De côté production, le parc nucléaire français compte aujourd’hui trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW ) en activité, vingt réacteurs de 1 300 MW – dont deux à la centrale de Flamanville, depuis les années 1980 – et quatre de 1 450 MW. On va ajouter l’EPR (European Pressurized Reactor) de Flamanville. Avec près de douze ans de retard, EDF a commencé à charger le combustible dans le cœur du réacteur nucléaire à eau pressurisée européen et disposera de son réacteur le plus puissant, soit 1 600 (MW).
Du côté consommation, le réseau électrique français de distribution fait 35 fois le tour de la Terre, soit 1,4 million de kilomètres de lignes.
Marche forcée de la production électrique
Le chantier de l’EPR a duré seize ans et cinq mois, il devait initialement s’achever en juin 2012. Ses coûts de construction ont quadruplé par rapport à l’estimation initiale : ils atteignent 13,2 milliards d’euros en décembre 2022. Mercredi 8 mai 2024, EDF a annoncé avoir commencé le premier chargement du combustible nucléaire. Dans les semaines à venir, des essais pour permettre la divergence, c’est-à-dire le début de la fission nucléaire. Ensuite, en principe à partir de l’été, ce sera le moment du raccordement au réseau électrique. Théoriquement, « Flamanville 3 » a été conçu pour fonctionner durant soixante ans. Emmanuel Macron envisage la construction d’au moins six nouveaux réacteurs, voire de huit autres par la suite.
électrification à marche forcée des usages
Pour transporter l’électricité des lieux de production éloignés de ceux de consommation, les réseaux constituent l’infrastructure la plus complexe jamais construite par l’homme. A chaque fois que l’on appuie sur un interrupteur, c’est un peu de l’ordre d’un miracle qui se produit car la production doit toujours égaler la consommation. En 1998, par exemple, lors de la finale de la Coupe du monde de football, pendant que les supporteurs exultaient, les gestionnaires du réseau, eux, ont dû faire leur possible pour compenser, à la mi-temps, un écart préoccupant entre la production et la consommation d’environ 1 500 mégawatt (MW) en moins, presque l’équivalent de la production d’un réacteur EPR. Très centralisé, en forme d’étoile, ce réseau, structuré par l’énergie nucléaire, n’est pas conçu pour accueillir de l’électricité venant d’une foule de sites différents. La solidité de ces infrastructures sera à l’épreuve d’événements climatiques plus fréquents. Des conflits armés s’attaquant à ces infrastructures seront encore plus violents.
Le point de vue des écologistes débranchés
Complication sans fin de notre royaume électrifié ! Plus les infrastructures se complexifient dans le temps, plus elles sont fragiles et susceptibles d’erreurs, de bugs, d’intrusions. Règle intangible. On le sait. Notre extrême dépendance au quotidien à ces systèmes fragilisés deviendra très problématique dans l’avenir avec les conséquences en cascade que l’on peut imaginer. Le toujours plus porté par le capitalisme trouvera ses limites d’autant que les conséquences du réchauffement climatique lui porteront des coups difficiles à surmonter. La théorie du chaos est à prendre au sérieux.
Sans électricité la vie d’une nation « moderne » s’arrêterait immédiatement. Or l’électricité n’est pas un besoin fondamental, l’électricité ne sera pas toujours facile à produire, nous avons donc besoin d’autres modèles de comportement. Il est possible de vivre sans électricité, à l’ancienne. Par exemple l’électricité a été strictement contrôlé par les Amish car, en plus du fait qu’être relié au réseau électrique aurait rompu la séparation avec le monde moderne, le confort et la multiplicité des objets de loisirs (télévision, téléphone, portable…) amène la destruction des valeurs traditionnelles, le rejet de la notion de labeur, la détérioration de la paix du foyer et la dégradation des rapports communautaires. C’est pourquoi les Amish ont décidé qu’aucune technologie les liant au monde extérieur ne viendrait perturber leurs vies et leurs principes : « L’harmonie de la nature, de la famille et de la communauté »
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électricité coupée, plus rien ne fonctionne
extraits : Je travaille régulièrement en Afrique depuis 30 ans et, là-bas, tout le monde est habitué aux coupures, même dans les capitales. Personne n’est jamais prévenu et les coupures peuvent durer de 2 heures à .. 15 heures d’affilée. Beaucoup plus embêtant, les coupures d’eau : raison pour laquelle dans toutes les salles de bain vous trouvez une bassine ou un seau d’eau, régulièrement approvisionnés. Et on apprend très vite à se laver avec un godet dans une main, le savon dans l’autre ! ….
Électricité, avantage et inconvénients
extraits : Dans mon petit carnet de notules le 16 septembre 1972 j’imaginais ainsi le monde à venir : « Les vapeurs toxiques commencent à diminuer d’intensité. Les foyers peuvent dès à présent ouvrir l’électricité, mais pas plus de 3mn et 45 secondes… » L’électricité à volonté n’aura eu qu’un temps. En 1879, Thomas Edison inventa l’ampoule à incandescence. Depuis notre univers n’est plus le même. Aujourd’hui sept millions d’éclairages urbains, lampadaires, candélabres et autres boules lumineuses entretiennent un obscur presque clair jusque dans les villages les plus reculés de France. Cette consommation d’énergie atteint six milliards de kilowatts heures, soit 2,5 réacteurs nucléaires qui ne servent en définitive qu’à éclairer le ciel….
Électricité, les scénarios de RTE pour 2050
extraits : Sobriété énergétique, je crie ton nom. Aux États-Unis au début du XXe siècle, il a fallu 46 ans pour qu’un quart de la population adopte l’électricité. Lénine suivait alors le courant : « Le communisme, c’est l’électricité plus les soviets. » Aujourd’hui il faudrait s’attaquer à la « pauvreté énergétique », le monde entier se devrait d’adopter le modèle de la civilisation thermo-industrielle. Demain, les coupures généralisées de courant seront sans doute le premier signe de l’effondrement de cette civilisation…..
Et les écolos-féministes en pensent quoi d’une vie sans électricité ? Autrement dit vivre sans machine à laver, sans fer à repasser, sans lave-vaisselle, sans robot de cuisine ? Quand j’écoute les féministes aujourd’hui elles me font bien marrer, elles parlent des tâches ménagères comme étant des choses qu’elles subiraient du vilain homme blanc, pourtant vilain homme blanc qui lui a pourtant inventé tous ces robots ! (robots qui leurs ont rendu la vie douce). Les féministes parlent des tâches ménagères comme si elles étaient aussi harassantes que ça aurait pu l’être pour leurs arrières grands mères ! Arrières-grands mères qui n’avaient aucun de ces robots de leur temps !
Bga80, c’est vrai que la vie sans électricité, ou une électricité intermittente, ne va pas être facile quand on est habitué à appuyer sur un bouton. Mais c’est une habitude à prendre, près de 600 millions de personnes dans le monde vivent encore sans électricité. En France on n’assiste à une électrification, et ce dans certaines localités seulement, qu’à partir des années 1880. Il faut savoir relativiser.
Quant au féminisme, rappelons qu’il s’agit de revendiquer l’égalité entre l’homme et la femme quel que soit son sexe d’appartenance. Les tâches ménagères doivent être partagées et les femmes peuvent aussi faire les métiers des hommes…