nota bene : cet article est le 4000ème… Nous n’avons pas la prétention de bouleverser la société avec ce blog biosphere, mais nous espérons contribuer à améliorer (de façon infinitésimale, nous sommes ce jour plus de 7 600 000 000 d’humains) les interrelations qui forment nos dépendances réciproques.
Selon The World Population Prospects : The 2017 Revision, l’Afrique compte 1,256 milliard d’habitants, contre 640 millions en 1990. Sa population a donc doublé en un quart de siècle. On note que son taux moyen de fécondité est de 4,7 enfants par femme (contre 2,2 en Asie et 2,1 en Amérique latine). Mais il atteint 7,4 au Niger ou encore 6,6 en Somalie et 6,3 au Mali. La pyramide des âges affiche une base très évasée, puisque 60 % des Africains ont moins de 25 ans. À ce rythme, on estime que l’Afrique comptera 1,704 milliard d’habitants en 2030, 2,528 milliards en 2050 et 4,468 milliards en 2100. Soit à cet horizon 40 % de la population mondiale, contre 17 % en 2017.
Toutes ces données ont été enfouies dans le non-dit parce qu’elles génèrent un malaise dans les opinions publiques, et plus particulièrement dans les milieux scientifiques. On se souvient des critiques récurrentes formulées contre le Population Council, créé par John D. Rockefeller III en 1952 dans le but d’encourager la contraception dans les pays « sous-développés ». Parallèlement, les chercheurs et les politiques adoptaient trois types d’attitude dans la seconde moitié du XXe siècle : « l’inattention » (très peu d’études étaient consacrées au lien entre démographie et pauvreté au sud du Sahara), mais aussi le déni, et enfin la maladresse (wealth in people, la population est une richesse). Ces réactions demeurent d’actualité, ainsi qu’on a pu le constater lorsque Emmanuel Macron a déclaré, en marge du Sommet du G20 en juillet 2017 : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » Outre les commentaires indignés de ses opposants traditionnels, il s’attira les foudres d’Angélique Kidjo : « Moi ça ne m’intéresse pas qu’un Président, d’où qu’il vienne, dise à des millions [d’Africains] ce qu’ils doivent faire dans leur chambre à coucher ». De la part de l’ambassadrice de l’UNICEF, cette déclaration montrait bien à quel point l’incompréhension demeurait grave sur les enjeux démographiques africains.
En fait, le premier grand malentendu porte sur la réalité de la transition démographique, dont le moins qu’on puisse dire concernant l’Afrique subsaharienne est qu’elle demeure inachevée, bloquée en fin d’étape 2, avec des taux de natalité qui ne baissent que très lentement. Certains pays avaient pris conscience de la nécessité de mettre en place des politiques de planning familial, le Kenya en 1967, le Ghana en 1970, le Sénégal et le Nigeria en 1988. Mais la plupart de ces campagnes de sensibilisation échouèrent face aux résistances des milieux religieux et faute de moyens. Le second grand malentendu porte sur la notion de dividende démographique, que les opinions publiques associent souvent à un bénéfice garanti dès lors que la population dite active (comprise entre 20 et 65 ans) est plus nombreuse que la population dite dépendante (moins de 20 ans et plus de 65 ans). Pour que les 30 millions de jeunes Africains qui arrivent chaque année sur le marché du travail rendent le dividende démographique bénéficiaire, il faudrait créer autant d’emplois dans le secteur formel, soit 30 millions par an d’ici à 2035. Nulle amorce de ce processus n’est actuellement visible dans le paysage économique africain, qui continue à être largement dominé par l’emploi informel. Alors la tentation de la migration risque d’être forte. L’hypothèse de la soupape migratoire a longtemps été considérée comme inutilement alarmiste.
