Sciences économiques et sociales, dénaturée

Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant les mois de juillet-août. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…

Sciences économiques et sociales, une tentative holistique ratée

J’ai été pendant toute ma carrière professionnelle enseignant en sciences économiques et sociales dans un lycée. Cette discipline récente est née en 1965 pour les secondes, donnant le jour en juin 1968 au premier bac B, ancêtre du bac ES (économique et social). Les épreuves du premier Capes de Sciences Economiques et Sociales sont instituées en décembre 1969, je l’ai obtenu en 1975. On peut résumer en une phrase la finalité de cet enseignement : « Conduire à l’intelligence des économies et sociétés d’aujourd’hui et intégrer cette acquisition à la formation générale des élèves ».

Il est donc normal que cette matière évolue en même temps que la société. Voyons la prise en compte au cours des années de la dualité croissance/crise dans les programmes officiels de terminale. Le contenu était centré à l’origine sur un monde séparé en trois blocs, les pays capitalistes développés, les pays socialistes et les pays du Tiers Monde. Le choc pétrolier de 1973 a introduit un chapitre sur « la crise ». Ce qui fait que le programme est devenu au début des années 1980 « étude de la croissance et des crises tant dans les pays industrialisés que dans les économies socialistes et le Tiers Monde ». Avec le contre-choc pétrolier de 1986, le ton devient plus neutre en 1987 : « Les transformations économiques et sociales ». Le Tiers Monde devient comme par magie « pays en voie de développement ». Mais le terme croissance n’apparaît pas, sauf dans la dénomination « croissance des entreprises ». On s’en tient encore aux crises, leurs différents aspects, les politiques de lutte contre la crise.

Mais en 1999 la notion de crise disparaît avec un nouveau programme restructuré autour de ce questionnement économique : travail et emploi… investissement, capital et progrès technique… Ouverture internationale et mondialisation. On s’interroge sur les relations entre croissance, développement et changement social, exit l’existence possible d’une crise. On a complètement oublié qu’en 1972 un rapport au Club de Rome bien documenté avait statistiquement démontré les limites de la croissance. Dans l’index des manuels, le mot crise n’apparaît plus, sauf sous des forme particulières comme « crise de l’Etat-providence ». La notion de cycle économique a aussi disparu corps et bien alors que c’était autrefois un élément fondamental de l’enseignement. Les sujets de bac sont tous centrés sur la notion de croissance à prolonger. C’est pourquoi le programme en application pour 2012-2013 semblait constituer un véritable bouleversement. Des mots horribles pour la vulgate dominante apparaissent, fluctuations économiques, crise, soutenabilité faible, etc. Les notions de dépression et déflation sont explicitement au programme. Dans Economie et développement durable, les deux sous-titres abordent enfin la question écologique : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ? Quels instruments économiques pour la politique climatique ?

Il n’empêche que le sujet de dissertation en juin 2014 pose d’emblée l’idée que la croissance économique est inéluctable, seul importe ses modalités : « Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ? » De son côté l’épreuve composée veut conforter à la fois la flexibilité libérale et le libre-échange : « 1. Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ? 2. À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ? ». Belle illustration de la compromission absolue du système enseignant avec le libéralisme croissanciste.

Or un enseignement transversal comme celui des sciences économiques et sociales ne peut faire l’impasse sur la composante écologique. Pour l’épreuve composée du bac 2017, une des deux questions de restitution de connaissances demande de « présenter deux limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique. » Cette ouverture d’esprit reste marginale. Rappelons aussi ce texte trop isolé d’un manuel de terminale choisi pour la rentrée 2007 et qui posait le problème de fond :

«  Pour éviter  une catastrophe sans précédent pour l’humanité, il n’y a pas d’autres  choix que la décroissance dans les pays qui dépassent les seuils tolérables de ponction sur l’environnement. Le terme de décroissance a un sens principalement symbolique, politique : c’est une rupture avec la religion de la croissance. » (J.Gadrey, l’impact de la croissance sur l’environnement, Alternatives économiques n° 242 décembre 2005).

