La Cour de cassation a validé, mercredi 18 mai 2022, les condamnations de militants écologistes « décrocheurs » de portraits officiels d’Emmanuel Macron dans des mairies pour dénoncer « l’inaction » du président en matière de climat.
Le Monde avec AFP : Les magistrats de la chambre criminelle de la Cour ont estimé que les juridictions d’appel avaient bien « vérifi[é] le caractère proportionné de la condamnation ».
Michel SOURROUILLE : Je suis surpris que la plupart des commentateurs sur lemonde.fr justifient ce qui s’apparente à une violence judiciaire anti-droit de contestation. En matière de climat, non seulement rien de ce qui est nécessaire n’a été entrepris mais, pire, le gouvernement recule et applique à la lettre les besoins des lobbies. L’action des décrocheurs était donc une action bénéfique à la société. En attirant l’attention du grand public, ils rappellent le gouvernement à ses devoirs. Chacune de ces personnes prenait des risques personnels pour aider le collectif à s’en sortir. Ils méritent des décorations, pas des condamnations. Il n’y a pas violence dans le fait de dérocher un portrait, il n’y a ni atteinte aux biens, ni atteinte aux personnes. Mais que des militants pour le climat ne puissent absolument rien faire contre la violence d’un système thermo-industriel qui nous mène à la ruine, entraînera certainement une radicalisation qui commence à se faire jour, des articles du MONDE en témoignent.
Les activistes écolos se radicalisent
Des actions font la « une » des tabloïds anglais et suscitent l’ire du gouvernement Johnson, des formations militantes, souvent créées à l’initiative d’anciens de XR (Extinction Rebellion). Plus radicales et plus ciblées, elles partagent les mêmes principes que XR : la désobéissance civile, jugée légitime face à l’urgence climatique et à l’apathie des politiques, et l’action non-violente. Animal Rebellion est né en 2019 pour sensibiliser aux conséquences de l’agriculture intensive sur le climat. Une partie de ses membres ont ensuite fondé Insulate Britain, en septembre 2021, pour dénoncer le renoncement de Downing Street à augmenter les subventions d’aide à l’isolation des maisons. Ils ont multiplié les blocages d’autoroutes autour de Londres, dont la très fréquentée M25, provocant la colère de nombreux automobilistes. Dernier mouvement en date : Just Stop Oil, une formation apparue en décembre 2021 qui multiplie les blocages de dépôts de carburants dans le sud de l’Angleterre (Essex, Oxfordshire ou Kent), au point, depuis début avril, de provoquer des pénuries ponctuelles d’essence dans le Grand Londres. Des militants – pour la plupart très jeunes –, se fixent à la colle forte au sommet des camions-citernes ou aux entrées des dépôts.
Wily S : Les démocraties s’autodétruisent depuis longtemps par leur incapacité à gérer deux crises existentielles : le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité. Deux crises documentées par les plus grands processus scientifiques de l’histoire de l’humanité : le GIEC et l’IPBES. Quand un système politique n’arrive plus à gérer les problèmes les plus cruciaux des sociétés qu’il est censé gouverner, il perd sa légitimité et il est remis en cause. Ou alors il y a effondrement prévisible.
Claudia Pena-Rojas, 24 ans, militante Just Stop Oil : « Il n’est pas possible de stopper l’exploitation pétrolière du jour au lendemain, mais l’Agence internationale de l’énergie est claire : si on veut atteindre la neutralité carbone en 2050, on doit immédiatement renoncer à toute nouvelle exploitation ». Mais une nouvelle loi, baptisée « Police, Crime, Sentencing and Courts Bill » – est en cours d’adoption au Parlement qui donnera à la police des pouvoirs étendus pour arrêter les manifestants. « Cela me fait peur, mais renoncer à l’action serait pire, ce serait accepter un futur invivable sur cette planète », confie Claudia.
Se fixer à la colle forte au sommet des camions-citernes, ou aux entrées des dépôts, s’enchaîner à quelque chose, parfois en haut des arbres, pour ce genre d’actions (puisqu’il faut appeler ça comme ça) il y en a qui ne manquent pas d’imagination.
En attendant tout ça reste du spectacle. The Show must go on ! Sans les meRdias tout ça ne sert à rien. Seulement faut voir comme ON nous parle ! «Comme on nous parle. On nous Claudia Schieffer. On nous Paul-Loup Sulitzer. Oh le mal qu’on peut nous faire ! »
T’as raison Souchon. Faut donc voir comme ON nous amuse et nous abuse !