En 2015, Serge Michaïlof s’est affranchi du déni : « L’Afrique en crise va-t-elle se retrouver dans nos banlieues ? ». En reprenant les courbes de la démographie africaine, il rappelait que si l’on ne faisait rien, au plan de la démographie et du développement, on s’exposerait aux migrations massives vers l’Europe. Dans son dernier essai (La Ruée vers l’Europe, 2017), Stephen Smith va encore plus loin. L’ancien journaliste de Libération et du Monde, établit un parallèle entre l’Afrique et la situation européenne au XIXe siècle : entre 1850 et 1914, alors que la population de l’Europe passait de 200 à 300 millions, plus de 60 millions d’Européens migraient vers les États-Unis (43 millions), l’Amérique latine (11 millions), l’Australie (3,5 millions) et l’Afrique du Sud (1 million). Sur cette base, Stephen Smith fait l’hypothèse qu’une vague migratoire analogue entre l’Afrique et l’Europe pourrait atteindre des proportions telles qu’on compterait 150 à 200 millions d’Afro-Européens en 2050. Faut-il négliger ce sondage Gallup (2016) indiquant que 42 % des Africains âgés de 15 à 24 ans (et 32 % des diplômés du supérieur) déclaraient vouloir émigrer ? Il semble de plus en plus clair que les opinions publiques européennes n‘en veulent pas, si l’on en juge par les résultats des élections les plus récentes en Italie, en Pologne, en Grande Bretagne, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, en Autriche, en Hongrie. La crise migratoire a retourné l’opinion publique européenne. C’est pourquoi la démographie africaine doit être abordée sans tabou, en rappelant que deux des plus grandes puissances mondiales actuelles ne le seraient sans doute pas aujourd’hui si elles n’avaient pas conduit, en temps utile, des politiques de population drastiques.
Christian Bouquet, professeur de géographie politique, Université Bordeaux Montaigne
Thèse : Le parti d’extrême droite « l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) » clame que, s’il vivait à notre époque, « Sitting Bull voterait pour l’AfD » pour s’insurger « contre l’immigration sans frontière ».Il ajoute : « Aujourd’hui, les peuples premiers d’Amérique vivent dans des réserves. Face à l’immigration de masse incontrôlée, l’Allemagne pourrait vivre la même chose.
Antithèse : « Les Européens qui sont arrivés en Amérique avaient l’objectif de s’approprier des terres et de soumettre des peuples qu’ils considéraient comme des sauvages. Ils étaient mandatés pour cela par l’autorité politique de leur pays. Ce qui n’est pas le cas des migrants qui arrivent aujourd’hui en Europe. Le colonialisme et l’immigration sont deux choses distinctes. » (LE MONDE idées du 21 juillet 2018, Le « noble Indien », une aubaine pour l’extrême droite)
Synthèse : à partir de quelle proportion d’immigrant un territoire va-t-il rencontrer une situation ingérable ?
Bonjour Didier Barthès
Décolonisation, dépollution, dépoussiérage (de l’imaginaire) nous n’avons que l’embarras du choix des mots. Il s’agit déjà d’analyser nos idées reçues, de voir ce qu’elles valent réellement et de les trier, on garde les bonnes, on jette les mauvaises. Pour les valeurs, c’est un peu plus compliqué mais c’est la même démarche.
Puisque c’est à la mode, un peu de storytelling. Depuis que je suis né j’ai toujours entendu dire qu’il fallait travailler pour vivre. J’ai vite compris que ce n’était pas vrai, mais il n’empêche qu’il m’a bien fallu bosser pour remplir le frigo. On m’a dit et redit que l’argent faisait le bonheur, que le bonheur c’était d’avoir des avoirs plein les armoires. Vous aussi Monsieur Barthès, vous devez bien connaître cette chanson. Comme celle de ce marchand de salades qui nous a dit que la réussite c’était d’avoir une Rolex à 50 balais. Eh bien, avec le temps, et quelques efforts, je peux aujourd’hui chanter que je suis fier d’avoir échoué.
