Nous vivons dans une époque épouvantable pour les générations qui viennent. Et déjà pour nous. On va connaître au moins 3 °C de réchauffement climatique. Je ne vais pas énumérer tout ce qu’on sait sur les conséquences sur la flore, la faune, l’eau, l’air, la terre. L’humanité est en train de se saccager elle-même. Les politiques font un colloque, ils sont contents, ils signent, et rien ne se passe. C’est un sujet gravissime auquel je pense chaque jour. L’être humain ne réagit que quand il a de l’eau dans les narines, et il va y avoir beaucoup de morts. Par sécheresse. Par concassage de toute la chaîne écologique. Et par guerres. Pour l’eau, pour la nourriture. Si on arrêtait aujourd’hui toutes les usines polluantes, les voitures, etc., on aurait malgré tout un réchauffement de 2 °C. Pour encourager les plus jeunes, je leur dis qu’on va connaître le premier tournant vers le mieux. On va être obligés de revenir à des modes de vie plus raisonnables. Toutefois, quand on voit que la première puissance mondiale a mis à sa tête Donald Trump, il est possible que l’humanité aille à sa perte et qu’on perde la moitié des humains sur Terre, qu’on ait un phénomène semblable à la peste, qui a tué un bon tiers de l’humanité. Qui peut souhaiter ça ? Par exemple, que va-t-il se passer quand l’eau douce va se répandre dans l’océan, bouleversant toute la faune ? On ne peut pas rester assis sur une chaise et pleurer.
(Fred Vargas in LE MONDE du 9-10 juillet 2017)
Notre « désespérance » ? Elle est bien bonne celle là ! Et Macron le sait parfaitement. Macron sait très bien ce que veulent ses sujets : du Pouvoir d’Achat, de la sécurité, du pain et des jeux. Alors bien sûr, s’il pouvait leur donner le beurre et en même temps l’argent du beurre … il le ferait. Oui mais voilà, même Jupiter ne fait pas de miracles.
« C’est un sujet gravissime auquel je pense chaque jour » … Oui et alors ? Récemment dans un formidable sketch sur Facebook-Live, notre premier ministre aux côtés de Nicolas Hulot lâchait : « C’est une question obsédante… une question qui me taraude bien plus que certains ne peuvent l’imaginer ». Résultat, blablabla… et surtout une bonne partie de rigolade ! Finalement, de sacrés rigolos que ces deux-là !
« On ne peut pas rester assis sur une chaise et pleurer » … ça c’est sûr. Mieux vaut encore en rire.
Ceci dit moi aussi j’y pense chaque jour. Et puis comme chantait Cloclo « j’y pense et puis j’oublie ». Sinon il ne me resterait plus qu’à aller me pendre. Ce qui serait probablement une bonne nouvelle pour certains. Un de moins, c’est toujours ça !
Et Dutronc également, qui chantait : « Sept cent millions de chinois , Et moi, et moi, et moi ; Avec ma vie, mon petit chez-moi , Mon mal de tête, mon point au foie ; J’y pense et puis j’oublie. C’est la vie, c’est la vie. [etc.] . »
Pour rassurer Didier Barthès, qui comme moi d’ailleurs ne semble pas se faire de souci sur la capacité de la Vie à s’adapter à quelques « petits » degrés supplémentaires… la faune saura parfaitement s’adapter. C’est tout ce qu’elle fait depuis que la vie existe sur notre planète. Certes certaines espèces périront, peut-être aussi la notre, et alors ?
Alors il n’y aura plus personne pour se désoler, pour désespérer… le bonheur sur Terre. Si ça se trouve, les cafards, les scorpions et je ne sais quoi d’autre pulluleront, se boufferont entre eux. C’est la vie, c’est la vie… Et après tout, en regardant bien, avec de bonnes lunettes, c’est joli aussi un cafard, non ?
Le réchauffement climatique est un problème grave mais il n’est pas la principale menace pour la faune comme le laisse entendre Fred Vargas.
D’abord la menace, elle est déjà largement passée puisque nous avons éliminé entre 90 et 95 % des grands animaux et les avons remplacés par nous-mêmes et nos animaux domestiques, la menace c’est nous et notre expansion démesurée qui nous a fait nous multiplier par 4 en 100 ans. Le degré en plus que nous avons ajouté à l’atmosphère n’y est pour rien, notre omniprésence y est pour tout.
D’autre part même à terme, plusieurs degrés de plus conduiraient à une faune différente mais non pas anéantie, la Terre a connu des périodes bien plus chaudes, Mais, là aussi, il faudrait que la faune puisse s’adapter et si elle ne le peut pas, c’est que nous ne lui laissons ni assez de place pour migrer ni plus assez d’effectifs pour que la sélection naturelle puisse facilement garder un nombre suffisant d’animaux adaptés aux nouvelles conditions, bref le problème c’est bien notre omniprésence et nos 8 milliards
Le réchauffement climatique est un problème grave mais il n’est pas la principale menace pour la faune comme le laisse entendre Fred Vargas.
D’abord la menace, elle est déjà largement passée puisque nous avons éliminé entre 90 et 95 % des grands animaux et les avons remplacés par nous-mêmes et nos animaux domestiques, la menace c’est nous et notre expansion démesurée qui nous a fait nous multiplier par 4 en 100 ans. Le degré en plus que nous avons ajouté à l’atmosphère n’y est pour rien, notre omniprésence y est pour tout.
D’autre part même à terme, plusieurs degrés de plus conduiraient à une faune différente mais non pas anéantie, la Terre a connu des périodes bien plus chaudes, Mais, là aussi, il faudrait que la faune puisse s’adapter et si elle ne le peut pas, c’est que nous ne lui laissons ni assez de place pour migrer ni plus assez d’effectifs pour que la sélection naturelle puisse facilement garder un nombre suffisant d’animaux adaptés aux nouvelles conditions, bref le problème c’est bien notre omniprésence et nos 8 milliards