Selon seize militants, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) devrait devenir « le grand parti de la décroissance populaire dont nous avons un impérieux besoin .
tribune : Face à l’emballement des crises, nous savons que le futur désirable ne réside ni dans la croyance béate en l’innovation technologique, ni dans une croissance verte prétendument décarbonée. Nous savons que la voiture individuelle partout et tout le temps, l’avion « open bar », la viande à tous les repas, la mode en click and collect, n’a eu qu’un temps. Il ne s’agit pas seulement de petits efforts, mais bien de porter un projet sans ambiguïté de décroissance. Ceux à qui nous devons imposer la bifurcation, ce sont d’abord les multinationales et les multimillionnaires. Notre projet, enfin, c’est celui qui ne se trompe pas dans la désignation des responsabilités et des efforts à produire. Ceux à qui nous devons imposer cette bifurcation, ce sont d’abord les multinationales et les multimillionnaires. Leurs richesses doivent servir à financer un nouveau modèle collectif pour vivre mieux. Il s’agit maintenant de définir les conditions de réalisation.
Le point de vue des écologistes
lsssns : L’expression « mieux vivre » est un raccourci saisissant du malentendu entre les gens qui votent écologiste et les gens qui moquent les écologistes. Même si personnellement, je pense qu’il faut aller vers plus de sobriété et même probablement plus de frugalité, dire dès maintenant que les gens vont vivre mieux est quand même un sacré pari sur l’avenir !
Makaevitch : Intéressant de constater que leur profession de foi repose sur une forme de contradiction : haro sur le grand capital mais nous avons quand même besoin de lui pour le taxer et financer la transition écologique. Seul le secteur privé finance le secteur public, c’est le cas depuis plus de 3000 ans quand les premières cités-état de Mésopotamie taxaient les récoltes. Quand la transition écologique se mettra vraiment en marche alors on peut anticiper une baisse structurelle des recettes fiscales qui impactera inévitablement le périmètre du secteur public. Les entreprises sont par définition flexibles (celles qui ne le sont pas, ne survivent pas très longtemps) s’adapteront, quant au secteur public, ça risque d’être plus compliqué…
Macaron : Il y a un problème de logique : comment faire financer la transition souhaitée en prélevant sur des richesses qui ne valent en fait plus rien puisqu’elles existent grâce au système que l’on ne veut plus ?!
Michel SOURROUILLE : Pour « Génération Écologie (GE) » de Delphine Batho, la décroissance est déjà au programme,. Par contre EELV dans son ensemble est à des années lumières d’un tel saut conceptuel. Delphine était porte-parole de Yannick Jadot à la présidentielle, au sein de la Nupes on n’a accordé à GE qu’une seule mandature sur 22 postes, Delphine. Ajoutons que si la décroissance économique est abordée par certains, l’idée de décroissance démographique n’est présentée par personne…
Regiomontanus : En Chine, une sécheresse sans précédent menace la croissance (Lemonde.fr du 19.08.2022). Comme si c’était une mauvaise nouvelle. Tout ce qui menace la croissance est bon pour l’humanité et tout le reste du vivant. Cela augmente les chances de survie.
Fchloe : Seule la baisse de la consommation d’énergies fossiles peut aider à lutter contre les GES. L’Allemagne se prépare déjà à devoir rationner le gaz cet hiver, le pays pourrait connaître une pénurie cet hiver. Le pays travaille à lister les industries qui devront être approvisionnées en priorité.
Chintok : Comme la croissance devrait être inférieure à 3,5 % cette année, deux points de moins que ce qu’espérait le gouvernement. les autorités ont relancé la production de charbon. Lancée par Xi Jinping en 2017, la « bataille pour le ciel bleu » marque donc une pause ! Croissance économique et stabilité sociale sont les alliés de circonstance contre les nécessités écologiques . « Nous devons garantir la fourniture d’électricité à la population », a affirmé le vice-premier ministre chinois. Décroissance, tu parles !
– EELV s’interroge sur son avenir après l’échec de Yannick Jadot ( huffingtonpost.fr )
– Chez EELV, un référendum au cœur de l’été pour se réinventer ( Le Parisien )
Eh oui, comme EELV s’inquiète avant tout de son propre avenir, il lui faut donc encore une fois se réinventer. Décidément EELV n’en finit pas de se réinventer.
– « Après un premier diagnostic posé fin 2016 – début 2017, la réinvention est au coeur de l’action du mouvement (lire le point d’information fait au conseil fédéral en décembre 2018). Nous pensons que le moment est venu d’enclencher la deuxième phase de notre projet qui doit aboutir à la fin 2019 à la réinvention de notre mouvement [et blablabla] »
( EELV : Réinventer le mouvement de l’écologie politique )
Pour changer, je leur propose d’innover.
