A cause du réchauffement climatique et de la dilatation de la masse d’eau qui s’ensuit, le niveau des océans va grimper. Ce phénomène va s’amplifier avec la fonte des glaciers et d’une partie de la calotte glaciaire du Groenland, des terres seront immergées. Le terme d’éco-réfugiés est apparu dès 1985 dans un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, dorénavant la définition sera restreinte aux conséquences du changement climatique mais cela fera quand même de plus en plus de monde. En août 2005, les habitants de Vanuatu en Océanie ont été déplacés à cause de la montée structurelle des eaux, demain les Iles de Tuvalu disparaîtront, l’archipel ne dépassant pas l’attitude moyenne de 2 mètres. Si les océans montent de 1 mètre, ce qui arrivera au siècle prochain selon le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), 20 % du territoire du Bangladesh devra être évacué, soit 15 millions de personnes. Sur les 21 villes qui, en 2015, compteront plus de 10 millions d’habitants, on constate que 16 d’entre elles se situent en zone côtière. Certains avancent le chiffre de 150 millions de migrants en 2050, les tensions inter-humaines ne pourront que s’exacerber.
Il n’y a plus de nouvelle frontières comme au temps de l’expansion humaine en Amérique du Nord, il n’y a qu’une planète qui se rétrécit à vue d’œil à cause de l’anthropisation, d’où l’artificialisation des sols, l’extension des déserts, le réchauffement climatique. Il aurait fallu rester à l’écoute de la Biosphère !
(écrit le 6.05.2006 par Michel Sourrouille)