Yann Arthus-Bertrand, Isabelle Autissier, Delphine Batho, José Bové, Nicolas Hulot, Yannick Jadot, Marie-Monique Robin, les mèches de cheveux de toutes ces personnalités sont polluées par des substances chimiques susceptibles de perturber le système hormonal. La coiffure de chacun des cobayes volontaires en recelait une palette de 36 à 68 substances différentes. « Montrer ces résultats est une façon de souligner la réalité de l’exposition aux Perturbateurs Endocriniens », résume François Veillerette, directeur de Générations futures, commanditaire de ces analyses.*
Le communiqué de presse de générations futures indique la solution : « Seule une définition réellement protectrice des perturbateurs endocriniens devant être exclus du marché dans le cadre européen sera à même d’assurer la protection des populations des PE dangereux. C’est pourquoi le vote prévu le 28 février dans le cadre du Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed (SCOPAFF) revêt un caractère si important ! Nous demandons instamment à tous les gouvernements nationaux de rejeter la proposition de la Commission européenne sur les critères concernant les PE dans sa forme actuelle et insistons sur des changements majeurs pour veiller à ce que les PE avérés, probables ou présumés auxquels nous sommes exposés soient identifiés comme tels et donc interdits d’utilisation comme cela était prévu dans la législation européenne votée en 2009, et ce afin de protéger notre santé. Nous demandons également que la Commission européenne assouplisse le niveau de preuve extraordinairement élevé actuellement proposé et qu’elle supprime la dérogation à l’interdiction pour les pesticides ayant un mode d’action PE. » Nous avons sur ce blog dénoncé depuis longtemps les perturbateurs endocriniens susceptibles de perturber le système hormonal et l’inertie des structures qui devraient nous en protéger.
Notre plus récent article, 28 janvier 2017 : « Perturbateurs endocriniens : une disposition prévue dans le règlement européen sur les pesticides de 2009 n’arrivait toujours pas au stade de la réglementation en décembre 2016… »
Le plus ancien, 24 octobre 2012 : « ...L’EFSA a une position sur les perturbateurs endocriniens (bisphénol A, etc.) qui n’est pas conforme à la littérature scientifique, elle semble faire le jeu de l’industrie... »
* LE MONDE du 24 février 2017, Bové, Jadot, Hulot… Des perturbateurs endocriniens plein la tête