Les élèves de SES (et leurs enseignants) vont-ils un jour comprendre que l’économique n’est qu’une partie du social et le social une simple composante de l’écologie ?

(à suivre… demain sur ce blog biosphere)

Déjà paru :

On ne naît pas écolo, on le devient, introduction

Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver

Abeille, qui ne pique que si on l’embête

Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après

Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable

Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence

Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?

Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !

Amour, une construction sociale trop orientée

Animal, une facette de notre humanité trop ignorée

Austérité, mot qui fait peur et pourtant source de bonheur

Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître

Cannabis, une dépénalisation qui créerait l’usage

Chasse, activité dénaturée par des chasseurs motorisés

Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine

Croissance, l’objectif économique le plus débile que je connaisse

Démographie, le problème central qui est systématiquement ignoré

Devoir, la contre-partie nécessaire de nos droits

Doryphore, symbole d’une agriculture post-moderne

École obligatoire et gratuite, une entreprise de déculturation

Écologiste en devenir, notre avenir commun

Électricité, les inconvénients d’un avantage

Ethnologie, la leçon primordiale des aborigènes

Eugénisme, engendrer de bonne façon est-il condamnable ?

Euthanasie, mourir de belle manière comme heureuse conclusion

Féminisme, on ne naît pas femme, on le devient

Futur, il sera à l’image de notre passé !

Génériques, l’achat au meilleur rapport qualité/prix

Homoparentalité, la stérilité n’est pas une damnation

Interaction spéculaire, je fais ainsi parce que tu fais de même

IVG, une mauvaise expérience par manque d’expérience

Logement, une maison à la mesure de nos besoins réels

Loisirs, plutôt les échecs que le match de foot à la télé

Mariage pour tous, l’oubli du sens des limites

Militantisme, une construction de soi qui ne va pas de soi

Mobilité, aller moins loin est bien plus rapide

Musée, pas besoin du passé pour être un vrai artiste

Objecteur de conscience j’ai été, je suis, je serai

Pêche, une activité artisanale devenue un massacre de masse

Peine de mort, abolie un jour, tentation toujours

Philosophie, les valeurs de l’écologie profonde

Portable, suis-le le seul à ne pas en avoir ?

Publicité, une agression qui touche à l’acharnement

Recherche sans développement, refondation de la science

Religions, un frein à notre réflexion

Repas, manger comme acte profondément politique

Roman, qui ne mérite pas l’arbre qu’on a coupé pour lui

24 réflexions sur “Sciences économiques et sociales, dénaturée”

  1. De toute façon l’économie tant en Europe qu’aux Usa est complétement plombée depuis 20 ans ! Si on regarde pour nos 2 continents 2 courbes ! La première courbe croissance du Pib et la seconde courbe croissance de monnaie, puis que l’on compare les 2 courbes, on se rend compte que la création monétaire a créé 2 fois plus de monnaie que de Pib !!! Alors bon, quand nos UmPs tant européens qu’américains nous font croire qu’il y a eu croissance de création de richesses c’est complétement bidon ! Il n’y a que de la création monétaire, que plus de monnaie, puis l’inflation qui courre derrière ! Si on fait le ratio entre Pib et monnaie, on se rend compte que depuis 20 ans on s’appauvrit, l’Euro et le Dollar perdent de leur pouvoir d’achat.

