, ça oui. Pour moi c’est d’ailleurs le seul TINA qui tienne la route. There is no alternative !

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