On peut se déclarer « ni droite ni gauche » à la manière du Front national. Cette ligne est défendue par Marine Le Pen qui souhaite avant tout se présenter comme une figure de rassemblement qui transcende le clivage gauche-droite, à mi-chemin entre un libéralisme bon teint et un étatisme assumé. « Nous sommes là pour nous adresser à tout le monde, on ne privilégie personne, appuie Florian Philippot, vice-président du FN. Il n’y a pas plus de réserve de voix à droite qu’à gauche. » Selon des données de l’IFOP, 18 % des électeurs FN aux élections régionales avaient voté pour Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012, contre 11 % en faveur de François Hollande et Jean-Luc Mélenchon*. Depuis sa création, le FN se définissait comme un mouvement de «droite nationale, sociale et populaire». Jean-Marie Le Pen avait donné le signal d’un nouveau positionnement du FN le 1er mai 1995, à l’issue du défilé en l’honneur de Jeanne d’Arc, en lançant : « Le Front national se veut ni de droite, ni de gauche, il est le parti de la France! » Le slogan est lancé lors de l’université d’été du FNJ, en juillet 1995, « Ni droite, ni gauche, Français ! » Il s’est peu à peu imposé au sein du parti. « Le choix est aujourd’hui entre les divers représentants de la social-démocratie mondialiste au pouvoir et nous, les défenseurs de l’identité française », expliquait alors Samuel Maréchal, directeur national du FNJ. Mais la question n’a fait l’objet d’aucun débat formel au sein du bureau politique.
On peut se déclarer « ni droite ni gauche » à la manière des Verts. Mais pour ce parti ce positionnement pose problèmes aux instances officielles et la ligne politique a été fluctuante. Le parti écologiste des Verts a fait en 1984 son entrée en politique sous le slogan : « Ni gauche, ni droite ! ». Son amarrage au Parti socialiste ne date que de 1997, l’écologie devient « de gauche ». Pourtant Arnold Schwarzenegger le dit simplement, l’enjeu écologique n’est pas un sujet partisan: « Il n’y a pas un air républicain ou un air démocrate, il y a l’air que nous respirons tous. (Le Monde.fr | 11.10.2014) » Aujourd’hui, après l’échec de l’alliance d’EELV avec le PS, le « ni ni » réapparaît sous une forme qui pourrait s’imposer, celle de Nicolas Hulot : « Osons dire que l’écologie ne doit plus être un vulgaire enjeu partisan, elle est un enjeu politique au sens le plus noble. Ce n’est un sujet ni de gauche, ni de droite, ni du centre, c’est un sujet supérieur. C’est simplement l’avenir et la sauvegarde de la famille humaine et de son écosystème, la planète (Osons, plaidoyer d’un homme libre, éditions Les liens qui libèrent, octobre 2015). »
En fait tout positionnement politique est là pour se déclarer un ennemi à abattre. Contre Marine, un cadre frontiste s’exclame, sévère : « En politique, c’est inquiétant de ne pas connaître son adversaire. » Marion Maréchal-Lepen se veut toujours de droite (extrême). Disons que la droite voit s’agglomérer autour d’elle aussi bien la droite classique qu’une partie de la gauche, devenue social-libérale. Ce conglomérat n’a en face de lui qu’un pôle en voie de reconfiguration, le projet écologiste, une vision des équilibres globaux, transnationaux et un souci des générations futures. Mais là, le véritable adversaire, c’est nous-mêmes. Car le véritable obstacle en matière environnementale ne repose pas sur la dichotomie droite/gauche. Il repose sur une contradiction qui s’insère au cœur de chaque individu : « Au sein des démocraties, la difficulté viendrait plutôt de la résistance farouche de la majorité des populations à la remise en cause de leur mode de vie, considéré comme un acquis dans le cadre d’un progrès à sens unique, perçu comme un droit. » (Hubert Védrine, Le débat, Janvier-Février 2005, n °133).