Ce travail de ménage, de grand ménage de printemps, c’est ni plus ni moins que ce qu’ont fait et préconisé bon nombre de penseurs (et non des moindres). Socrate en partant du principe qu’il ne savait rien (et pourtant il en savait des choses), Descartes en repartant depuis la base (avec son cogito), Nietzsche en cassant tout (à coups de marteau), Derrida, Deleuze … spécialistes en déconstruction, etc. Ce travail là n’est en fait que « le travail de la liberté », qui est le titre d’un essai de Robert Misrahi (2008).
Oui mais voilà, la liberté… cette fameuse liberté ! Qu’est-ce que la liberté ? Il y a plus de 2000 ans qu’on y travaille. Pas tout le monde, mais du moins certains. Rappelons-nous ces esclaves dans cette caverne, et ce chien au cou pelé qui croise ce loup famélique, etc. etc. Et finalement, tout bien con-sidéré… il semblerait que la liberté consiste à pouvoir choisir parmi 100 marques de lessives, entre la peste et le choléra, et des choses comme ça. Les hommes disent vouloir être libres, mais après tout, peut-être n’ont-ils que de la gueule. C’est d’ailleurs un peu ça qu’a dit Thomas Hobbes, non ?
Pour terminer, je réponds bien sûr à votre dernière question. Tenter de donner aux esclaves l’envie de sortir de la caverne, aux autruches l’envie de sortir la tête du trou… bien sûr c’est peine perdue. Mais nous le faisons quand même, par devoir… Ne serait-ce que pour être en paix avec soi-même, en phase avec son image, sa belle image, en paix avec sa petite conscience ! Parce que c’est là primordial pour son équilibre, son équilibre VITAL. Mais nous entrons là dans un autre domaine, la biologie. Tout est lié.
Bonsoir Michel C,
Merci de votre réponse.Nous serons sans doute d’accord sur un point, la pensée ne peut pas s’appuyer sur rien et se croire indépendante d’un contexte culturel qui nous a formé, cela je l’admets bien volontiers.
Mais cela n’implique t-il pas que toute décolonisation ne se conçoit que par une autre colonisation, comment prétendre s’abstraire d’un contexte, d’une idéologie, cela me semble impossible, avec toute la bonne volonté du monde. Cette tentative de décolonisation pour tendre à plus d’objectivité et de recul (si c’est bien ça) n’est-elle pas condamnée par avance, comme un son qui voudrait se propager sans atmosphère (ou sans autre support matériel) ?
Bonsoir Didier Bathès
« Décoloniser l’imaginaire » est le titre d’un livre qu’a écrit l’économiste Serge Latouche (2005). En effet j’emploie souvent cette expression, en disant d’où elle vient, et parfois en l’écrivant entre guillemets. Je pense l’avoir déjà fait ici, en tous cas j’ai déjà cité Serge Latouche.
Personne ne peut nier que son imaginaire, autrement dit sa façon de penser, repose sur un tas d’idées reçues ainsi qu’une foultitude de concepts et de valeurs qui ne reposent sur rien de vraiment solide. Je rappelle qu’une idée reçue (ou lieu-commun) n’est pas forcément fausse, seulement elle n’a jamais fait l’objet d’une analyse approfondie de la part de celui qui s’appuie sur elle pour raisonner.
Depuis le berceau nous sommes bercés (endormis, envahis, abrutis, pollués, et tout ce que vous voudrez) par d’innombrables chansons, messes, propagandes, publicités et sornettes en tous genres. Et selon les époques, les lieux et les latitudes, ces chansons, ces messes etc. ne sont évidemment pas les mêmes. Ainsi tout le monde devrait comprendre, que déjà du fait de sa culture (judéo-chrétienne) un Français ne pense pas de la même façon qu’un Chinois ou un Africain. Nous ne voyons donc pas le Monde de la même façon (avec les mêmes lunettes). Mais le mieux c’est que vous lisiez ce bouquin, à moins que vous ne l’ayez déjà lu. Justement, le chapitre 6 s’intitule « L’autre Afrique et la culture du don ».
D’autre part je vous signale que je n’emploie pas cette expression seulement en réponse à vos propos ou ceux de Marcel, mais que je l’emploie très largement. D’ailleurs je ne suis pas exempté de cet indispensable travail de dépollution, et je peux vous dire que ça occupe.
