Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

Les articles du MONDE se multiplient sur les difficultés alimentaires en Côte d’Ivoire ou en Afrique sans jamais aborder la question démographique. Le mot malthusien est tabou. Ainsi du texte suivant de Yassin Ciyow  qui liste des causes multiples de désertification des sols en abordant le problème de la surpopulation seulement au détour d’une très courte phrase. De même les 197 pays membres de la convention contre la désertification et la sécheresse, réunis le 9 mai 2022 dans la capitale ivoirienne, accusent l’urbanisation galopante, l’agriculture moderne, la culture du cacao… mais ne disent rien sur l’explosion démographique africaine ! Ils se sont engagés « par acclamation » à atteindre la neutralité en matière de dégradation des sols d’ici à 2030. Autant dire que ça ne sert à rien. Une analyse qui ne lie pas l’évolution comparée de la population et des ressources alimentaires passe à côté de la réponse primordiale à donner quant à l’appauvrissement des sols.

Yassin Ciyow : Si le septentrion ivoirien n’a pas connu le même niveau de déforestation que le reste du pays, largement causée par la culture du cacao – près de 90 % du couvert forestier détruit en un demi-siècle –, ici aussi, les activités minières, le surpâturage et surtout l’agriculture intensive et leur corollaire, l’application de produits phytosanitaires, ont considérablement dégradé les terres et rendu les sols vulnérables. Pour cultiver l’igname, l’aliment phare de cette région, les populations ont frénétiquement défraîchi les sols durant des décennies . Les aléas climatiques deviennent la norme et menacent d’entraîner les cultivateurs dans la précarité. Au début des années 2010, la pluviométrie annuelle s’étalait en moyenne sur soixante-dix jours par an, contre une quarantaine seulement aujourd’hui. Dans le même temps, les sols n’arrivent plus à absorber ces pluies, plus concentrées, plus agressives, car le couvert végétal a été largement détruit, il n’y a plus rien pour retenir l’eau. La production du violet de Galmi a connu « deux années blanches » ; entre 2017 et 2019, pas un seul oignon n’est sorti de terre. Nos sols ne sont plus aussi fertiles qu’avant, ils sont érodés, épuisés et appauvris, nous n’allons pas pouvoir continuer longtemps comme cela. Ils peinent à produire suffisamment pour nourrir une population régionale en forte croissance. Les cultivateurs accusent les bouviers de laisser leur cheptel détruire les plantations, tandis que ces derniers se plaignent à leur tour de ne plus pouvoir emprunter les couloirs qui leur sont réservés, car ceux-ci seraient bloqués par les cultures vivrières envahissantes.

Rappelons que l’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’aide publique au développement soit consacrée à la planification familiale.

https://www.demographie-responsable.org/

Commentaires malthusiens

Gnolu :En 1955 population de la Côte d’Ivoire, 3 millions, 26 millions aujourd’hui et disparition de la presque totalité de la forêt . Et vous vous étonnez que cela aille mal, cela me parait tout à fait normal et pour couronner le tout dans 15 ans ils seront encore 10 millions de plus.

Pourquoipasmoi : Population de la Côte d’Ivoire en 1990, 12 millions. En 2000, 16 millions. En 2010, 20,5 millions. En 2020, 26,4 millions. +120 % en 30 ans. C’est comme si la France, 58,2 millions en 1990, était passée à 128 millions en 2020. Vous ne croyez pas qu’on aurait de sérieux problèmes ? Et pourtant notre économie est bien plus développée… Il faudrait peut-être arrêter de refuser de voir la réalité en face, par mauvaise conscience…

les carottes sont cuites : La population en forte croissance = plus de monde = plus de besoins, mais bon pas question de limiter les naissances, oulala le grand tabou de l’Afrique.…

Lire, Surpopulation, une analyse pays par pays

20 réflexions sur “Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau”

  1. Affirmer que la population est un problème, ce que le terme surpopulation exprime parfaitement, n’est pas une « pente toxique extrême glissante ». Il s’agit de déterminer où est le compromis éthique. l’auteur s’appuie sur la manière de comparer l’intérêt d’exister ou de ne pas exister. Si cette valeur importe, alors il faudrait maximiser le nombre d’humains, même s’ils vivent dans la misère. C’est ce que Derek Parfit dans On What Matters (« De ce qui Importe ») appelle « conclusion répugnante ». A l’inverse, il faudrait un monde avec le moins possible d’humains, qui vivraient le plus confortablement possible. La non-existence est un problème dont personne ne souffre… mais la plupart des gens qui existent semblent clairement préférer l’inverse. Comment sortir de cette contradiction ? Par l’élaboration démocratique de compromis en matière de procréation.