* LE MONDE du 19 février 2016, Marine Le Pen s’accroche au « ni droite ni gauche »
@JPPG :
j’ ignore tout du coût d’ un stérilet mais n’ y suis absolument pas opposé : tout ce qui peut enrayer la machine nataliste est bon à prendre au même titre que des guerres meurtières ou des épidémies ravageuses !
Je ne suis pas chaud partisan des méthode contraceptives car elles n’ ont pas caractère d’ irréversibilité comme la stérilisation (sur base libre ou forcée , la pire , à la chinoise).
Le FN est « assimilationniste » et démagogue comme l’ UMPS !
@Invite 2018 :
nous avons à peu près les mêmes idées mais les vôtres sont teintées d’ humanisme, ce qui est respectable au contraire des miennes plutôt misanthropes , misanthropie que je revendique .
Parfaitement exact, le FN(UMPS) n’est ni de gauche, ni de gauche…
@ marcel: non, le stérilet n’est ni coûteux (sauf en honoraires médicaux!) ni contraignant, et non définitif, c’est peut-être ce qui vous gêne…
@marcel,
1/Bon nombre de méthodes contraceptives sont effectivement toxiques et/ou contraignantes. C’est pour cela que je prône le droit de tout le monde à accéder à toutes les méthodes contraceptives pouvant exister. La science est capable de fournir des pilules qui soient dépourvues d’effets secondaires néfastes, mais en l’état actuel des choses, de telles pilules ne sont pas distribués car on préfère fournir à la place des merdes moins chères afin d’économiser de l’argent pour faire des cadeaux aux milliardaires.
Il est tout de même à noter, à propos de la « toxicité sur l’environnement » que vous attribuer aux méthodes contraceptives, que la contraception a pour effet d’éviter des naissances et donc des bouches à nourrir et à entretenir et donc des énergies fossiles à consommer, ce qui compense les dépenses engagées pour la fabriquer.
2/Je suis favorable sans réserves au droit de chaque personne à être stérilisée si elle le souhaite. Mais pour ce qui est de la stérilisation forcée, c’est vraiment quelque chose dont on peut se passer.
Que les stérilisations forcées appliquées au Pérou et en Inde aient ralenti la croissance démographique ne remet nullement en cause le fait que ces mêmes stérilisations forcées soient inacceptables et non-indispensables, dans la mesure où lutter contre l’explosion démographique ne signifie pas le faire à n’importe quel prix. Les excisions et castrations imposées ne constituent en aucun cas un exemple à suivre.
3/Vous écrivez : « Si l’on suppose que l’ action de stérilisation est liberticide , que dire alors de l’ action de ces gens qui viennent déverser chez nous en Europe, dont la surpopulation est déjà patente, leur trop-plein démographique ».
Rien ne légitime que certains peuples aient à la base moins de droit que d’autres à vivre en Europe. Dès lors, considérer la simple non-interdiction des immigrés d’entrer en France comme une atteinte aux libertés de qui que ce soit n’a aucun sens.
En revanche, je ne nie absolument pas que des immigrés arrivés en Europe eussent préféré pouvoir rester dans les pays d’où ils proviennent, et je considère qu’amener en Afrique et en Orient des guerres qui forcent les riverains à partir pour l’Occident est, au même titre que la stérilisation imposée, quelque chose de liberticide. Je suis donc favorable à un retour de migrants vers l’Afrique librement et pleinement choisi par ces migrants eux-mêmes et qui se fasse sans aucune restriction à la liberté de circuler ni aucun autre piège.
4/Vous écrivez : « Surtout n’assimilez pas ces gens aux Asiatiques ».
Les travailleurs africains sont, que je sache, des acteurs de la mondialisation qui par leur labeur, produisent des richesses et contribuent au fonctionnement de la société industrielle. Donc en quoi devrais-je ne pas les assimiler aux autres travailleurs du monde?