    1. Mais les cours d’économie au lycée et université sont complétement obsolètes. D’ailleurs dans ces cours d’économie enseignés, ils n’apprennent pas à faire la différence entre prix et valeur ! Par exemple, sur le marché immobilier depuis 20 ans on n’a pas cessé de voir les prix des biens immobiliers augmenter, mais pour autant ces biens immobiliers n’ont pas prix de la valeur, puisque si vous déménagez et que vous vendez votre maison pour en racheter une autre identique dans une autre ville, vous n’aurez pas fait de plus values puisque les prix ont globalement augmenté dans les mêmes proportions dans les 2 villes. Un bien immobilier ne prend de la valeur réelle que si vous avez améliorer concrètement le bien en ajoutant 1 pièce, en faisant du double-vitrage, en installant 1 cuisine, etc

    2. Bref, les cours d’économie sont vraiment obsolètes sur plusieurs points. D’abord comme le rappelle Jancovici les économistes partent du principe que les ressources sont illimitées en se fondant sur le dogme de Jean-Baptiste Say. Ensuite, c’est une économie avec une vision monétariste qui est enseignée et non pas une vision physique, et même biologique de l’économie. Bref, les économistes partent du principe que plus de Pib est égal à systématiquement plus de richesses (sans rappeler que c’est presque vrai à quantité de monnaie constante), d’autant que la distinction entre prix et valeur n’est pas enseignée. Normalement l’augmentation de monnaie ne peut se faire que soit il y a eu préalablement augmentation de créations de biens et services, ou soit cette augmentation de monnaie est investit dans le système productif afin d’augmenter justement cette augmentation de biens et services.

      1. Marcel Duterte

        Il y a une expression qui dit que pour postuler qu’ on peut croître infiniment avec des ressources limitées , il faut être soit un fou soit un économiste

      2. Esprit critique

        Notre cher BGA peut étaler toute sa science (économique), il ne fait là qu’enfoncer des portes ouvertes. Il y a belle lurette que l’économie (dominante, ou triomphante) ainsi que son enseignement font l’objet de vives critiques. Je pense là, par exemple, à Albert Jacquard (J’accuse l’économie triomphante). Et même en son sein, et là je pense de suite à Bernard Maris, économiste, ainsi qu’à ce collectif d’étudiants d’étudiants en économie, Les Éconoclastes.

    3. Or ce n’est pas le cas, on augmente la quantité de monnaie pour faire artificiellement augmenter la courbe de Pib, comme de l’helium dans un ballon. En rappelant que même si la courbe de Pib augmente, la courbe de quantité de monnaie augmente davantage et non pas proportionnellement au Pib. D’autant que la monnaie est créée par la voie de crédits, bref il faut regarder aussi une troisième courbe celle des dettes et on s’aperçoit que les dettes augmentent plus vite que la croissance réelle de biens et services. Autrement dit, le peu de croissance artificielle que nous présente le gouvernement pour se pavaner comme des paons aux élections, sera vite anéantie au moment de passer à la caisse pour rembourser les crédits, on y aura perdu plus de ce que l’on aura faussement gagné avec des quantitative easing.

      1. Esprit critique

        Maintenant que tu as bien traité le sujet d’économie, je te fais quand même remarquer que dans «sciences économiques et sociales» il y a «sociales».
        Et qui dit sciences sociales dit, entre autres, sociologie. Or hier (18 AOÛT 2022 À 18:47), tu nous a dit : « Ben si on veut couper moins d’arbres pour les livres, commençons par supprimer les livres de sociologie qui endoctrinent de bêtises nos jeunes !!! »
        Question : Peux-tu développer ta pensée ?

  2. Marcel Duterte

    Sciences sociales ou « sciences socialistes ?
    Les premières auréolées par de brillants sociologues comme Aron, Weber , Schumpeter et les secondes ne se préoccupant que du sort des immigris , des migrons, des détraqués sexuels de tous types LGBT (je ne parle pas des PD de base qui sont plutôt discrets) : bon d’ accord , pour être socialope à l’ heure actuelle , il faut avoir les fils qui se touchent ou sérieusement dévisser du couvercle .
    Sciences socialopiques = science de la démagogie la plus vile , la plus basse de cette gauche putassière .
    Les sciences sociales, économiques et popol sont qualifiées de sciences molles 😂😂

      1. Vous ne savez donc pas ce que sont les Humanités ? C’est sûr que c’est un vaste domaine, qui inclue évidemment la littérature grecque et latine, mais pas que ça. Bien sûr que j’ai lu Aron. Et Foucault et Bourdieu et Jean Passe.