Je ne crois pas que «EELV dans son ensemble est à des années lumières d’un tel saut conceptuel» (Michel SOURROUILLE).
EELV est d’abord un parti politique, son premier objectif est de durer, ne pas disparaître.
C’est la même chose pour les hommes et les femmes politiques. Delphine Batho affiche clairement sa couleur, «la décroissance est déjà au programme». Elle aurait alors sa place au PPLD (Parti pour la décroissance) ou au MOC (Mouvement des Objecteurs de Croissance). Ou peut-être même ailleurs. Si elle reste chez EELV c’est qu’elle a ses raisons. Peut-être croit-elle (comme d’autres) pouvoir changer la ligne du parti depuis l’intérieur. On verra bien. En attendant, pour durer et ne pas disparaitre un parti, comme un homme ou une femme politique, doit avoir une stratégie. S’afficher clairement POUR la décroissance, actuellement c’est se griller.
La stratégie peut être alors d’y aller doucement. Le temps presse, je sais !
– « Nous devons écouter ce que disent les Décroissants car ils nous obligent à réfléchir. […] la décroissance n’est pas une option, c’est une nécessité »
( Mélenchon aux Assises de l’écosocialisme le 1er décembre 2012 )
Aujourd’hui 10 ans après, où en est-il Mélenchon avec la décroissance ? Pour savoir, écouter la petite vidéo sur YouTube : La décroissance – Jean-Luc Mélenchon.
La décroissance du glyphosate et des couverts en plastique… on peut dire que celle là commence à être bien digérée. Reste plus qu’à servir le reste. Petit à petit …
Sans se faire trop d’illusions. Sans oublier que les apôtres de la Sainte Croissance feront toujours tout pour saloper le menu. Le programme des Décroissants, quoi.
Quelle crédibilité que Europe Escrologie Les Voleurs , parti polpotien khmerverdiste , honte de l’ écologie , gauchopastequiste , ramassis de politichiens dégénérés .
On répètera pour la millionième fois que les 2 types de décroissance doivent être mises
en application simultanément (consommatoire et démographique) mais avec prudence .
Pour ce qui est de Delaphine Batho , méfiance totale car issue du parti socialope alias LREMPS .
– « Ajoutons que si la décroissance économique est abordée par certains, l’idée de décroissance démographique n’est présentée par personne… » ( Michel SOURROUILLE )
Si chez EELV l’idée de décroissance démographique n’est présentée par personne… je peux dire que sur Biosphère je suis le seul à présenter l’idée de décroissance de la haine.
– « Ajoutons que si la décroissance économique est abordée par certains, l’idée de décroissance démographique n’est présentée par personne… » ( Michel SOURROUILLE )
Bien sûr. Et il eut tété dommage de ne pas le rajouter. C’est de bonne guerre comme on dit.
De mon point de vue, le plus important ce n’est pas ce qui se dit, ou ce qui se présente, ou pas, le plus important c’est ce qui est. Ou ce qui se fait, ou pas. Et justement, il se trouve que de plus en plus de jeunes ne veulent pas faire d’enfant. C’est la réalité. (facile à vérifier)
De plus en plus, donc ! Voire toujours plus ! C’est une récente étude (de l’Université du Michigan, Etats-Unis) qui nous révèle ça. Certains pourront toujours dire que cette étude est comme toutes les autres, bidon, ne faisant ainsi qu’en rajouter au grand n’importe quoi. ( à suivre )
Quant au pourquoi de la chose, on ne sait pas trop. On évoque l’anxiété, autrement dit la peur, qui aurait peut-être un lien avec le Corona-Circus, eh va savoir. De toutes façons les prochaines études nous en diront plus. Ou pas. En attendant, d’autres se demandent si ce phénomène est inquiétant, ou pas. De mon point de vue, on ferait bien d’éviter d’en rajouter, à l’inquiétude. Parce que quand c’est trop c’est trop. Je vous le dis, et surtout pas pour vous faire peur, si on continue comme ça on va tous crever de peur. Oh mon dieu quelle horreur !
L’autre jour Biosphère nous parlait des jeunes chinoises, qui elles aussi rechignent à faire des bébés, because elles préfèrent vivre leur vie comme elles l’entendent (sic).
Un mal pour un bien, en somme. La bonne blague ! Le délire quoi.
Finalement la politique la plus dénataliste qu’on puisse inventer, c’est bien celle qui fait tourner le monde comme il tourne aujourd’hui. Les malthusiens ont donc toutes les raisons de se réjouir. Surtout ne changeons rien. En attendant.