5/En réponse à votre question, je vous informe que je ne suis pas membre d’EELV.
@IInvite2018 :
je prends bonne note de votre réponse .
a). Je ne suis pas opposé en principe aux méthodes contraceptives mais elles sont relativement coûteuses et contraignantes (stérilet,…) sans parler de leur toxicité sur l’ environnement (hormones contenues dans les pilules) : je doute que les femmes africaines soient assez disciplinées pour adopter ces méthodes .
La stérilisation permet de neutraliser définitivement et rapidement la menace de submersion démogr^phique de notre continent par des populations issues d’ un lapinisme inouï : elle a un caractère d’ irréversibilité qui me convient parfaitement Rappelons que tant au Pérou (Fujimori et ses méthodes expéditives) qu’ en Inde sous Sajit Gandhi de très nombreuses populations ont été stérilisées , ce qui a un peu ralenti la croissance démographique mondiale .
b). Si l’ on suppose que l’ action de stérilisation est liberticide , que dire alors de l’ action de ces gens qui viennent déverser chez nous en Europe, dont la surpopulation est déjà patente, leur trop-plein démographique en nous gratifiant de surpollutions , de réductions d’ espace vital , de betonisation pour leur construire des logements et d’ une criminalité exorbitante .
c). Surtout n’ assimilez pas ces gens aux Asiatiques comme les japonais / chinois / coréens / vietnamiens , personnes ingénieuses depuis des lustres et qui eux ont réellement brillé par leurs civilisations remarquables .
Une question : êtes – vous membre de EELV ?
@marcel,
1/Vous pouvez avoir vent des actions et idéologies de dizaines de personnes, de centaines de personnes, mais pas de plusieurs dizaines de millions de gens. Dès lors, ni vous ni moi ni personne ne pouvons vraiment affirmer si la majorité des Africains musulmans sont réactionnaires ou non.
De toute façon, les concepts rétrogrades liberticides, qu’il s’agisse des religions ou de quoi que ce soit d’autre, relèvent de la responsabilité collective de l’humanité toute entière.
2/Concernant la criminalité, il y a beaucoup moins d’auteurs de crimes que d’Africains musulmans. Dès lors, la majorité des criminels sont peut-être des Africains musulmans (personnellement, je n’en sais rien), mais la grande majorité des Africains musulmans ne sont pas des criminels.
Quel que soit le taux d’Africains musulmans dans les affaires criminelles, on est sûr qu’il ne peut ni remettre en cause ni même relativiser quoi que ce soit que j’aie écrit.
3/Vous prétendez que cette population n’aurait jamais rien produit de bon dans le passé. Mais les peuples d’Afrique ont, au même titre que ceux d’Asie, que ceux d’Europe, que ceux des Amériques, et que tous ceux de n’importe où ailleurs, bossé et contribué à la création de cette société industrielle porteuse de ce progrès technique qui permet de pouvoir dépasser l’âge de trente ans.
4/Pour ce qui est de votre proposition de stérilisation massive, j’espère infiniment que ce n’est pas à prendre premier degré.
Si ce l’est, je peux vous proposez en alternative ce que j’ai déjà prôné et continue de prôner, à savoir le fait de s’attaquer au non-accès à la contraception, afin que toute personne voulant moins procréer ait la possibilité de moins procréer, ce qui permettrait de régler le problème démographiques sans avoir recours à aucune mesure qui soit liberticide ou qui implique de faire quelle distinction que ce soit entre les peuples.
Après effacement démocratique de mon commentaire par la modération localisée en Bougnoulie , je vais tenter de répondre à invite 2018 .
@Invite 2018 :
si tous les afromuz ne sont pas des tarés obscurantistes vivant à l’ âge de la pierre , il n’ en demeure pas moins qu’ une grande majorité ne vaut pas tripette : connaissez – vous un tant soit peu les pays d’ Afrique , les avez – vous déjà visités ?