  3. Sciences économiques et sociales … késako ? Comme la recherche (fondamentale, expérimentale, appliquée, et développement etc.) ce domaine de connaissances se dissous, si ce n’est s’égare, dans une multitude de directions. Michel Sourrouille nous raconte l’évolution de l’enseignement de cette discipline (ou science) sur une cinquantaine d’années. Réduite à l’enseignement de l’économie, disons plutôt au formatage à l’Économie Dominante, ses dogmes etc. ce n’est que récemment qu’elle commence à intégrer l’écologie. Tout doucement, pour bien la dissoudre, juste manière de bien l’accommoder à la sauce libérale. ( à suivre )

    1. D’un côté la gestion (nomos), de l’autre la connaissance, la science (logos).
      Un minimum de logique nous fait de suite comprendre que c’est l’écologie qui devrait primer sur de l’économie et non l’inverse. Seulement les tenants et les apôtres du Système, jamais en manque d’idées, et donc d’innovations, inventent sans cesse toutes sortes de stratégies, d’artifices et de mots pour nous enfumer et nous emprisonner dans la Pensée Dominante. C’est juste à ça que servent l’«éconologie», le «développement durable» et tout un tas d’autres conneries de ce genre. ( à suivre )

    2. Sur Le Point vient de paraître « Les émissions de CO2 des yachts des milliardaires traquées à leur tour » Et va lire les commentaires !!! Les esclaves défendent leurs maîtres en prétextant soit disant la jalousie ou des slogans « quand les riches maigrissent les pauvres meurent » (alors qu’en vérité c’est lorsque les riches grossissent davantage les pauvres meurent) et tu as ce genre de commentaires je cite « Moi, je vois plutôt des commentaires de gens sensés qui en ont raz le bol des fachos écolos qui qui veulent nous faire revivre comme au début du 19 eme siècle et qui font peur à des gens qui habitent dans un pays le moins émetteur de co2 au monde, arrêtez vos poncifs s’il vous plaît !  » Bref, cherche pas, rien ne se fera sur le plan environnemental, les gens se réjouissent que riches consomment plusieurs milliers de litres de carburant pour leur yacht !

      1. Ne mélange pas tout, c’est déjà assez compliqué comme ça. Avant de nous occuper des «fachos écolos» occupons-nous déjà des fachos tout court.
        Et de tous ces dogmatiques, aussi bien dans le domaine religieux qu’économique et politique. De toutes façons tout est lié.

    3. Seulement s’il n’y avait encore que ça. Pendant longtemps l’enseignement des Humanités était considéré comme prioritaire, incontournable, dans la formation des élites. On disait alors «faire ses humanités». En attendant, on peut toujours s’amuser à comparer les niveaux de nos actuelles, «élites», avec celles d’il y a ne serait-ce qu’une cinquantaine d’années. Des Humanités on est passé aux Sciences humaines et sociales (SHS), puis aux Sciences économiques et sociales (SES).
      Adieu les Sciences humaines. Adieu donc la psychologie, la sociologie, l’ethnologie, l’anthropologie, l’histoire, la linguistique et j’en passe. Bonjour l’«éconologie», le «développement durable» et tout un tas d’autres conneries de ce genre.

  4. (suite)
    Donc pour les français changer d’emploi c’est plus compliqué de changer de bassin d’emplois car les déménagements ça coûte très cher ! Surtout avec l’immobilier qui a flambé dans les villes qui fait que l’immobilier est devenu inaccessible pour les jeunes en ville. Imaginons en France t’es un jeune qui démarre dans la vie active, tu perds ton boulot, tu retrouves un job dans un autre bassin d’emploi, tu fais crédit pour déménager, puis dans ton nouveau boulot après la période d’essai finalement tu n’es pas gardé, tu fais quoi ? Vous pensez que vous pouvez refaire crédit pour re-déménager dans un autre bassin d’emploi alors que vous n’avez pas fini de payer le premier crédit ?