  2. En attendant, tout ce que les Malthusiens font de mieux… c’est ressasser que nous sommes trop nombreux (surtout les autres), que pour bien faire nous ne devrions pas être plus de trois milliards (ou quelque chose comme ça), et que le temps presse, et que tôt ou tard tout le monde reconnaîtra que Malthus avait raison, et patati et patata.
    Et aucun n’est foutu de dire clairement, et sans détour, en quoi consiste ou consisterait le YAKA, la Solution pour en finir avec ce problème de Surnombre. Comment faire disparaître cinq milliards d’êtres humains ? Et en plus, vite fait bien fait. That is The Question !
    Autrement dit, mis à part réciter leur catéchisme et essayer de nous faire peur avec cette idée d’Enfer sur Terre (afin probablement de se sentir moins seuls à trembler, BRRR !!!), les Malthusiens ne font pas plus avancer le Schmilblick que ces satanés Anti qu’ils feraient volontiers brûler. Du moins pour le moment.

    1. Les solutions sont connues, il s’agit d’appliquer les mêmes recettes qui ont fonctionné en Occident, l’instruction des femmes, le planning familial, la pilule, le stérilet, le préservatif, le droit à l’avortement, la dépénalisation de l’homosexualité, et évidemment de parler avec les chefs religieux et de leurs ouvrir les yeux sur les réalités du problème. En outre, mettre un levier de pression, qui consiste à privilégier les aides financières aux pays qui font des efforts pour contrôler leur démographie, bref pas d’effort pas d’aide international, peu d’effort peu d’aide, et beaucoup d’efforts beaucoup d’aides.

      1. Parti d'en rire

        Non mais, tu veux rire ou quoi !!?? Ce n’est pas que je sois CONTRE tes recettes, au contraire je suis à 100% POUR. Et si ce que je dis là suffit à faire de moi un mec bien… et ainsi de m’éviter de cramer en Enfer… eh bien sache que je m’en fous !
        En attendant, si les patates douces te font rigoler, vu comment hier tu as balayé cette idée d’un revers de la main, je doute que tu puisses croire que c’est avec tout ça qu’on va régler le Problème du Surnombre. Et en plus dans le temps imparti. Pour être crédible, faut quand même être un peu logique, non ?

  3. Esprit critique

    – Délestage et pénurie d’eau en Côte d’Ivoire : L’Etat ivoirien impuissant ?
    ( article du 19 mai, 2021 sur ivoirematin.com )

    Comme quoi là encore le manque de pluie n’explique pas tout. Ni le Surnombre d’ailleurs.
    L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’aide publique au développement soit consacrée à la planification familiale. Rappelons que si le Yaka pour régler ce problème de (sur)nombre se résume à ça (des clopinettes), alors les Malthusiens ont encore de beaux jours devant eux. Et on n’a pas fini de les entendre rabâcher, se morfondre etc.

    1. La loi naturelle veut que ce soit aux parents de prendre en charge leurs propres progénitures, à l’excepté des coucous dont les gauchistes s’inspirent pour pondre dans le nid des autres et se décharger de leurs devoirs parentaux !

    2. On peut mettre autant de milliards qu’on veut à la planification familiale, à moi ça me va très bien, ils seront toujours mieux là qu’à la fabrication d’armes ou à la Pub.
      Je pense que ça ne serait pas du luxe non plus de mettre le paquet (de milliards) dans la lutte contre la corruption. Mais bon, j’imagine que la marge de manœuvre doit être très limitée, parce que là derrière il y a le Business (as usual) etc.
      – Petite et grande corruption : le détournement de l’aide internationale
      ( 4 avril 2022 sur iris-france.org )

      1. Parti d'en rire

        Mon dieu quel bordel ! Et quand le bordel est en feu, j’vous dis pas !
        C’est la débandade et les femmes sont pas niquées. Tiens, en voilà une bonne idée… à rajouter au Yaka. Foutre le feu à tout ce bordel ! 🙂

      2. Ce n’est pas parce qu’on dépenserait l’argent des pubs dans l’alimentaire qu’il y aura plus de choses à manger ! Encore faut il que ça pousse ! Les marchandises alimentaires n’apparaissent pas par enchantement dans les rayons des magasins ! D’ailleurs il y a essentiellement l’eau, dépenser l’argent des pubs autrement, ce n’est pas ça qui va faire pleuvoir en Afrique, ni empêcher l’avancée du désert. Au bout d’un moment les surfaces agraires sont limitées, aussi bien pour nourrir les humains que le bétail ! La Terre ne verra pas sa surface s’agrandir et ne gonflera pas comme un ballon d’hélium pour offrir plus d’espaces aux hommes et animaux. Quant aux marchandises alimentaires, encore faut il le pétrole nécessaire pour remplir les magasins sur un espace géographique. L’assistanat a ses limites…

      3. Misère misère !

        C’est vrai que la Pub et l’hyperconsommation n’ont aucun lien avec le Réchauffement, et donc avec l’avancée des déserts etc. Les patates douces (sujet d’hier) c’est des conneries ça aussi. Ben voyons !
        Passer du coq à l’âne, faire diversion, en rajouter au bordel… telle est ta stratégie. En considérant que tu sois capable d’élaborer une stratégie.
        Tu peux raconter autant de conneries que tu voudras, tu n’apportes RIEN au débat. En considérant qu’il puisse y avoir un débat.