Maintenant un conseil, si je peux me permettre. Votre combat est louable, je vous l’ai déjà dit. Mais si vous voulez grimper dans l’audimat, autrement dit avoir une meilleure écoute, vous devriez soigner votre image. Vous savez bien qu’aujourd’hui ce sont les petits détails de l’emballage qui priment sur le contenu. Voyez aujourd’hui cette affaire au sujet du chien de garde de Macron. Je pense que si Macron veut conserver les points qu’il vient de gagner avec la Coupe, il a tout intérêt à lui mettre un bon coup de pied au cul, à son toutou. Sinon on pourraient penser qu’ils couchent ensemble. Ceci dit j’aime bien marcel… Mais toutefois beaucoup moins que mon chien. Et j’espère qu’il n’en sera pas fâché, mon cher marcel 🙂
Bonjour Michel C,
Pourriez-vous nous dire en quelques mots ce que vous entendez par « décolonisez les imaginaires ». Cela fait plusieurs fois que vous utilisez cette expression et je ne vois pas ce que vous voulez dire par là. Cela s’applique t-il à certaines idées et pas à d’autres ? Y a-t-il des approches qui relèvent de l’imaginaire et d’autre pas, ou certains imaginaires sont ils imprégnés (colonisés ?) par des présupposés et d’autres pas ? Certaines pensées sont-elles trop spéculatives et d’autres moins. ?
J’hésite entre ces différentes interprétations (ou un mélange d’entre-elles) mais peut-être entendez-vous tout autre chose. Et comme souvent vous utilisez cette expression en réponse aux propos de Marcel ou de moi, en quoi cela s’applique t-il à mon mode de réflexion ?
Allons allons, reprenez-vous mon cher marcel ! Je vous l’ai dit hier, gare à l’ulcère !
L’instinct de survie, là n’est pas la question (même s’il s’agit certainement du problème), je l’ai comme vous, comme tout le monde. Par contre l’envie d’en découdre… ça je pense que ça se soigne. Ne faites pas de bêtise marcel, n’allez pas vous jeter du haut d’une falaise, vous me manqueriez. La vie est belle malgré tout, d’autant plus que jusque là tout va bien.
Et pourquoi dites-vous que ce sont MES chéris ? Je vous rassure mon cher marcel, je chéris cette « jeunesse bigarrée chérie» tout autant que je vous chéris. Ni plus ni moins.
Sacré marcel 🙂
« ÇA c’est un tsunami, un jeune et vigoureux tsunami qui submergera l’Europe, qui ne s’arrêtera pas aux banlieues, qui engloutira tout. Et qui comble de l’horreur, pour certains, noircira au passage les habitants du « Vieux Monde ». Ce vieux monde plus que fatigué, à l’agonie. L’agonie, quelle horreur ! »
Malgré un aquoibonisme naissant , mon instinct de survie (cerveau reptilien si vous préférez) me dicte de livrer bataille à mon infime niveau contre ces va-nu-pieds qui veulent la disparition de notre culture .
L’ invasion est en cours mais notre population n’ est pas composée que de lopettes
politiquement correctes et d’ intellos pour farces et attrapes : votre jeunesse bigarrée chérie a le nombre et la jeunesse pour elle mais nous avons l(‘ instinct de conservation et l’ envie d’ en découdre avec les organisateurs de cette folie immigratoire et les envahisseurs eux – mêmes .
La guerre ethnique aura lieu mais je doute que vos protégés bigarrés en ressortent en bonne condition physique .
Sous le prétexte hautement hypothétique digne d’ un Lebras (sorte de Goebbels de la démographie) selon leqsuel nous provenons d’ afrique , nous devrions admettre en nombre infini chez nous des gens à la culture incompatible avec la nôtre et au taux de natalité affolant .
J’ attendrai le sourire aux lèvres vos chéris que j’ expédierai ad patres avec ma sulfateuse ou des mills .
Sacré michel .