Je faisais allusion dans mon commentaire aux populations afromuz envahissant la France pour ses bienfaits sociaux et se reproduisant à l’ envi : leur natalité seule permet à ce pays d’ avoir un taux de natalité proche de 2 .
De plus, consultez les chiffres de la criminalité et vous verrez que’ ils détiennent tous les records en matière d’ emprisonnement (Français de papier inclus).
Il n’ y a rien de bon à fréquenter ce type de population qui n’ a jamais rien produit de bon dans le passé et dont le futur risque d’ être désespérant !
Je n’ ose pas dire ce que je recommande pour la gestion de ces parasites à
part la stérilisation massive .
Bonjour Invité 2008.
Vous avez raison de souligner la difficulté d’accès à la contraception dans certains pays, d’ailleurs depuis longtemps l’association Démographie Responsable se bat sur cette question.
Hélas, toute la réalité ne se réduit pas à cette difficulté, il y a encore une réelle valorisation de la fécondité dans certains pays d’Afrique (et pas seulement d’Afrique, mais c’est là que concrètement le problème est le plus aigu).
Voyez cet article du Figaro (seul le début est accessible sans abonnement, mais l’essentiel y est) :
http://www.lefigaro.fr/international/2016/02/19/01003-20160219ARTFIG00395-niger-un-pays-pauvre-champion-du-monde-de-la-fecondite.php
Qu’est-ce qui vous permet d’être certain(e), @marcel, que tous les Africains musulmans (plusieurs millions de personnes) seraient des barbares?
Quant à l’accusation de lapinisme, je vous signale que si les peuples d’Afrique et ceux d’Orient enfantent énormément, c’est à cause du non-accès à la contraception, lequel non-accès est encore plus flagrant là-bas qu’en Occident.
Certes mais, au concept de développement durable qui se présente comme un soi-disant compromis entre l’efficacité économique, la justice sociale et la préservation de la Nature on peut opposer un « biocentrisme » dans lequel l’écologie inclurait la question sociale qui elle même inclurait l’économie. Toutefois, cela ne permet pas de s’affranchir d’un clivage droite-gauche dans lequel ceux de « droite » sont ceux qui pensent qu’en laissant la liberté à l’individu de faire ce qu’il veut quand il veut (surtout quand il en a les moyens financiers) et sans justice sociale, on arrivera à préserver notre écosystème tandis que ceux de « gauche » sont ceux qui pensent qu’il n’ y aura pas d’autre solution que collective quitte à passer outre quelques individualités et tout cela avec une juste répartition. On peut également constater que le capitalisme, c’est à dire la cupidité comme système de vie doit être aboli
Il y aura aura aussi un clivage entre les croyants et les rationnels ou les natalistes et les réalistes.
Notre classe politique est représentative de tout cela. Il y a bien une différence entre la droite et la gauche mais on ne la voie qu’à peine car tous sont entièrement au service de l’économisme capitaliste au lieu d’être au service de la vie sur Terre
Bien à vous
C’est un vieux débat, notons qu’il existe aussi une autre façon de tuer le clivage droite-gauche tout en s’intéressant à la vie de la société, c’est de militer dans des associations qui s’occupent d’un domaine limité sur lequel on peut néanmoins agir. Domaine qui bien souvent, va regrouper en bonne intelligence des gens qui par ailleurs seraient classés dans des bords différents. C’est par exemple ce que l’on rencontre dans de nombreuses associations de défense des animaux.
Cela me semble très profitable, même s’il y a un petit inconvénient, c’est que le pouvoir restant aux mains de ceux qui se situent toujours sur cet axe droite-gauche, on laisse ainsi le pouvoir à des gens qui en réalité ne représentent plus grand monde (y a t il en France une grande proportion de personnes qui donneraient tout leur temps pour militer au PS ou chez LR ?)
Par ailleurs je trouve très juste la dernière remarque d’Hubert Védrine, il met le doigt sur un vrai problème.