      4. Ce que je dis étant que l’arrêt des publicités ne va pas doubler la production alimentaire mondiale du jour au lendemain ! La quantité de blé à manger ne pas doubler parce qu’on arrête les pubs, la production mondiale de légumes ne va pas doubler parce qu’on arrête les pubs, la production de viande mondiale ne va pas doubler parce qu’on arrête les pubs, et ce n’est pas ça qui va nourrir l’Afrique ! Au contraire, l’arrêt des pubs réduirait le prix des aliments en occident et la population pourrait manger davantage ou alors des mêmes quantités mais de meilleure qualité. Je suis moi-même contre la publicité que je considère comme un impôt privé. Toucher des millions juste en passant 2 jours à tourner une vidéo de 30 secondes c’est abusé. L’existence de la publicité ne permet pas de justifier ou nier la surpopulation en Afrique.

      5. Puis tiens au passage, je vais reprendre ta technique ! En effet, tu es hors sujet, le sujet de l’article ne concerne pas les publicités !

  4. Voir article intitulé « COP 15 en Côte d’Ivoire : la sécheresse au centre des préoccupations » sur TV5… Bref, même les girafes et le bétail des éleveurs meurent par manque d’eau. Si les vaches sont maigres ou mortes prématurément, autant dire que le phénomène va accentuer les famines sur toute la Corne de l’Afrique… Sans compter l’avancée du désert… Tôt ou tard, les africains mangeront des croque-monsieur et des croque-madame, l’anthropophagie sera la base alimentaire de toute l’Afrique vu comment que c’est parti ! Surtout avec des zozos qui ne veulent pas contrôler la natalité et laisser la croissance démographique exploser de manière exponentielle, pour les zozos j’ai un spécimen ici sur les commentaires, louchez en bas …

  5. Plus sérieusement, quoique. En quoi ça nous avancerait de mettre le Surnombre à la Une chaque jour et de tous les côtés ? La question est t-elle taboue ? Concrètement, précisément… c’est quoi le Yaka pour régler le problème du Surnombre ? Cette question est-elle, elle aussi, taboue ?
    Imaginez que tous les meRdias s’emparent de ce sujet, comme ils l’ont fait pour le Virus…
    et que du matin au soir, et du soir au matin, tout le monde ne parle plu que de ça.
    Plus exactement de ÇA ! De l’Horreur, du pire des maux, etc. BRRR !!!! Tremblez braves cons !
    Ce serait alors la Trouillasse généralisée. La Trouillasse sous contrôle, avec ou sans «».
    Le Grand N’importe Quoi puissance 10 ! Le Malthus-Circus.

    1. Taux de natalité de la Côte d’Ivoire 4,56 enfants par femme en 2019. Bref, la population double tous les 25 ans. Alors question, la Côte d’Ivoire doit songer à ralentir sa natalité en quelle année ? Point départ 26 millions en 2019, alors ralentir en 2044 lorsqu’il y aura 52 millions d’hbts ? En 2069 avec 104 millions d’hbts ? 2094 avec 208 millions d’hbts ? En 2119 avec 416 millions ? En 2044 avec 832 millions d’hbts ? En 2069 avec 1,664 milliards d’hbts ? Bien au-delà ? Il paraît que Michel peut nourrir autant de monde sans travailler mais juste en braillant contre les malthusiens et en votant Mélenchon, mais cela suffira-t-il vraiment ?

      1. Ne recommence pas avec tes conneries ! Notamment en me faisant dire ce que je n’ai jamais dit. Je te remets au défi de prouver ce que tu dis.
        Tu agis là comme un TROLL ! Lis bien la définition.
        Et avant de poser des questions à la con, réponds d’abord à toutes celles qui sont en suspend. En commençant bien sûr par les moins cons.
        (lire ci-dessus 15 MAI 2022 À 09:51)

      2. Et voilà tu ne réponds jamais aux questions alors tu les balais d’un revers de main avec ce genre de propos  »Ne recommence pas avec tes conneries ! » Pourtant dès qu’on parle de baisser la natalité en Afrique tu pousses des cris d’orfraie !

  6. Parti d'en rire

    La Bêtise est le pire des fléaux. Si Mars manque d’eau, c’est à cause du Surnombre.
    Les 800.000 milliards de martiens qui la peuplait ont tout bu. Tout !
    Et leur estomac n’a pas résisté à la pression. Résultat, aujourd’hui ils sont tous morts. Tous !
    Y’en a plus ! De martiennes et de martiens. Et de la flotte non plus. Misère misère.

    1. Dommage pour Elon Musk et ses émules, ils ne pourront pas quitter une Terre surpeuplée pour une vie martienne invivable. Et les Ivoiriens continueront de faire ce qu’ils font de mieux , des enfants, du cacao et de l’appauvrissement. Misère, misèreS !

      1. Pensez-vous, sérieusement, que les Ivoiriens ne savent rien faire de mieux que des enfants, du cacao et de l’appauvrissement ? Mais d’où vous vient cette drôle d’idée ?

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