COP21, décembre 2015 à Paris. L’objectif sur papier diplomatique, limiter la hausse des températures « bien au-dessous du seuil » des 2 °C. C’est un objectif chiffré qui n’indique pas les moyens d’arriver au but. Sous le quinquennat d’Hollande, Paris donne donc son nom à un accord international qui ne permet nullement d’enrayer la surchauffe de la planète sous l’effet des émissions humaines de gaz à effet de serre. La présidence d’Hollande présente même la quintessence de ce qu’il ne faudrait pas faire en matière utilisation des énergies fossiles.
A peine la COP21 tombé, Nicolas Hulot demande au président de la République de renoncer au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes puisque cela entre en contradiction avec les engagements climatiques de la France. Le président refuse de trancher cette affaire, et trouve un stratagème bancal, l’organisation d’un référendum truqué. Sur la question des énergies fossiles, point-clé de la lutte contre le réchauffement climatique, le chef de l’Etat a été incapable de tenir une ligne claire. A peine arrivé au pouvoir en 2012, le blocage des prix de l’essence a été envisagé par François Hollande. On s’est contenté de baisser les taxes sur les carburants, mesure rapidement abandonnée vu la baisse des cours pétroliers. Ce soutien à la civilisation motorisée est significative d’un état d’esprit. En avril 2016, Hollande promet la fin des subventions au charbon et annonce l’instauration unilatérale par la France d’un prix plancher pour la tonne de carbone dans le secteur de la production électrique. Très bien. Mais la mesure n’entrera jamais en vigueur. En octobre, le gouvernement renoncera face aux manifestants de la CGT qui brandissent la menace de la suppression de 5 000 emplois directs et indirects. Pour les ONG, ce revirement est « irresponsable » et porte « un coup à la crédibilité de la France ». Au nom du refus d’une « écologie punitive », Ségolène Royal signe dès son arrivée au ministère de l’écologie l’abandon de l’écotaxe sur les poids lourds. La Cour des comptes elle-même déplorera, dans son rapport de 2017, « le gâchis », « un projet ambitieux » qui s’est soldé par un « échec stratégique » et un « abandon coûteux », estimé à près de 11 milliards d’euros.
François Hollande, Ségolène Royal et le PS s’inscrivent dans la tradition productiviste du Parti socialiste. « Il y a eu un décalage flagrant entre les paroles très fortes de François Hollande à l’international et la réalité de son action sur le plan intérieur », note Géraud Guibert, ex-secrétaire national de la commission environnement du PS. La raison en est simple : « Il est resté un court-termiste forcené, alors que l’écologie implique une vision à long terme. Il a toujours pensé que l’environnement est un sujet de niche pour les écologistes, au lieu de l’intégrer comme un élément structurant d’une politique économique. »*
* LE MONDE du 13 mai 2017, Sous la présidence Hollande, l’écologie en mode mineur
Oublions notre brave François, laissons-le tranquille il a le droit de se reposer maintenant, de vivre d’amour et d’eau fraîche, de se balader en scooter comme bon lui chante.
Notre ancien « président normal » a fait ce qu’il a pu, avec ce qu’il avait… parfaitement normal ! Il a bricolé par ci par là, sur tous les dossiers il essayé de ménager la chèvre ET le chou.
Occupons-nous plutôt de l’actuel, de celui qui s’est présenté comme ni-ni , celui qui nous promet le beurre « et en même temps » l’argent du beurre.
Je pense que celui-là ne trompera pas bien longtemps son monde. Comme ils ont été des millions à regretter d’avoir voté Sarko, puis des millions à avoir voté Hollande, ils seront sûrement des millions à regretter d’avoir voté celui-là. Eh bien tant pis pour eux !
Déjà avec la nomination de ce premier ministre clairement de droite, le « ni-ni » en prend un coup. Mitterrand ne se trompait pas en déclarant » Le Centre n’est ni de gauche, ni de gauche. » Si encore il pouvait avoir eu raison quand il disait aussi » Le Centre, variété molle de la Droite. » Mais oublions-le lui aussi ! Je me demande encore de quel côté il était, lui aussi… ce brave Tonton. Par contre ce que crois, c’est qu’avec lui la Gauche, la vraie, en a pris un sacré coup. C’est probablement grâce à lui que des types comme Hollande, pire Valls… ont réussi le tour de force de s’afficher socialistes, donc de gauche. Jaurès en est mort, à force de se retourner dans sa tombe.
Macron lui, n’a jamais été socialiste, jamais de gauche ! Il a toujours été un bon bourgeois. Ce n’est pas sa faute, il est né dans ce milieu. Ce n’est que parce qu’il aimait bien sa mémé Manette que son coeur d’artichaut bat soit-disant un peu à gauche. En tous cas il voit Le Monde surtout avec ses lunettes de haut fonctionnaire et de banquier.
Au sujet de NDL : Le premier ministre ne cache pas qu’il est POUR. Comme promis, le Président se donne 6 mois pour… réfléchir … et prendre une décision. La bonne blague !
– » à l’issue des 6 mois, je ferai évacuer la zone avec les forces de l’ordre qui s’imposent si l’on n’a pas réussi à faire baisser la pression ».
http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/france-2-emmanuel-macron-rappelle-son-projet-notre-dame-landes-1229565.html
Alors, vous y croyez toujours… à la mouche qui pète ?