Un bateau sous cloche c’est toujours des salaires qu’il faut continuer à verser et des amortissements à assumer. C’est selon la taille des armements entre 2 et 3 millions par an… que l’on courre ou pas. En conséquence les skippeurs s’interrogent sur la capacité qu’auront leurs sponsors « à encaisser le séisme économique » provoqué par la pandémie. Ils savent ce que valent les contrats, du moins tant que la croissance des entreprises permet de dégager des budgets de communication. Or, quand la machine est grippée, ces budgets sont les premiers sacrifiés. Nous connaissons la règle : « c’est la réclame qui saute quand les affaires ne vont pas bien. » Quelques commentaires sur le monde.fr* :
Régis F : Les journalistes sportifs au chômage technique svp. Ne cherchez pas à occuper votre temps à écrire ce type d’articles obscènes.
Test : Ils peuvent faire le Vendée Globe à la maison, comme nous !
Izy : Qu’ils rament. Comme tout le monde.
Michel Brun : Voila effectivement une question essentielle qui peine la planète entière, le sort des skippers. Ils sont gentils les skippers. Ils naviguent à la voile. Cela ne pollue pas, c’est bien pour le climat. Et les footballeurs ? Ils vont bien les footballeurs ? Pas de problèmes de sponsors ? Et les patineuses confinées chez elles et à l’abri de leurs entraîneurs. Elle sont soulagées ? Racontez nous !
Nezrond : J’insiste sur ce sujet essentiel : et les primes de match des joueurs de D1, on y pense ?
Ektor : Les sponsors pourraient’ils sponsoriser les hôpitaux publics ?
Philippe de Bretagne : En direct de Bretagne, je vous avoue trouver quelque peu indécent de pleurer à ce sujet lorsque des milliers de personnes se battent pour la vie d’autres. Dans la même veine, que les JO soient supprimés ne m’émeut pas le moins du monde au regard de la gabegie financière qu’ils représentent. Et si le covid 19 nous donnait d’entrevoir l’espace d’un instant, ce que pourrait être un monde qui pollue moins, dont les loisirs dépensent moins que pour la solidarité avec les plus fragiles…
CamilledeLyon : Si cette crise pouvait mettre un coup d’arrêt aux excès du sport-spectacle dont ces « formules 1 des mers » sont, avec quelques autres sports terrestres, le symbole, je ne pleurerai pas sur le sort de cette industrie et de ses quelques équipages qui se prétendent, pour justifier leur existence vaniteuse, à la pointe de la technologie et du Progrès…
Sur notre blog le 30 juin 2008, bateau, coulé
Oui c’est une catastrophe, d’autant plus qu’un bateau sous cloche il s’abime. Déjà à cause de l’humidité due à la condensation sous la cloche. D’autre part, quand un bateau ne navigue pas il y a tout plein tout plein de coquillages et autres cochonneries qui s’accrochent à la coque. Et après faut dépenser un fric fou, ou alors perdre un temps fou, pour nettoyer tout ça.
Et puis il ne faut pas penser qu’aux voiliers, faut penser aussi aux yachts. Et là c’est comme pour les bagnoles, un moteur de yacht a besoin de tourner. Comme ont besoin de tourner les moteurs de F1, de motos, d’avions etc. Faut penser aussi à tous ces pauvres gens, passionnés de vroum-vroum, coureurs, motards, avionneurs, aviateurs et Jean Passe. Il n’y a pas que les skippers qui souffrent dans cette sale affaire, merde !
Personnellement depuis que je suis con finé, j’ai pris soin de faire démarrer une fois ma bagnole que je l’ai laissé tourner 5 minutes. Parce que là aussi comme le dit Biosphère, quand la machine est grippée, bonjour les dégâts. Faire tourner 5 minutes le moteur de la Twingo passe encore, mais faire tourner le moteur d’un yacht, comme celui d’une F1 ou d’un hélico, déjà là ça coûte des ronds. Et le faire tourner à vide, dans le port, dans le garage ou sur le parking, c’est quand même un peu con. Bref, mettons-nous 5 minutes à la place de tous ces pauvres malheureux 🙂