Si le numéro est gentil, politiquement correct et tout et tout, alors au mieux ça fera deux lignes à la une. Et deux minutes au JT de 20H. Et le lendemain nous aurons oublié, digéré. D’autant mieux qu’ON nous parlera d’autre chose, du burkini par exemple.
Maintenant, il y a des actions menées par d’autres groupuscules dont on va nous parler plus longuement. Pourquoi ? Pour nous dire tout le mal qu’elles peuvent nous faire.
Et qu’ils veulent nous faire ! Ces «terroristes» de Tarnac (affaire Tarnac), ou encore ces types en noir qu’on voit parfois dans les manifs (black blocs), par exemples.
Ceux-là sont des affreux ! La preuve… ils ne cherchent même pas à se faire de la pub, ni à parler dans les micros de la Voix de son Maître. C’est bien la preuve qu’ils cassent juste pour le plaisir de casser, et patati et patata ! C’est c’là oui !
En attendant, ce n’est pas spécialement le type d’action qui compte, c’est le nombre.
Pour pouvoir espérer que les choses changent, nous devrions être des millions à pisser sur les symboles de l’Ordre Établi.
Et si on disait à ces Greta Carbone de Prisunic ceci (emprunt à Barry Mc Guire : eve of destruction ) : « when the button (of the climate change) is pushed , there’s no running away »
Vont -ils pouvoir changer quoi que ce soit si dame nature a enclenché le processus ?
Il s décrochent les portraits de mac rondelle ? Rien de plus niormal , ils ne savent plus ,comme moi d’ ailleurs , le voir en peinture .
Je lui souhaite le pire du pire mais je ne puis en dire plus sinon …
Le dérèglement climatique est certainement enclenché. Même si par je ne sais quel miracle on arrêtait toutes nos émissions de GES aujourd’hui, ça continuerait à chauffer. Aujourd’hui tout le monde le sait. Mais est-ce une raison pour ne rien changer ? Et continuer, comme si de rien n’était… Est-ce une raison pour critiquer ceux qui essaient de faire quelque chose ? Même si en fin de comptes ce n’est que du cinéma… Non bien sûr. Parce que les conséquences avec trois degrés en plus ne sont certainement pas les mêmes que celles avec seulement deux degrés. Et avec quatre et cinq je ne vous dis pas.
En Démocratie la Contestation a ses limites. Et d’abord ses règles.
Alors pour ne pas qu’on les oublie, de temps en temps il faut bien nous les rappeler.
Sinon c’est le Bordel. L’ânarchie !
En démocrassie c’est très clair. Marcher sagement dans la rue, ET dans les clous, en tapant sur des bidons, ça c’est BON. Au préalable on se doit bien sûr de demander l’autorisation aux Autorités. Qui, pour des raisons diverses, de sécurité, sanitaires, d’état… ont besoin de connaître l’itinéraire de la promenade, si ce n’est le programme et même les chansons.
– « Tous ensemble tous ensemble ouai ouai ! Macron démission ! »
Ah ça c’est OUI ! Oh OUiiiii ça c’est BON ! Vas-y Franky c’est bon, bonbon !
Pisser sur la statue du maréchal de France, ça c’est PAS BON !
Même si ça soulage, ça c’est NON ! On ne discute pas !
Décorer un symbole de la Raie Publique ça ne se fait pas, c’est pas politiquement correct ! Et en plus c’est pas bien, c’est pas beau. BEURK !!!
Le décrocher non plus ! Et le casser, le brûler, n’en parlons même pas.
Tout ça ce sont des méthodes de pas beaux, pour ne pas dire de terroristes.
– « Un pigeon s’est posé sur l’épaule galonnée du Maréchal de France
Et il a décoré la statue dressée d’une gastrique offense
Maréchaux assassins, sur vos bustes d’airain, vos poitrines superbes
Vos médailles ne sont que fientes de pigeon, de la merde ! »
( Renaud- La médaille)
La statue du maréchal de France, l’Arc de Triomphe, le drapeau tricolore, le portrait du Président… tout autant que les bâtiments de la République, les banques… tout ça sont des symboles sacrés. Tout ça représente l’Ordre Établi.