Après les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui ont accompagné la période de 2000 à 2015, ce sont dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) qui devraient permettre de construire le futur des 8,5 milliards d’habitants attendus sur la planète dans quinze ans. Il s’agit pour les Nations unies de mettre fin à la pauvreté d’ici à 2030 et « de transformer les vies tout en préservant la planète ». Les questions d’environnement et de climat occupent plusieurs objectifs alors que dans les OMD, ils n’apparaissaient que dans le septième, « préserver l’environnement ».
La conclusion de l’article est édifiant : Le nouvel agenda n’est pas prescriptif et les pays peuvent, ou pas, mener les politiques pour atteindre les objectifs. « Le Nigeria, par exemple, ne veut pas entendre parler des droits sexuels et reproductifs des femmes. S’il n’a pas empêché que cet objectif soit retenu au niveau international, il ne fera rien pour l’atteindre. »
Le commentaire de « Démographie responsable » est pertinent : « 17 objectifs et pas un seul qui ne fasse référence, ni de près ni de loin, à la démographie ? Aucune « planète durable » ne sera possible avec les 11,2 milliards d’humains attendus pour 2100, sachant qu’à 7 milliards, nous avons déjà réussi à dérégler le climat, brûlé une grande partie des ressources fossiles, provoqué la 6ème extinction des espèces, rasé une grande partie des forêts tropicales et pollué les océans et les nappes phréatiques. Une fois encore, l’ONU est à côté de la plaque… »
Ce commentaire sur lemonde.fr est perspicace : « Splendide effort. Mieux vaut que l’ONU se focalise sur ces programmes plutôt que de continuer à s’occuper des droits de l’homme sous la conduite de l’Arabie Saoudite ! Mais éradiquer la pauvreté dans le monde…il est permis de rêver. Si les richissimes de la planète contribuaient, ne serait-ce même modestement, on pourrait faire de grandes choses. Ils préfèrent se livrer à la course de celui qui aura le plus grand yacht! Triste humanité de profiteurs. Alors, l’ONU ouaf ouaf le Machin ! »