Puisqu’il faut regarder là et pas ailleurs, puisque LE Problème est LÀ , et pas ailleurs… alors réveillons-nous ! Sortons la tête du trou et agissons. Et sans tabou ! Tous ensemble, OUAI-OUAI ! Parce que nous nous devons d’empêcher ÇA !
Que nos frères et nos sœurs, leurs enfants, leurs descendants (la chair de leur chair), tous ceux qui hier ou jadis quittèrent le berceau, pour aller mieux téter ailleurs, reviennent dans leur si beau Pays afin de lui éviter ÇA. Afin de le sauver, et le faire prospérer, toujours plus, ça va de soi. C’est là leur devoir !
C’était l’Appel du 19 juillet, celui qui je l’espère restera gravé à jamais dans les livres d’Histoire.
ÇA c’est la démographie, notamment africaine, qui explose et n’en finit pas d’exploser. BOUOUOUOU….M ! Avec pour conséquence du jamais vu au cours de l’histoire humaine. Mis à part le fait que nous venons tous d’Afrique, mais ça c’est encore une autre histoire. ÇA c’est un tsunami, un jeune et vigoureux tsunami qui submergera l’Europe, qui ne s’arrêtera pas aux banlieues, qui engloutira tout. Et qui comble de l’horreur, pour certains, noircira au passage les habitants du « Vieux Monde ». Ce vieux monde plus que fatigué, à l’agonie. L’agonie, quelle horreur !
Reste maintenant à con-vaincre l’ Opinion. Yaca et faucon ! L’Opinion, ce truc à la c.. qui comme les girouettes en haut des clochers tourne au gré des vents. Reste à voir « si les « vieilles pures souches » voudront de ces X millions de rejetons issus de ces 60 millions d’Européens. Bien entendu nous devrons d’abord nous assurer que « notre boite » est assez grande pour les loger.
Maintenant je comprends que ce commentaire fera grincer quelques dents, que tout le monde n’aura pas le sourire (la banane) en le lisant. Mais que voulez-vous c’est plus fort que moi.
Quand je lis « C’est pourquoi la démographie africaine doit être abordée sans tabou, en rappelant que deux des plus grandes puissances mondiales actuelles ne le seraient sans doute pas aujourd’hui si elles n’avaient pas conduit, en temps utile, des politiques de population drastiques », je ne peux m’empêcher de penser qu’on zappe là bon nombre de pages d’Histoire. Et qu’on s’arrange à sa guise des non-dits. Et je trouve ça particulièrement marrant. Mieux vaut en rire qu’en pleurer, telle est ma devise.
Parce qu’il est bon de rappeler, aussi et entre autres, que ces deux des plus grandes puissances mondiales actuelles, ne le seraient sans doute pas aujourd’hui si elles n’avaient pas bénéficié à certaines époques d’une main d’œuvre « bon marché ». Pour trimer dans les plantations de coton, de canne et de café, pour construire les voies ferrées, pour reconstruire tout ce que la folie de ces « grands » avait cassé, etc. etc. bref pour œuvrer à tout ce qui fait aujourd’hui leur fameuse « grandeur ».
Et il est également bon de rappeler que ÇA continue. Que le pillage des ressources en Afrique continue, que le colonialisme n’est pas mort, le capitalisme toujours pas, etc. etc. Autant dire (et redire) que LE Problème pour moi est plutôt LÀ, et pas ailleurs. Question de lunettes ? Oui probablement. En tous cas, que si urgence il y a, elle est la décolonisation, des imaginaires.
Une analyse tout à fait intéressante qui pointe à la fois la réalité des faits et le déni qui les entourent. Il semble que pour certains, il ne faille pas parler de ces problèmes ni évoquer cette hypothèse de la surpopulation comme source fondamentale de l’immigration car cela ne serait pas politiquement correct.
L’Histoire a hélas déjà montré comment le déni peut conduire peu de temps après à des catastrophes.
Nos descendants se demanderont sans doute pourquoi nous avons été si longtemps sourds aux menaces.