    1. (fin) Parce que bon de passer à Lille à Bordeaux, puis de Bordeaux à Rennes, de Rennes à Grenoble, de Grenoble à Paris et de Paris à Marseille, vous croyez que vous pouvez faire indéfiniment des déménagements pour du travail ? Bref, le modèle anglo-saxon de flexibilité n’est pas possible en France ! Les anglais retrouvent plus facilement du travail dans le même bassin d’emploi mais pas en France !

    2. Après la flexibilité sur le plan International. Là pareil des disparités Angleterre/France ! Les anglais peuvent plus facilement travailler dans n’importe quel pays puisqu’ils n’ont pas la nécessité absolue d’apprendre une nouvelle langue, leur langue maternelle leur suffit. Tandis qu’un français doit perdre du temps à apprendre l’anglais, donc déjà ça limite les envies de mobilité pour un travail, d’autant que l’immense majorité de français n’a un bon niveau en anglais. Donc pour les français, pour gagner en efficacité ça se cantonne à la Francophonie, hormis que ce sont principalement des pays musulmans. Les anglais par rapport à la religion sont habitués à vivre dans le communautarisme les uns à côtés des autres, tandis que pour un français vivre dans un état laïque (laïcité à la mode française) ça ne se trouve pas trop en dehors de notre territoire.

    3. Bref, d’autres contraintes existent qui entravent aussi la mobilité des français sur le plan international, contraintes que n’ont pas les anglais… Pour toutes ces raisons, les français sont beaucoup plus ancrés sur leur territoire.

      D’ailleurs d’autres critères existent intra-muro en France qui entravent la mobilité. Le climat par exemple, étant habitués à climat plutôt humide et froid en hiver en Picardie, je n’ai pas envie de m’installer à Marseille, même pour un boulot bien payé. Bon aller dans le sud pour supporter de la chaleur pendant 15 jours en vacance, c’est facilement possible, mais supporter un climat aride toute l’année c’est autre chose ! En montagne pareil, j’adore la montagne, 1 mois de vacance ça peut supportable, mais plusieurs mois c’est difficile car on est habitué à voir l’horizon !! Beaucoup de saisonniers en hiver se tapent une dépression insidieusement car c’est le manque de la vue de l’horizon !!

  5.  » 1. Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?  »
    En France on a voulu reproduire le modèle anglo-saxon du marché du travail par la flexibilité mais ça ne peut pas fonctionner en France. C’est très simple au Royaume-uni les bassins d’emplois sont moins nombreux mais beaucoup plus concentrés, d’autant que la surface du Royaume-uni est beaucoup plus petite que celle de la France, donc les différents bassins sont beaucoup plus proches entre eux. Superficie France 543 940 km² et Superficie Royaume-Uni 243 610 km². Autrement dit en facilitant le licenciement par la flexibilité, en Angleterre, les salariés n’ont pas besoin de déménager systématiquement pour retrouver un emploi !!! Tandis qu’en France, un salarié a beaucoup plus de contraintes de mobilité, les bassins d’emplois sont répartis sur l’ensemble du territoire, les bassins d’emplois sont plus nombreux et il y a une plus grande distance entre les différents bassins

    1. Esprit critique

      Michel Sourrouille ne te demande pas de répondre à cette question 1 (ni à la 2 d’ailleurs), il ne te demande pas de nous faire une dissertation sur ces questions d’ordre purement économique, non, il les cite juste en exemples pour nous montrer ce qu’est devenu cette discipline, les SES. Du bourrage de crânes, un formatage à l’Économie Dominante, ses dogmes etc. Donc je regrette, mais tout ce que tu racontes sur la mobilité et patati et patata ne nous dit rien du côté dénaturé de ces sciences, si ce n’est de leur enseignement.

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