Il ne faut pas rechercher un seul mode d ’agriculture pour gérer la biodiversité en général. Des dispositifs construits sur le mode de la normalisation des pratiques par respect d’un cahier des charges ne suffisent pas, il faudrait que l’homme apprenne à vivre à nouveau en symbiose avec les possibilités de la Biosphère. Ce n’est pas parce qu’une tâche parait impossible qu’il ne faille pas s’y engager corps et âme !
Les paysages agricoles européens abritent une flore et une faune diversifiées par 3 000 ans d’agriculture, ce qui a produit une diversité de paysages ayant chacun leur spécificité. Le programme DIVA [www.ecologie.gouv.fr/DIVA] vise à apporter des références scientifiques quant aux enjeux de préservation et de prise en compte de la biodiversité dans l ’évolution de l’agriculture. Alors que le souhait des agriculteurs est de faire comme les autres, diminuer leur temps de travail, ils utilisent des techniques défavorables à la biodiversité, par exemple en utilisant des herbicides plutôt que la fauche pour entretenir les bordures de champ. Il faudrait sans doute sortir de l’opposition « défense des petites fleurs » contre « productivisme à tout prix » qui a souvent inspiré les actions en faveur de la biodiversité. Il faudrait engager le dialogue entre agriculteurs et associations de protection de la nature, prendre en compte les connaissances et les valeurs des uns comme des autres. Par exemple la combinaison de recherches en écologie, écotoxicologie et ethnologie a permis de mettre en évidence le rôle positif des espèces nécrophages, comme le Vautour Fauve, dans la gestion de l’équarrissage.
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